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✧ [-16] (Aurèle) ◊ « Les mots que l'on ne dit pas. » ✧
par Drizella Deveraux, le Jeu 10 Oct - 23:06

Drizella Deveraux

Message : 67
Arrivé en France : 04/10/2019
Nature du sang : (Sang pur) immaculée progéniture.

Statut Matrimonial : (Mariée le 09.09) à Aurèle Deveraux, alliance qui fait murmurer par la différence d'âge autant que par le choix de l'épouse.

Âge : (26 années) benjamine d'une fratrie décimée, jeunesse des traits.

Occupation : (Briseuse de sorts indépendante) pour quiconque est assez bien informé et possède quelque chose à offrir.

La particularité Magique : (Fourchelangue) fait fuir les intolérants, intrigue les intrépides.

Camp : (Aube rouge) carmin de vérités.

une soif de pouvoir & de chaos
une soif de pouvoir & de chaos
Drizella Deveraux
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Les mots que l'on ne dit pas.


Ca frappe à la porte. La demeure est plongée dans le silence, dans l’absence de chacun de ses occupants, de chacun de ses éventuels visiteurs. Pimprenelle non plus n’est pas là. Pimprenelle vendue, rageuse, blessée, sûrement chez une amie - elle n’en sait rien, après tout. Ca insiste, ça résonne. Il n’y’a qu’elle. Elle et Aurèle. Elle est en train de errer dans un des salons, prise d’une hésitation, elle cesse de bouger. Doit-elle ? Ose-t-elle ? Peut-elle ? La dame en blanc traverse les pièces, descend les escaliers pour ouvrir à l’âme apparemment assez désespérée pour briser la sombre quiétude des lieux. « Mademoiselle Saint-Germain. » Un sourcil se hausse, la brune observe avec insistance la silhouette d’un jeune homme qui ne doit pas avoir plus de vingt-cinq ans. Saint-Germain. Elle lance un regard sur le côté, s’assure presque que son époux n’entende pas - ce dont elle ne peut par ailleurs pas être certaine et se décide à s’exprimer. « Qu’y’a-t-il de si urgent pour venir me chercher ici ? » Sur le sol glisse le serpent, Raja se positionne en gardien perpétuel, perfide surveillance portée vers quiconque aurait l’idée saugrenue de se montrer menaçant. « C’est ma fiancée, mademoiselle, je crains qu’elle ne se meure. » Le mutisme qui s’ensuit incite rapidement l’inconnu à poursuivre ses explications maladroites. « Elle ne mange plus. Elle évoque sans cesse un maléfice, un objet qu’elle convoitait.. elle supplie le pardon. On m’a dit que vous saviez dénouer des choses terribles. »

Drizella soupire. Elle indique d’un geste fluide au sorcier d’entrer dans le hall et aucun mot n’est nécessaire afin de faire comprendre la nécessité de ne pas la suivre. Le tissu clair suit ses mouvements, fantomatique silhouette qui s’éloigne d’un pas calme pour aller ouvrir une jolie boîte aux airs de coffre à bijoux ; elle en détache une petite fiole ouvragée, prenant soin de refermer l’objet. Là, elle revient sur ses pas, retourne auprès de l’inconnu. « Je viendrai demain matin. En attendant, donnez-lui trois gouttes de ceci, elle dormira paisiblement jusqu’à mon arrivée. » « Merci. Merci mille fois. » Insensible, froide silhouette qui sait pourtant offrir des dehors d’innocence la plupart du temps. Situation différente. Elle n’aime pas qu’on la remercie comme si elle avait trop de bonté, comme si elle était une personne digne de confiance, une personne bienveillante. Ambiguïté de la posture, regard sombre et visage juvénile. « Pas une goutte de plus ou elle mourra. » Dures paroles pour l’amoureux qui s’efface, l’inquiétude accrochée au minois charmant.

Drizella n’a rien demandé en échange. Elle n’a rien réclamé, trop esseulée pour considérer cela utile pour cette nuit-là. Autrefois, elle serait partie sur le champ. Autrefois, elle était libre, elle était une expérimentatrice, une femme noble au père tolérant qui appréciait voir son esprit dénouer les rouages de pièges complexes. Qu’était-elle pour les français ? Pour ceux qui ne fouillaient pas, ne cherchaient pas les ultimes solutions, elle n’était rien qu’une femme au foyer.

Fragrance. Relent de noirceur. Ca l’attise, l’attire. Le son de ses pas provoque un écho pourtant ses sens ne la trompent pas, c’est dans une autre pièce qu’elle s’arrête, l’encadrement de la porte contrastant avec la blancheur de sa tenue, cheveux bruns détachés, à peine sertis d’un bijoux de tête délicat. Vibration tentante. Incompréhension latente. « Vous étiez là. » Comme une accusation sur un timbre miel.
Approche.
Serpente l’épouse jusqu’aux genoux du mari sur lesquels elle s’installe doucement. Il n’y’a personne. Il n’y’a aucun regard qui pourrait juger l’audace de la proximité soudaine. « Monsieur, comptez-vous me dire pourquoi m’avoir épousée ? » Billes d’ambre croisent ses similaires, d’une question sincère, sans ajouter de contact supplémentaire. Elle n’a pas vraiment l’habitude de toucher autrui, pas en dehors des conventions sociales imposées qui, par chance, réprouvent l’intimité publique. « Je n’ai rien à offrir, vous le voyez bien. » Inutilité persistante, sentiment cruel qui se lie aux complexes cumulés depuis longtemps. Il a déjà un fils. Il a déjà un empire. Les femmes, il doit les collectionner. « Et votre médecin.. il me rend folle. Vous devez lui dire de cesser cette fâcheuse manie de sous-entendre que je mens. » Il s’imagine qu’elle cacherait une grossesse, qu’elle dissimulerait une maladie et moins il trouve, plus elle s’agace. « Je ne suis pas une princesse qu’il faut surveiller comme la potion sur le feu, vous savez. » Et les héritières de sang royal, elle sait bien qu’il ne les traite pas de cette façon, sa fille en était la preuve vivante. Drizella, petite comtesse débrouillarde, ne savait pas se faire cajoler, écarter. L’oisiveté et l’enfermement, cocktail toxique. L’éclat de ses yeux s’éteint lentement, attend la fin, les rêves étouffés dans sa cage dorée.  

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CODAGE PAR AMATIS

✧ Re: [-16] (Aurèle) ◊ « Les mots que l'on ne dit pas. » ✧
par Aurèle Deveraux, le Dim 13 Oct - 22:53

Aurèle Deveraux

Message : 65
Arrivé en France : 04/10/2019
Nature du sang : (pur) liqueur ichor. Le rouge clame grandeur nimbée pureté.

Statut Matrimonial : (marié) l'écho d'un Barbe Bleue. deux mariages au tombeau. Les amours fanés. nouvelle alliance célébrée depuis peu.

Âge : (58)

Occupation : (directeur de l'hôtel des ventes). art sorcier exposé et vendu aux porte-feuilles les plus garnis. Des objets nimbés de magie noire. il expertise les plus singuliers, continue d'augmenter la collection du (Cabinet de Curiosités).

La particularité Magique : (legilimens & occlumens) pensées qu'il viole, souille, arrache à leur cortex. caboches d'autrui qu'il peut perforer, s'immiscer, créer capharnaüm entre les souvenirs.

Camp : (aube pourpre)

une soif de pouvoir & de chaos
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Aurèle Deveraux
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scandaleusement, atrocement

« You are a demon, like me. And you do not care very much if other girls have suffered, because you want only what you want. You will kill dogs, and hound old women in the forest, and betray any soul if it means having what you desire, and that makes you wicked, and that makes you a sinner, and that makes you my wife.  »
Porte ouverte, laissée à la venue d’un étranger. Aurèle sillonne dans le corridor, se fait ombre, sournois propriétaire n'appréciant pas les inconnus. Échange qu’il voudrait entendre, en saisir toutes les subtilités. Recul nécessaire pour ne pas être débusqué. Bandit s’en va à une autre pièce, un salon. Félin suit les pas de son maître, miaule bruyamment pour marquer mécontentement d’un territoire bafoué. “Tu ne mangeras pas l’inconnu, pas plus que le rampant.” Paroles qu’il s’autorise parfois envers Moloch, s’imagine que l’animal peut le comprendre. À toujours avoir eu bestiaux dans son sillage. 

Salon qu’il rejoint. Perçoit quelques bribes de conversations. Pas assez pour lier le puzzle. Claque la porte et apparaît l’épouse. Volage créature. Sibylline présence auréolée de blanc. Flammèches des bougies venant jouer de la transparence, octroyant éclats de chair qu’il observe. Aucun oeil pour les surveiller, clamer désordre de leur proximité. Il autorise la gestuelle. S’en réjouit. “Ai-je entendu quelques syllabes qui auraient dû rester dans le secret ?” L’innocence darde les calots, fait miroiter l’innocence falsifiée. 

Monsieur. Elle s’acharne. Ne souhaite toujours pas employer son prénom. Divergence. “Pourquoi avoir accepté ?” Question qu’il retourne, ne souhaite répondre à l’interrogation que d’autres lui ont formulée. Pourquoi. Pourquoi elle. Curieux choix. Si jeune. Deveraux ne saurait leur dire, expliquer, exprimer la vérité. Pour l’étrange, la bizarrerie, l'espérance d’une danse macabre. Non choisie pour l’espoir d’une tripotée nouvelle de chiards, ni pour une quelconque exubérance à la plèbe. Rien à offrir qu’elle lui dit. Coule un sourire feutré au faciès. Roule pogne sur la hanche à peine couverte d’un maigre tissu. Offrande de chair qu’il ne lui a plus réclamée depuis le premier soir. Meurtrissures du derme. Carnage. La paume abandonne la peau, rejoint tissu du sofa. “Je n’ai pas d'exigence… pour le moment.” Abrasive parole. À jouer en clair-obscur. 

Soupir à l’évocation d’une cage. “Les médicomages aiment à trouver des maladies. Une personne en bonne santé n’a aucun intérêt pour eux. Dois-je m’attendre à l’annonce d’une maladie ou puis-je chasser le couillon hors de mes murs ?” Peur s’est enracinée. De deux épouses déjà au trépas. Malédiction qu’il croit porter. Décès des amours. Floraisons noires. Peur qu’il ne veut exprimer. Crainte qu’elle soit atteinte d’une maladie, qu’elle ait emporté maléfice à son tour. Écho des autres Saint-Germain à la tombe. La peur de voir naître gangrène. Oisillon en cage. Phalanges effleurent la joue droite. “Cette maison n’a pas vocation de jouer double emploi de la Bastille. Ce ne sont pas des barreaux, vous êtes libre de voguer tant que vous évitez le second sous-sol.” D’une clé qu’il lui a remise le premier jour, magie incrustée dans le métal, permettant d’entrer à chacune des pièces sans avoir à mouliner d’un sortilège. “Qui était le pendard venu pleurer sur notre plancher ?”

(c) DΛNDELION
✧ Re: [-16] (Aurèle) ◊ « Les mots que l'on ne dit pas. » ✧
par Drizella Deveraux, le Lun 14 Oct - 0:58

Drizella Deveraux

Message : 67
Arrivé en France : 04/10/2019
Nature du sang : (Sang pur) immaculée progéniture.

Statut Matrimonial : (Mariée le 09.09) à Aurèle Deveraux, alliance qui fait murmurer par la différence d'âge autant que par le choix de l'épouse.

Âge : (26 années) benjamine d'une fratrie décimée, jeunesse des traits.

Occupation : (Briseuse de sorts indépendante) pour quiconque est assez bien informé et possède quelque chose à offrir.

La particularité Magique : (Fourchelangue) fait fuir les intolérants, intrigue les intrépides.

Camp : (Aube rouge) carmin de vérités.

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Drizella Deveraux
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Les mots que l'on ne dit pas.


Pourquoi. Interrogation retournée. Un instant, les billes se perdent dans les siennes, comme pour y observer les abysses, comme pour y lire toutes ombres cachées à l’abri de l’esprit. Elle ne sait pas vraiment ce qu’elle doit répondre, ce qu’elle veut bien lui dire, de ses motivations ou de ce que cela traduirait d’elle, labyrinthe de mots qui ne trouvent pas la définition parfaite - pas dans cette langue. Hanche envahie, se crispe aussitôt l’épouse, de ce qu’elle peine à réprimer, de ce qu’il doit prendre pour du refus, du dégoût sans doute. « Peut-être parce que j’étais la seule sorcière de mon rang dont la main n’était pas à vendre. » Peut-être parce qu’elle s’est sentie moins que les autres, qu’elle avait cessé de trouver au bout du tunnel un chemin, que les connaissances d’autrefois étaient devenues des épouses et des mères, des femmes malheureuses ou amères pour la plupart. Peut-être parce qu’elle ne trouvait plus de sortie à travers les voyages qui pourrait mener à autre chose qu’à la mort. La silhouette de l’immense pyramide se découpe à ses pensées, l’instant durant lequel elle s’était faite piégée à l’ardeur odieuse d’un mâle. « Parce que vous m’avez demandé. A moi, pas à mon père. » Ca lui avait donné la sensation qu’il était différent, ça lui avait donné l’impression de pouvoir trouver un refuge, un cocon noir où mourir. Elle ne veut pas mourir seule, Drizella.

Il n’a pas d’exigences.
Elle détourne le regard.

« Dois-je m’attendre à l’annonce d’une maladie ou puis-je chasser le couillon hors de mes murs ? » Flotte une hésitation avant qu’elle ne réponde. « Je n’étais pas avec eux, quand c’est arrivé. J’ai senti la magie mais je n’étais pas auprès de la momie. » Déflagration de noirceur, implosion maudite qui avait eu raison de ses deux soeurs si parfaites.

Joue droite effleurée.
Paupières mi-closes. Le sifflement échappe, presque langoureux, s’extirpe des lèvres de la sorcière. Raja n’est pas à l’horizon, le rampant dort près d’une cheminée quelque part dans la demeure, ne cherche pas à croquer à son tour l’animal aux pas d’Aurèle.
Elle seule est responsable de ces sonorités singulières qui en font trembler plus d’un. Et dès lors qu’elle réalise l’erreur commise, elle retrouve son attitude crispée, tendue d’angoisse et d’une forme de honte que les bijoux aux formes serpentines cachent à merveille - nul ne l’imaginerait complexée, l’afficher dissimule la réalité.

« Vous ne devez pas.. » Il y’a encore la fragrance sur la chemise, invisible magie trempée jusqu’aux os d’Aurèle, tentations volatiles à son esprit devenu sensible. Il n’a rien demandé, depuis les noces, il n’y’a pas eu de proximité assez palpable pour qu’elle ne se défile pas, ne s’échappe pas des pattes masculines. Un battement de coeur loupé. Avant, tout ne tournait qu’autour des découvertes, des parchemins et des voyages. Avant, il n’y’avait pas d’homme pour souffrir un regard qui pourrait la rejeter et faire plus mal que les autres.

« Qui était le pendard venu pleurer sur notre plancher ? » « Un homme craignant de perdre sa fiancée. » Mais elle n’est pas guérisseuse, alors quoi ? « Il cherchait Mademoiselle Saint-Germain.. » Détachement de ses deux vies, de deux mondes, comme si l’avant n’avait pas cessé d’exister malgré le mariage. Nombre de femmes obtiennent le droit de travailler, Drizella n’a jamais cherché à le revendiquer, à se faire reconnaître par la société, ceux qui viennent ont simplement eu vent de ses talents - et du prix à payer. « Toute la France est la Bastille, Aurèle. Je suis navrée, j’ai essayé mais je me meurs d’ennui. Je peux cuisiner pour vingt, personne ne mange. Je peux feindre de m’intéresser aux mondanités, personne n’y croit. Lucien est un prince ici. Et moi une vulgaire troisième épouse sans avenir. » Elle parle trop, elle parle pour toutes les semaines de silence à n’être qu’une ombre invisible à la maisonnée. Elle n’a pourtant pas quitté les genoux de l’époux, piégée entre l’envie de trouver refuge entre ses bras et le besoin d’échapper à la sensation de claustrophobie que lui impose - mystérieusement - la vaste demeure.   

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CODAGE PAR AMATIS

✧ Re: [-16] (Aurèle) ◊ « Les mots que l'on ne dit pas. » ✧
par Aurèle Deveraux, le Sam 19 Oct - 20:33

Aurèle Deveraux

Message : 65
Arrivé en France : 04/10/2019
Nature du sang : (pur) liqueur ichor. Le rouge clame grandeur nimbée pureté.

Statut Matrimonial : (marié) l'écho d'un Barbe Bleue. deux mariages au tombeau. Les amours fanés. nouvelle alliance célébrée depuis peu.

Âge : (58)

Occupation : (directeur de l'hôtel des ventes). art sorcier exposé et vendu aux porte-feuilles les plus garnis. Des objets nimbés de magie noire. il expertise les plus singuliers, continue d'augmenter la collection du (Cabinet de Curiosités).

La particularité Magique : (legilimens & occlumens) pensées qu'il viole, souille, arrache à leur cortex. caboches d'autrui qu'il peut perforer, s'immiscer, créer capharnaüm entre les souvenirs.

Camp : (aube pourpre)

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Aurèle Deveraux
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scandaleusement, atrocement

« You are a demon, like me. And you do not care very much if other girls have suffered, because you want only what you want. You will kill dogs, and hound old women in the forest, and betray any soul if it means having what you desire, and that makes you wicked, and that makes you a sinner, and that makes you my wife.  »
Captation du regard. Ricoche des calots. Par mécanisme, il érige muraille, bloque esprit. Fugaces pensées de la brune qu’il épargne de sa faux. Conversation de l’étrange, à questionner le pourquoi, la raison d’une demande. Il sent la crispation sous sa paume. Pudeur qu’il suppose entrelacée au dégoût. Phalanges remontent, funambules sur la chair. Rictus agite le visage à la suite du constat qu’elle émet. Perdu. “Ce n’est pas par orgueil.” Jeunesse embourbée à son giron. Nymphe qu’il a observée, désirée, obtenue. Certains diront qu’elle n’est qu’un caprice, un désir fugace. Orgueil qu’elle croit être la raison. Obtenir mariage de celle qui aurait dû conserver liberté. “Je lui ai tout de même posé la question. Je n’ai pas pour habitude d’enlever les comtesses à leur château.” Sillage marqué de chuchotements clamant d’être attentive. Ne pas suivre l’ogre. Ne pas se faufiler à l’ombre de Barbe-Bleue. Demande qu’il lui a faite en premier, avant d’officialiser, d’aller quérir avis du paternel, de passer par toutes les formalités. 

Sifflements stoppent le geste, arrêtent la main, suspension du moment. Il n’a jamais côtoyé d’autres fourchelanges, avait presque oublié. Particularité congénitale. Frisson lardent l’échine. Sonorité dont il en découvre l’avide besoin de réécouter. “Je ne dois pas quoi ?” Flirte la main sur la mâchoire, effleure le cou qu’il agrippe de sa poigne, sans étau. Monstre charmant. Violence muselée sous couvert d’une parade. L’enchantement funèbre. Il ne peut s’empêcher, il voudrait, déloger les tissus, ravir la chair. Brebis effrayée qu’elle avait été, au premier soir. Poupée chiffon qu’il n’a jamais réclamé de ses épouses. Accord. Entente. Ogre supposé qu’il n’est pas avec l’épouse. Bacchanales pour lesquelles il saura être patient. “Je ne comprends pas votre langage de vouivre. Il faudra m’expliquer ce qu’ils signifient, ces sifflements séduisants.” L’attirance pour la curiosité. Singularité. 

“N’êtes vous pas devenue Madame Deveraux ? A-t-on oublié de signer quelques paperasses ?” Étonnement factice. Gronde colère qu’elle soit encore nommée par l’ancien habillage de son identité. Minot maladroit qu’il pourrait retrouver mais balance aussitôt l’idée au mitard de ses actions. D’une potentielle fiancée à sauver, il n’en écoute que le quart. 

L’ennui. L’absence d’utilité. L’impression d’être fantôme entre des murs trop vastes, trop curieux. Hôtel où se faufilent les histoires, où giclent des atrocités. Plancher geignant sous le pas des habitants, du rouge qu’on a lavé, un ichor balayé pour mieux prétendre à l’accueil. Des portes closes. Des pièces où s’abritent de nombreux objets. Vaste territoire. Architecture hostile. L’hôtel lui est familier. Baraque de l’enfance. Baraque des cavales avec son frère et sa soeur. Baraque des célébrations. Et des morts. Des désespoirs. Elle est vivante disait son père. Si tu l’écoutes, elle parle, elle soupire, elle rugit. Drizella est l’étrangère, l’âme nouvelle avec laquelle il n’a pas pris le temps de valser entre les couloirs. Présentations nécessaires. “Vous voici piégée aux enfers jusqu’au printemps prochain.” Rapt d’une Perséphone qu’il piégerait aux murs infernaux. Logée au pandémonium de ses volontés. Célébration d’Ostara qu’il attend pour l’emmener voguer avec lui. Minois qu’il effleure de la paume gauche, à agir douceur quand les mots évoquent terreur. “Si je voulais une poupée muette, il me suffirait de quérir les putains de Paris.” Dégout secoue les labres. Évocation des chairs malmenées, partagées, griffonnées. Tombeau des amours. Filles qu’il n’a jamais su approcher malgré tentatives de quelques amis l’ayant traîné dans les bordels. “Je n’ai pas demandé votre main pour parader aux yeux de la société. Les mondanités ne sont que foutaises. Victoire et Louise savaient jouer dans cette cour…” Syllabe s’écrase sur les lippes. “Que dois-je faire afin que mon épouse ne périsse pas entre les murs ?”


(c) DΛNDELION
✧ Re: [-16] (Aurèle) ◊ « Les mots que l'on ne dit pas. » ✧
par Drizella Deveraux, le Dim 20 Oct - 0:32

Drizella Deveraux

Message : 67
Arrivé en France : 04/10/2019
Nature du sang : (Sang pur) immaculée progéniture.

Statut Matrimonial : (Mariée le 09.09) à Aurèle Deveraux, alliance qui fait murmurer par la différence d'âge autant que par le choix de l'épouse.

Âge : (26 années) benjamine d'une fratrie décimée, jeunesse des traits.

Occupation : (Briseuse de sorts indépendante) pour quiconque est assez bien informé et possède quelque chose à offrir.

La particularité Magique : (Fourchelangue) fait fuir les intolérants, intrigue les intrépides.

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Les mots que l'on ne dit pas.


La main descend, effleure le cou qui s’étire, se redresse, tend à pencher vers l’arrière de façon presque imperceptible, donne à la poupée les allures serpentines. Elle réprime le frisson qui court le long de l’échine, ferme un instant les yeux, tente de s’arracher au moment sans pour autant bouger, pour museler chaque part de son être. Nouveau sifflement, moins langoureux, dans une retenue difficile. Elle sent le parfum sur la manche, elle sent ses airs tentateurs. « Je ne comprends pas votre langage de vouivre. Il faudra m’expliquer ce qu’ils signifient, ces sifflements séduisants. » La tête se redresse aussitôt et les billes se rouvrent, dardent presque comme deux fentes reptiliennes le feraient, d’un reproche virulent. « Ca n’a rien de séduisant. » Pour son père, si, c’était fascinant, mais le don traînait dans sa famille depuis longtemps et elle était sa fille, elle lui trouvait cette excuse. Aurèle, lui, n’en avait aucune. Aurèle était normal. Aurèle avait eu des épouses dignes de sortir d’entre ces murs sans lui faire honte. « C’est effrayant, monstrueux, anormal ou hérétique, dérangeant, maléfique, tout ce que vous voulez mais certainement pas séduisant. » Colère. Pas contre lui, contre elle. Contre elle de n’avoir pas su se tenir.

« N’êtes vous pas devenue Madame Deveraux ? A-t-on oublié de signer quelques paperasses ? » Froncement des sourcils. Il l’a désarçonnée par son interrogation. Que peut-elle bien répondre à cela ? Les mots, ça n’est pas aussi facile pour elle que pour lui, elle le sait, elle ne le connait pas assez pour instiller le venin de façon naturelle, pour dévoiler la nature profonde de ce qu’elle est. Pauvre enfant toujours handicapée par sa naissance, par ce don qui lui offre un monde entier à découvrir et une sociabilité bancale. « Je vous ai observé, tous. » Le ton est doux. Doux comme une caresse précédant les poisons. « On s’adresserait à une madame Deveraux pour offrir la mort. Moi je suis briseuse de sorts, ou qu’importe le nom que vous donnez à cela en France. »

« Vous voici piégée aux enfers jusqu’au printemps prochain. » Drizella se penche légèrement tandis qu’il effleure la peau. La distance est réduite au minimum, à presque goûter au frôlement de ses lèvres. « J’avais bien dit à Pimprenelle que je serai Perséphone lorsqu’elle a évoqué le Tartare et son Hadès de père. » Mais pourquoi l’aurait-elle crue ? Qui croirait que la si jeune nouvelle épouse voudrait de ce rôle ? Perséphone n’était-elle pas après tout la carte de la vie au coeur du royaume des morts ? N’était-elle pas celle qui faisait fleurir un jardin magnifique de fleurs en pierres précieuses là où rien ne saurait germer ? Alors Drizella aurait moins de difficulté à en revêtir les atours que les marmots l’imaginaient. « Que dois-je faire afin que mon épouse ne périsse pas entre les murs ? » Victoire et Louise. Les mères. Les perfections. Les regrettées. Une ombre de tristesse traverse les prunelles d’ambre qui se baissent. « Je voudrais seulement poursuivre mes recherches. Et que ceux qui n’ont pas besoin de mon aide cessent de s’intéresser à ma vie.. » L’attention mondaine, elle déteste cela. Elle déteste les murmures depuis toujours mais elle n’imaginait pas qu’ils puissent empirer, qu’ils puissent être plus insistants. Qu’ils puissent lier le fourchelang à tous les autres pans de son existence. « J’en ai entendu dire que je ne pouvais vous donner qu’un monstre. » Et ça l’avait blessée sans qu’elle n’en comprenne vraiment la raison. Elle préférait être la source de la frayeur plutôt qu’on envisage déjà de juger une progéniture qu’elle n’avait même pas prévu d’engendrer.

Le bras se tend vivement, la main se plaque contre le tissu du fauteuil, près de l’oreille d’Aurèle, geste précis, sans aucune once d’hésitation. A quelques centimètres de l’avant-bras de Drizella se sont figés les crochets venimeux du cobra noir dont les trois mètres trente-six n’ont jamais été si évidents, tel qu’il se révèle tendu. « Non ! Il n’est pas comme l’autre ! » Duel visuel entre la sorcière et la créature. Elle est un rempart, pour atteindre l’homme, il faudrait prendre le risque de la blesser elle. Et toute la fragilité de la poupée s’efface dans le reste de l’échange parfaitement incompréhensible à une oreille étrangère. Raja se replie lentement, la coiffe et les crochets se font moins visibles jusqu’à ce qu’il retrouve le sol. Moloch bouge aussi. Drizella se redresse, se détache de son mari. « Et toi, si tu t’avises de penser une seconde à te faire un carpaccio de cobra royal, je t’enferme derrière la troisième porte du cinquième couloir à gauche. D’autant que, navrée de t’en informer trésor, tu ne fais pas le poids. » La porte en question, elle ne l’a pas ouverte, elle n’en a pas eu besoin. Chaque pièce vibre de façon différente, chaque porte renferme une noirceur aux nuances variables et celle-ci lui semble particulièrement nocive, comme si elle renfermait un de ces vieux artefacts terribles qu’elle avait déjà eu l’occasion de croiser en Grèce.

L’autre. Elle se met à trembler. Ses mains tremblent et sa respiration s’accélère. Elle avait presque réussi à oublier. A oublier l’odeur du sable et de la poussière. L’odeur de transpiration et les menaces ouvertes. Juste après l’ouverture, juste après que sa soeur aînée subisse les premiers symptômes. Nausée. Elle sait que la porte de l’autre côté de la pièce donne accès à des wc, elle pivote, accélère soudain le pas. Maigre repas régurgité. Elle n’a même pas cherché à fermer, à se cacher d’Aurèle. Relevée, bouche rincée, elle s’appuie contre le mur, à l’intérieur du grand salon. « Si vous appelez le médecin, je lui fais avaler sa baguette. » Respiration encore haletante. « Emmenez-moi dans le jardin.. s’il vous plaît. »    

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par Aurèle Deveraux, le Dim 20 Oct - 19:12

Aurèle Deveraux

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scandaleusement, atrocement

« You are a demon, like me. And you do not care very much if other girls have suffered, because you want only what you want. You will kill dogs, and hound old women in the forest, and betray any soul if it means having what you desire, and that makes you wicked, and that makes you a sinner, and that makes you my wife.  »
Impair qu’il croit avoir commis. Furibonde expression de l’épouse qu’il affronte. Mélusine accusatrice. Un don infâme, une abomination, une exécration. Engeance foutraque depuis longtemps condamnée. Fourchelangue. Pour Deveraux, c’est une curiosité, une singularité à apprivoiser. “Je décrète que c’est séduisant.” Mâle impose son avis, balaie les propos de Drizella. “Mais… monstrueux, probablement, si on se réfère aux racines du mot. Ce qui est montré, ce qui fait désordre. Malheur à moi qui ai épousé une femme non ordinaire.” Lippes qu’il effleure du pouce, bouche à présent cousue. Il n’est pas de ceux à fuir, à marmonner, à créer débauche verbale. Passionné. Avide. En recherche de l’étonnement. Particularité qu’il ne moquera jamais. Fou énamouré. 

« Je vous ai observé, tous. » Il n’a pas vu, n’a pas perçu de regard. Trop occupé. Trop accaparé par ses pensées, les affaires, tout un fourbi titanesque l’ayant éloigné de Drizella depuis son installation entre les murs. Ombre ayant posé mirettes sur leur vie. Griffonnage des habitudes. Il se demande jusqu’où elle est allée. Ce qu’elle a vu, entendu. “À quoi bon briser les sorts quand vous pouvez en observer les mécanismes et leur pouvoir ?” Briseuse de sorts. Saint-Germain avait évoqué ce métier, cette activité exercée par sa fille. Chipie narguant les verrous, délogeant les cadenas magiques. Âme cloîtrée. Condamnation entre les murs. Miroir d’un Hadès. “C’est étonnant de Pimprenelle. Je l’imaginais employer des qualificatifs moins glorieux à mon encontre.” Satisfaction de la déité. Règne de l’obscur, de ce qui ne doit être nommé. Monarque semant morts. Pernicieux personnage créant chaos d’une parole. 

Le voilà à quérir réponse pour qu’elle ne flétrisse plus. Ogre inquiet. Soucieux. “Tant que vos recherches ne s'ébruitent pas sous la coupole de votre prénom, je les accepte.” Femme replacée au second échelon, à l’ombre de l’époux. Liberté qu’il ne saurait lui octroyer. Vieille étiquette. Élevé aux préceptes misogynes. Célébration de ses recherches qu’il condamne, ne lui octroie que le droit de fouiller dans l'obscurité. “Je ne peux malheureusement pas accepter toute la requête. Les mondanités sont nécessaires. Ils voudront vous voir. Vous êtes le cygne mariée à un ogre.” La blanche oiselle vendue au croquemitaine. Des ragots qui circulent, déjà, encore, ne cesseront pas. « J’en ai entendu dire que je ne pouvais vous donner qu’un monstre. » Éclate un vase. Dégueulent les tessons à travers la pièce. Colère soudaine ayant fait surgir relent de magie. Impétueuse réaction. “Prions pour que naisse une manticore.” Question d’une descendance qu’il n’a pas évoquée. Déjà trois marmots. Trop d’échecs. Espoirs devenus vains qu’un quatrième surpasse Lucien, s’impose en noble héritier.

Action féroce. D’une main venant heurter le fauteuil. Incompréhension. Rampant dont il n’a pas perçu la venue. Menace à présent évidente. Gueule béante qu’il perçoit du coin de l’oeil. Crocs avides. La main gauche vient de s’emparer de la baguette. Inaction face à l’échange dont il n’en comprend pas le moindre mot. Vibre le bois entre ses doigts. Magie s’agite, se compose, de sortilèges prêts à être crachés contre les écailles. Moloch siffle, crache, mais reste à distance d’une bestiole dont il n’a pas encore mesuré le danger. Félin protecteur. Félidé puni d’une verve noire qui n’étonne pas Aurèle. Ce sont les derniers mots, l’évocation d’un couloir, d’une porte, de cette interdiction à franchir le seuil. Elle n’a pas… Non. Il saurait. 

Questions qu'il suspend pour l'état inquiétant de l'épouse. Tremblements. Murs gavés de magie noire qu’il croit être la justification. De nouveau malade semble t-il. Disparue pour masquer quelques malheurs. Il se lève, s'imagine faire un pas en avant, demander si elle va bien. Statue qu'il devient. Figé. Malaise quand la figure blafarde revient vers lui. Acceptation de la demande. Jardin. Il prétend n'avoir rien vu, préfère se faire ignorant d'une santé vacillante qui évoquerait un chiard.

S'ouvre la porte à l'arrière de l'hôtel. “Ce que vous appelez un jardin n’est malheureusement qu’un carré de pelouse.” Verdure qui est pourtant un luxe au coeur de Paris. Aménagements magiques. Tricherie de la surface. Oeuvre de Louise. Passionnée de botanique. Subsistent quelques sculptures taillées dans les buissons. Créatures fabuleuses qu’il a figées de magie. “Vos recherches sont-elles jalousement cadenassées, ou puis-je en connaître un échantillon ?” 


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par Drizella Deveraux, le Lun 21 Oct - 23:38

Drizella Deveraux

Message : 67
Arrivé en France : 04/10/2019
Nature du sang : (Sang pur) immaculée progéniture.

Statut Matrimonial : (Mariée le 09.09) à Aurèle Deveraux, alliance qui fait murmurer par la différence d'âge autant que par le choix de l'épouse.

Âge : (26 années) benjamine d'une fratrie décimée, jeunesse des traits.

Occupation : (Briseuse de sorts indépendante) pour quiconque est assez bien informé et possède quelque chose à offrir.

La particularité Magique : (Fourchelangue) fait fuir les intolérants, intrigue les intrépides.

Camp : (Aube rouge) carmin de vérités.

une soif de pouvoir & de chaos
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Drizella Deveraux
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Les mots que l'on ne dit pas.


Il n’y’a plus que du silence. Je décrète que c’est séduisant. La légère brise extérieure vient jouer dans la longue chevelure brune, auréole de noirceur au minois de la dame en blanc. Les pas sont calmes et parfaitement aléatoires, elle ne cherche à aller nulle part, elle a seulement besoin d’oxygène, besoin de s’éloigner de ces murs qui l’encerclent perpétuellement. C’est à peine si elle a mis le nez dehors depuis les noces. La baguette s’extirpe d’un pli de la robe, toute aussi claire que la tenue, d’un bois aux allures d’ivoire et il ne faut que quelques mouvements fluides pour détacher une fleur noire de son éternelle immobilité. Drizella n’est-elle pas après tout descendante des plus grands pilleurs de tombes du monde magique ? Aucun effort n’a été nécessaire pourtant elle reconnaît sans mal le talent qu’il faut pour garder le jardin en cet état précis. Elle revient vers Aurèle sans précipitation et vient accrocher à la poche de la chemise l’objet du délit, près du coeur. Séduisant a-t-il dit. La question est demeurée en suspend. Les billes sombres disent combien elle manque de mots, la douceur de ses doigts contre le torse demande presque pardon.

« Je suis navrée. » Elle lui tourne le dos depuis un moment déjà, observe le ciel qui manque cruellement des étoiles sublimes de l’autre bout du monde. « Cela fait déjà bien longtemps que mon prénom s’est ébruité. Si vous pensiez avoir épousé une femme docile et soumise, c’est un échec. » Elle tourne la tête, pivote sans brutalité aucune. « Comment pouviez-vous ignorer cela ? » Ignorer qu’elle ne serait jamais Victoire ou Louise, les bonnes maîtresses de maison, les digne mondaines. Ignorer que Mademoiselle Saint-Germain s’exerçait depuis trop longtemps pour être totalement anonyme. Ignorer que si elle ne cherchait pas la gloire, elle ne niait pas ses capacités. La question est d’une écrasante sincérité. Comment son père avait-il pu oublier de préciser ce caractère qu’elle avait, si peu enclin à plier sur nombre de choses ? Ou peut-être l’avait-il fait ? Incompréhension probable.

« Mes recherches n’ont pas de limites, Aurèle. Ce que je brise, je l’étudie. Ce que je ne connais pas, je veux le savoir. » C’est honnête. Elle pensait que s’il l’entendait user du fourchelang, il serait dégoûté, la jetterait aussitôt à la rue. Déstabilisée, elle se sent le devoir d’être vraie, au moins profiter qu’ils soient seuls pour dire ce qu’elle ne veut pas révéler à d’autres - aux Deveraux. « J’ai vraiment.. » Elle se mord la lèvre inférieure, fait tourner l’alliance aux pierres noires autour de son annulaire. « Je voulais vraiment vous épouser. Vous êtes cultivé et .. j’ai pensé que plus aucun homme ne tenterait de.. avec vous. Vous sauriez effrayer tout le monde.. » Discours haché. Les sonorités se mettent à siffler légèrement, ce qui la pousse à se taire, à reprendre contenance, à chercher le courage de poursuivre. « Et vous n’aviez pas besoin d’un autre enfant, vous en avez déjà deux.. mais si vous n’êtes pas prêt à ce que votre femme ne soit jamais ordinaire et convenable, vous pouvez prétendre que le mariage n’a pas été consommé. Je peux même prétendre avoir fauté, si vous préférez. »

Frisson. Elle est habillée trop légèrement pour les températures nocturnes, semble ne pas y prêter réellement attention. « L’argent m’importe peu et vous pourrez toujours garder ce qu’il vous plaira. » Elle en serait triste, c’est vrai, et d’un autre côté elle est habituée à la déception, à décevoir autrui surtout. Elle n’aurait qu’à retourner explorer le tombeau, trouver les réponses à ce qui tourmente les Saint-Germain. N’avait-elle pas prévu de mourir seule ? Cela lui faisait peur, pourtant, de mourir seule.

Vertige. Elle s’assied sur les marches devant la porte, place la tête entre ses mains. « Les murmures. Il y’a encore les murmures.. » Comme là-bas. Comme au fond des plus anciens lieux visités. Comme là où les rites piègent ce qui est d’un autre temps. Elle pense qu’elle aussi a ramené quelque chose de l’expédition, elle pense que la folie la guette. Elle ne peut pas imaginer ce qui se cache entre les murs alors même que tout son être sent les sortilèges terribles vibrer à l’intérieur. Hypersensibilité. Dommage collatéral de la profanation. Refus inconscient d’assimiler le mal, rejet de ce qui l’attire. « Est-ce que.. vous voudriez bien me prendre dans vos bras, encore une fois.. ? » Regard baissé, elle ne veut pas affronter le sien de cette demande incongrue. Il ne veut probablement plus la toucher après l’échec évident de la seule nuit partagée. Si elle avait su qu’il n’aurait pas peur, aurait-elle pu éviter un désastre ? La Perséphone serpentine capable de faire plier une créature venimeuse redevient l’innocente, la jeune fille inapte à expérimenter ce qu’elle a pourtant théorisé depuis longtemps.     

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✧ Re: [-16] (Aurèle) ◊ « Les mots que l'on ne dit pas. » ✧
par Aurèle Deveraux, le Lun 28 Oct - 8:26

Aurèle Deveraux

Message : 65
Arrivé en France : 04/10/2019
Nature du sang : (pur) liqueur ichor. Le rouge clame grandeur nimbée pureté.

Statut Matrimonial : (marié) l'écho d'un Barbe Bleue. deux mariages au tombeau. Les amours fanés. nouvelle alliance célébrée depuis peu.

Âge : (58)

Occupation : (directeur de l'hôtel des ventes). art sorcier exposé et vendu aux porte-feuilles les plus garnis. Des objets nimbés de magie noire. il expertise les plus singuliers, continue d'augmenter la collection du (Cabinet de Curiosités).

La particularité Magique : (legilimens & occlumens) pensées qu'il viole, souille, arrache à leur cortex. caboches d'autrui qu'il peut perforer, s'immiscer, créer capharnaüm entre les souvenirs.

Camp : (aube pourpre)

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Aurèle Deveraux
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scandaleusement, atrocement

« You are a demon, like me. And you do not care very much if other girls have suffered, because you want only what you want. You will kill dogs, and hound old women in the forest, and betray any soul if it means having what you desire, and that makes you wicked, and that makes you a sinner, and that makes you my wife.  »
Fleur joint la chemise. Reliquat végétal qu’il observe, ne sait comment interpréter l’offrande d’une noiraude. Deveraux marmonne un merci, s’embourbe dans sa phrase, n’en sort qu’un gargouillis miséreux. 

L’ignorance qu’elle n’est pas de celle à montrer faciès façonné pour la plèbe. Figure taillée dans le carcan des conventions. Il savait. Il oubliait. Mariage demandé sans avoir pris le temps de la connaître. Rapt de Saint-Germain. D’autres vautours qui tournaient autour. D’autres. Les figures angéliques. Les blanches armures. Les héritiers à leur vingtaine à peine entamée. Compétition malheureuse qu’il savait en jeu. Parade des paons. C’était un élan. Une cavalcade. Épousailles alors qu’Aurèle ignorait tout. Marié à une indocile. Lié à une gamine aux idées féroces. Apprentissage de l’autre à venir avec les années. Deveraux ignore les questions, déracine ses réponses. Ignorance qu’il ne peut avouer. Ignorance faussée. Ablation des informations. “Votre nom. À quoi est-il associé ? Pour quels mystères votre identité est demandée ?” Garçon venu pleurer sur plancher, demander aide pour une fiancée. Empoisonneuse. Guérisseuse. “Cartographiez la magie, explorez-en les recoins si c’est ce qui vous plaît, mais en aucun cas vos recherches ne sortiront des murs.” Une femme menant travaux, thèses.. Par instant, il croit décerner le regard furibond de Louise, l’éclat tonitruant de celle refusant l’éloge masculine sur le monde. 

Marié car représentant le monstre. Marié car il éloignerait d’autres fourbes, d’autres mécréants tout autant avides. “Je tourmenterai quiconque ose vous effleurer.” Romantisme noir. Parole chevaleresque diraient certains. Aurèle ne fait que clamer vérité. Horreurs pour ceux qui s’approcheront. Mâle jaloux. Promesses tortures pour les gueux espérant paluche à la chair d’une épousée. “Auriez-vous accepté le mariage dans l’espoir d’échapper à votre rôle de femme ?” Rôle. Pièce d’un échiquier. Se faire engrosser et entretenir la maison. Les mots se déversent dans la neutralité. “Je n’ai plus la prétention d’un enfant. À quoi bon persévérer quand ils sont de plus en plus défectueux.” Engeances miséreuses. Minouches éclopés. La peur supplante l’envie. “Je ne compte pas annuler le mariage. Je vous ai épousé pour la singularité que vous représentez. J’ai simplement besoin de… m’accoutumer.” Funambule ayant arpenté le monde, s’étant imprégné d’autres coutumes. Il avait prévenu Saint-Germain, avait créé mise en garde contre la fille volage du carcan féminin. 

Murmures. Fatigue qu’il perçoit chez elle. Fantomatique oiselle. Murmures. Il s’imagine qu’elle évoque l'hôtel, le plancher grinçant de ses habitants, la magie cavalant à travers bois et autres matériaux. “C’est une vieille bâtisse. La magie serpente à travers les murs.” Sensibilité à la magie qu’il a perdue. Irradié par la noire. Gangrené. Les relents que dégage l'hôtel ne lui sont plus nocifs. Apaisement qu’il pourrait lui procurer. Abuser de légilimencie. Faire le tri, noyer des pensées pour en extirper d’autres. Réduire le chaos. Il n’en fait rien, s’éloigne de son don. Capacité prompte à dégénérer. 

Deveraux fouille à la poche de son pantalon, récupère parchemin noyé de notes, s’assure qu’aucune ne révèle d’informations. Manipulation rapide du papier. Il façonne un serpent ailé. Litanie qu’il entame, enchante l’objet de papier, lui donne capacité de voleter. Cuirasse contre la magie noire. Éphémère protection. “C’est le dernier sort de magie blanche que je suis encore capable d’effectuer correctement. Il vous protégera quelques heures.” Papillonne l’engin jusqu’à la donzelle. Minuscule créature. 

Il est prêt à rentrer, à achever cette conversation. La nuit offre ses révélations, ses tourments. Nuit qu’il ne partage jamais de mots. Voilà que… curieuse demande à laquelle il acquiesce. Poupée brune qu’il enroule à ses bras, grimace de la friction contre les plaies encore neuves à ses avant-bras. Affection singulière. Tendresse maladroite. Il a tenté d’apprendre, avec les années. Délaisser le monstre, défaire un costume diabolique. Voguent les mains, s’étendent les dextres à la chair libre sous un maigre tissu. Valse luxure vers laquelle il tend à l’entraîner.

Tentative avortée.

Apparaît un elfe. Créature répugnante. “Monsieur. L’étage… les protections magiques n’ont pas tenu.” Combles en rénovation pour accueillir la lignée pourrie, les désargentés de Nouvelle-Orléans. Epouvantards et autres furies étant éradiqués peu à peu. “Allez vous coucher, ce n’est rien.” Folâtre un baiser sur la joue cristal de l’épouse. Il l’abandonne, emprunte les escaliers, surgit au dernier étage, là où les combles abritent atrocités. Porte à demi-ouverte. Invitation à déloger les malheureux ayant élus domicile. 
Figure qu’il n’a pas remarquée à son sillage… 


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✧ Re: [-16] (Aurèle) ◊ « Les mots que l'on ne dit pas. » ✧
par Drizella Deveraux, le Lun 28 Oct - 13:50

Drizella Deveraux

Message : 67
Arrivé en France : 04/10/2019
Nature du sang : (Sang pur) immaculée progéniture.

Statut Matrimonial : (Mariée le 09.09) à Aurèle Deveraux, alliance qui fait murmurer par la différence d'âge autant que par le choix de l'épouse.

Âge : (26 années) benjamine d'une fratrie décimée, jeunesse des traits.

Occupation : (Briseuse de sorts indépendante) pour quiconque est assez bien informé et possède quelque chose à offrir.

La particularité Magique : (Fourchelangue) fait fuir les intolérants, intrigue les intrépides.

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Drizella Deveraux
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Les mots que l'on ne dit pas.


La révolte au fond des prunelles d’ambre se lit, s’écrit instantanément, dans un étrange contrôle pourtant du reste de son corps qui ne semble pas impacté, demeure dans sa froideur tranquille, sa douceur paradoxale au bout des doigts quand l’ensemble dissone. Pas de révélations, pas de réponse à la question, se mure le silence face à l’ordre : l’épouse ne dira pas ce qui a fait murmurer son nom. Et pourtant il a cette façon de rompre la tension, cette promesse de broyer toute tentative de violence à son égard, colosse protecteur la dissimulant au monde ; elle ne sait plus ni que faire ni que penser, confort de la disparition et refus de s’effacer entièrement. « Auriez-vous accepté le mariage dans l’espoir d’échapper à votre rôle de femme ? » « Je n’ai jamais eu de rôle de femme. » tranche aussitôt le ton, rétorque immédiatement celle que l’on imagine piégée au carcan qu’on lui refuse pourtant depuis toujours. « Je n’ai plus la prétention d’un enfant. À quoi bon persévérer quand ils sont de plus en plus défectueux. » Est-ce une bonne chose ? Un doute traverse le myocarde : et si elle voulait d’un enfant ? Et si elle ne valait plus rien sans cela ? Et si la société venait à l’écraser définitivement sous le poids d’une incompétence supposée ? Mutisme soudain, les yeux se détournent. Il a besoin de s’accoutumer mais elle ne lui est d’aucune utilité. Vertige termine d’asseoir Drizella qui ne parvient plus à lutter. Se brouille l’ouïe, elle entend à peine les mots à propos de la vieille bâtisse.

« C’est le dernier sort de magie blanche que je suis encore capable d’effectuer correctement. Il vous protégera quelques heures. » Adorable attention de l’ogre - elle est ramenée à la réalité mais ne désire que ses bras. Elle réclame la chaleur protectrice, le cocon pourtant effrayant. De la maladroite tendresse elle sent les mains glisser, ne parvient pas à réprimer le frisson qui vient courir dans son dos, arracher un sifflement à la poupée soumise à une nouvelle émotion. Langueur naissante du murmure incompréhensible à l’oreille d’Aurèle, fourchelangue mystère aux non initiés, à ceux qui ne sont pas nés avec le don particulier. Ne pourrait-elle goûter à plus ? Cela lui apparaît plus agréable que cette nuit-là.

« Monsieur. L’étage… les protections magiques n’ont pas tenu. » Respiration retenue, crispation brusque de celle qui se met à rougir, détourne le visage du regard éventuel de l’elfe : gêne évidente. Le baiser sur la joue engendre une émotion non-identifiée, frustration inconnue. Elle ne veut pas aller se coucher, pas seule, pas sans lui. Le serpent s’engouffre discrètement aux pas du propriétaire des lieux, Drizella se redresse, en suit la trajectoire le plus silencieusement possible. Combles inexplorées.

La dame en blanc jette d’abord un oeil, perçoit le chaos magique qui règne dans les lieux. Horreurs dissimulées, noirs habitants qui ne devraient pas y loger. C’est l’Epouvantard qui s’impose le premier, la repère dans l’ombre du mari accaparé ; elle s’attend à voir apparaître les corps sans vie de ses soeurs, c’est pourtant celui d’Aurèle qui se dessine, cadavre abandonné au sol, couvert de morsures reptiliennes. Immobilité. C’est comme être définitivement mise à nue, être arrachée au discret confort de ses secrets.

La créature est brutalement jetée dans le coffre le plus proche, mots marmonnés, chaînes ensorcelées de noirceur viennent cadenasser l’objet, emprisonner le réceptacle des peurs d’autrui. Du collier dissimulé sous la tenue légère elle défait les attaches, sacrifie le bijou afin d’en récupérer la pierre précieuse, éclat de blancheur qu’elle scelle de mots égyptiens à ce qui lui apparaît comme l’ancienne barrière ayant cédé. Lumières cèdent aux ténèbres précédemment employées, magie d’une efficacité redoutable qui fait plier la jeune femme. Sortilège inachevé, pierre en encrage encore fragile. Fragile comme elle. « Vous teniez à savoir.. à quoi mon nom est associé. J’ose espérer.. nourrir en partie votre curiosité. » Respiration saccadée. Raja veille, se fait rempart aux éventuelles menaces cachées dans les recoins, semble chercher quelques proies à gober. « Vous me laissez donc insssatisfaite pour quelques croquemitaines ? » Provocation au fond des billes - alterner noirceur et blancheur simultanément est usant - et elle l’a sentie, l’attraction pour les ombres, le désirs d’aller plus loin, de tisser des lianes d’horreur en punition. « Navrée, je ne peux pas terminer le sortilège. Disons qu’il s’agissait d’un acte familial.. avant. » Presque jumeau en soutien, duo éduqué aux magies du monde.     

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✧ Re: [-16] (Aurèle) ◊ « Les mots que l'on ne dit pas. » ✧
par Aurèle Deveraux, le Lun 4 Nov - 7:13

Aurèle Deveraux

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Nature du sang : (pur) liqueur ichor. Le rouge clame grandeur nimbée pureté.

Statut Matrimonial : (marié) l'écho d'un Barbe Bleue. deux mariages au tombeau. Les amours fanés. nouvelle alliance célébrée depuis peu.

Âge : (58)

Occupation : (directeur de l'hôtel des ventes). art sorcier exposé et vendu aux porte-feuilles les plus garnis. Des objets nimbés de magie noire. il expertise les plus singuliers, continue d'augmenter la collection du (Cabinet de Curiosités).

La particularité Magique : (legilimens & occlumens) pensées qu'il viole, souille, arrache à leur cortex. caboches d'autrui qu'il peut perforer, s'immiscer, créer capharnaüm entre les souvenirs.

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« You are a demon, like me. And you do not care very much if other girls have suffered, because you want only what you want. You will kill dogs, and hound old women in the forest, and betray any soul if it means having what you desire, and that makes you wicked, and that makes you a sinner, and that makes you my wife.  »
Rôle de femme. Carcan imposé par la société. Place qui leur est due. D’aucun pas de côté qu’elles n’ont à se permettre. Le mâle en pierre angulaire de la société. Les doigts se crispent, les poings se serrent. Colère noire qu’il sent gronder, titiller. Violence qu’il doit museler, n’a jamais porté coup sur les épouses. Syllabes qui ne sont pas différentes de celles tenues par Victoire ou Louise. 

Vertige noir. Les combles sont habités, chaque recoin recèle de magie encrassée, d’objets, de diablotins venus trouver toit. Cadenas qu’il avait apposé sur la porte. Maigre sortilège qu’il avait cru efficace. Fracassé. Seul, il pense. Le voilà pourtant accompagné. Elle n’a pas rejoint la chambre comme indiqué, elle n’a pas suivi les recommandations. Danger que représentent les lieux. Danger qu’il ne veut pas lui dévoiler. Trop tard. Le rampant se faufile, lézarde à travers la pièce, chasse les diables. Un épouvantard se manifeste, trouve territoire à amusement vers Drizella. Le voilà épargné de se souvenir de sa plus grande peur. Aurèle s’occupe d’autre farandole malicieuse, ne perçoit qu’un corps au sol, n’en discerne pas les traits qui sont son miroir. Epouvantard renvoyé à son coffre. Il ne saura pas la vérité de la peur qui harnache les tripes et tord le cortex. 

Aveuglement d’un sortilège qu’il ne connaît pas. Les paupières se plissent. Magie qu’il a déjà aperçue lors de voyages mais jamais domptée. Magie de l’ailleurs. Écho blanc. Magie à l’inverse de ce qu’il pratique. Les ombres geignent, se tordent, miaulent d’une luminosité qui vient les déchirer. Étonnement s’ancre au visage de Deveraux. Puissance qu’il ne soupçonnait pas à la chair frêle. Sortilège estropié qu’il comble de sa propre magie, tisse, invente, puise à ses connaissances. Liant maladroit, dangereux, mais c’est suffisant pour faire reculer les ombres, les renvoyer à leur royaume, les enfermer dans des fioles et autres contenants.

Soulagement.
Épuisement se fait ressentir. 
Surprise d'une magie qu'elle a convoquée qu'il n'évoque pas. D'autres palabres l'ont interpellé. Il n’a pas oublié les mots qu’elle a prononcés. N’a pas répondu de suite. Trop surpris. Étonné d’une langue aiguisée. Femme fuyant à chacune de ses actions, trouvant prétexte à quitter la pièce. Nymphe qu’il agrippe au cou, fait valser contre le mur. Piège. Magie noire dont il est imprégné, ravive violence, éveille les noirs desseins. “Insatisfaite. Voilà une belle hypocrisie pour celle qui s’évade à chacune de mes tentatives.” Serpent fuyant sous ses doigts. Fantasmagorique échine. La pogne se resserre. Le corps se presse. Lambeaux d’une chemise blanche. Il n’est pas des ogres. À dépiauter tissus, à ravager chair. “À quoi bon satisfaire celle qui joue la morte et semble attendre la fin ? Il serait préférable que j’aille voir quelques putains.” Provocateur. Monstre évoque la naïveté, se targue qu’elle n’ait été que poupée à pilonner. Il relâche le cou, laisse glisser la paume, effleure le derme, défait voile. “Mais... serais-je prêt à vous éduquer ? À ce que cette langue perfide soit utile autrement que pour blasphémer ?” Deveraux badine avec l’amour. “Puis-je savoir comment une sorcière si jeune est-elle capable de manier une magie si complexe ? A quel démon avez-vous vendu votre âme ?”

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✧ Re: [-16] (Aurèle) ◊ « Les mots que l'on ne dit pas. » ✧
par Drizella Deveraux, le Lun 4 Nov - 13:14

Drizella Deveraux

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Les mots que l'on ne dit pas.


Le souvenir heurte, violence extrême de l’image qui s’impose alors que son dos rencontre le mur - les sables d’Egypte se dessinent, yeux dans les yeux de l’époux, la pyramide se dresse derrière la poupée prisonnière de l’archéomage. Myocarde loupe un battement. Ca s’étiole, glisse dans la boîte de Pandore, dans le tiroir réservé aux quelques traumatismes irrésolus de sa vie. Elle est douée pour nier, elle est douée pour refuser d’être plainte, pour refuser la pitié. Elle a toujours eu ce réflexe de relever la tête quand on voulait la lui faire baisser, et cette fois-là, au péril de sa vie. L’agresseur n’en a pas réchappé mais la conséquence est imprimée dans l’esprit. « Insatisfaite. Voilà une belle hypocrisie pour celle qui s’évade à chacune de mes tentatives. » Corps rapproché, fragrance attise les sens, sépare le passé du présent, la raccroche à ces combles, à cette drôle d’étreinte. « À quoi bon satisfaire celle qui joue la morte et semble attendre la fin ? Il serait préférable que j’aille voir quelques putains. » La paume court sur la peau, Drizella se crispe, cherche le contrôle de ses propres réactions, en vain. « Mais... serais-je prêt à vous éduquer ? À ce que cette langue perfide soit utile autrement que pour blasphémer ? » Silence. Les prunelles semblent vouloir parler mais les mots ne viennent pas, quelque chose focalise tout son esprit, une odeur qu’elle vient à peine d’identifier ; le minois se rapproche, fait presque frôler leurs lèvres. « Puis-je savoir comment une sorcière si jeune est-elle capable de manier une magie si complexe ? A quel démon avez-vous vendu votre âme ? » « Ca sent.. l’amortentia. » Là, juste là, contre le cou. De l’amortentia, elle en a dans un de ces sublimes flacons qu’elle collectionne, elle aime parfois en ouvrir le bouchon pour tenter d’y déceler les nuances, elle en avait remarqué la variation, en comprend tout juste la raison. Elle dévoile presque malgré elle que l’étalage de luxe de ces objets ne renferme pas de vulgaires parfums à foisons. Le citron, c’est ce que sentent toujours ses cheveux, d’une simplicité criarde comparée à ces robes récemment achetées seulement pour lui plaire. Sait-il qu’elle cherche à lui ravir les prunelles, tant bien que mal ?

« J’ai eu des parents formidables. Les meilleurs de toute la noblesse française. » Réponse au questionnement formulé. Réponse qui frise presque la provocation, parce qu’il est père, parce qu’il a une fille, parce que Pimprenelle n’a pas eu le centième de sa chance à elle, parce qu’elle a choisi l’époux sans prendre en compte le reste. « Les démons ne prendraient pas l’âme d’une femme sans sa vertu. Il me semble que vous êtes bien placé pour savoir ce qu’il en est de la mienne. » Elle ne s’est pas défaite de lui, elle n’essaye pas de s’arracher à son poids contre le sien. Le sifflement glisse d’entre ses lèvres en même temps que ses mains viennent jouer dans le dos, sous la chemise, trahison de ses émotions. Raja passe dans l’angle, s’échappe de la pièce, vivacité reptilienne qui les laisse seuls dans les ombres. Menace latente envolée.

« Vous n’avez pas à m’éduquer. Je ne manque pas d’éducation, je manque de.. pratique. » Être intelligible lui est plus compliqué, coordonner la bonne langue et le jeu de ses doigts qui descendent est un défi pour celle qui a toujours eu du mal avec les habitudes sociales. Bouche aventureuse vient capturer celle d’Aurèle, légère maladresse, tendresse frôlant une sorte d’impatience, les phalanges en difficulté avec les vêtements qu’elle ose déboutonner. Elle le sent encore courir dans ses veines, le noir sortilège jeté pour enfermer l’épouvantard, ça bourdonne, ça débride, joue une sonate l’attirant plus encore entre les bras du sombre Hadès des lieux. « Vous n’aurez jamais plus le temps pour les putains. » Vulgarité indécente sur le verbe d’une noble, sifflement au creux de l’oreille.

Ongles dans la chair de l’épaule à laquelle une main s’est finalement accrochée. Elle porte aussitôt l’autre à ses lèvres dans un geste de surprise, observe la malheureuse goutte d’hémoglobine. Le souffle est déjà trop court pour demander pardon, elle n’ose toutefois pas reprendre où elle s’est arrêtée, le rose à ses joues et l’assurance qui se désintègre lentement. Elle songe être allée trop loin, détourne légèrement le nez. Ne tolère-t-il pas déjà bien assez ? Ne fait-il pas suffisamment en ne réclamant pas qu’elle musèle le don qui en dérange tant ? Elle est sans doute allée trop loin, dépasser les bornes la conduirait à le perdre et si elle ne le connaît pas bien, elle est sûre de ne pas vouloir en être séparée. Jeunesse reparaît dans les nuances de l’attitude, elle offre une caresse sur la joue, suit les traits masculins comme si elle voulait les imprimer à sa mémoire, faire passer les remords sans la moindre syllabe. Drizella sait s’excuser en plusieurs dialectes mais celui-ci n’a jamais été offert à personne d’autre qu’à lui. Privilège des sens.     

COULEUR DIALOGUE : # 3D5C41

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✧ Re: [-16] (Aurèle) ◊ « Les mots que l'on ne dit pas. » ✧
par Aurèle Deveraux, le Lun 11 Nov - 20:26

Aurèle Deveraux

Message : 65
Arrivé en France : 04/10/2019
Nature du sang : (pur) liqueur ichor. Le rouge clame grandeur nimbée pureté.

Statut Matrimonial : (marié) l'écho d'un Barbe Bleue. deux mariages au tombeau. Les amours fanés. nouvelle alliance célébrée depuis peu.

Âge : (58)

Occupation : (directeur de l'hôtel des ventes). art sorcier exposé et vendu aux porte-feuilles les plus garnis. Des objets nimbés de magie noire. il expertise les plus singuliers, continue d'augmenter la collection du (Cabinet de Curiosités).

La particularité Magique : (legilimens & occlumens) pensées qu'il viole, souille, arrache à leur cortex. caboches d'autrui qu'il peut perforer, s'immiscer, créer capharnaüm entre les souvenirs.

Camp : (aube pourpre)

une soif de pouvoir & de chaos
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Aurèle Deveraux
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scandaleusement, atrocement

« You are a demon, like me. And you do not care very much if other girls have suffered, because you want only what you want. You will kill dogs, and hound old women in the forest, and betray any soul if it means having what you desire, and that makes you wicked, and that makes you a sinner, and that makes you my wife.  »
Accusation d’une parentalité qu’il ne relève pas. Ébauche d’une discussion où il ne souhaite pas s’immiscer. Croquemitaine pour ses enfants. Impériale présence. Ravage de leur mental, de la chair. À avoir toujours quémandé excellence, rigueur. Aurèle s’est hissé en figure solitaire, lunaire. L’ombre pernicieuse sifflant ses commandes. 

“Malheur à vous. Votre âme ne vaut plus rien pour eux...” Une risette s’étire, narquoise expression. Paroles extirpées sous l’intonation badine. Les phalanges se posent à la mâchoire, tracent figure. Touché pour lequel elle s’est écartée ces précédentes semaines. Anguille à ses paluches. “…mais j’accepte de la ravir.” Vertu déjà octroyée, bafouée, ravagée. Malheureuses noces. Poupée rigide. C’est une âme qu’il vient quérir. Voleur de trésors. Amour des curiosités. C’est ce qui gravite à la caboche qui l’intéresse, le torture, l’étonne. Femme rebelle. Pensées en vrac, pensées en marge. Marié à une Mélusine. 

Surprise gambade aux calots. Menottes féminines s’enfilent sous les tissus, viennent chasser chemise. Caractère entreprenant qu’il ne lui connaissait pas, s’imaginait timidité. “Commençons par ce que vous avez pu dénicher dans quelques bouquins.” Méprisant viril s’imagine l’absurde naïveté des donzelles. Pourtant, elle diffère. De nombreux voyages qu’elle a faits, d’autres cultures qu’elle a croisées. Oisillon extirpé du domicile, à courir le monde, à s’enquérir d’autres coutumes. Deveraux se pose question, porte la curiosité aux billes ambres. Malicieuse oiselle qu’il laisse à ses manigances, suit la danse. 

Ivresse d’une magie noire, d’une pièce gorgée d’opaques sortilèges. 
Maladresse vorace dont il se moque, dévore lippes, s’abandonne, laisse voguer le stupre. L’épaule tressaute, surprise du geste. L’échine lézardée d’un ongle. Il s’étonne qu’elle se recule, abandonne, craintive de son geste. Blessure chimère. D’autres couvent la chair. Roule sourire, crapahute diablerie d’une satisfaction à voir rougir les joues. “Je crains que quelques écorchures passionnées soient nécessaires à la pratique.” Chair qu’il enveloppe de ses bras, étau.

Transplanage.
Salon.
Leurs ombres s’étirent, dansent sous l’écho des flammes de la cheminée. Échine qu’il relâche. La main gauche effleure l’épaule, défait tissu. “Je suis curieux de cette étrange éducation. Me voici cobaye pour vos expériences.” Nymphe embrassée. D’une image de Barbe-Bleue, il n’en traîne que les cadavres. Ogre pour la plèbe. Le voilà à se damner, à lui offrir liberté de ses envies. De la peur qu’il ne veut plus voir à sa rétine. 


(c) DΛNDELION
✧ Re: [-16] (Aurèle) ◊ « Les mots que l'on ne dit pas. » ✧
par Drizella Deveraux, le Lun 11 Nov - 23:07

Drizella Deveraux

Message : 67
Arrivé en France : 04/10/2019
Nature du sang : (Sang pur) immaculée progéniture.

Statut Matrimonial : (Mariée le 09.09) à Aurèle Deveraux, alliance qui fait murmurer par la différence d'âge autant que par le choix de l'épouse.

Âge : (26 années) benjamine d'une fratrie décimée, jeunesse des traits.

Occupation : (Briseuse de sorts indépendante) pour quiconque est assez bien informé et possède quelque chose à offrir.

La particularité Magique : (Fourchelangue) fait fuir les intolérants, intrigue les intrépides.

Camp : (Aube rouge) carmin de vérités.

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Drizella Deveraux
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Les mots que l'on ne dit pas.


« Je suis curieux de cette étrange éducation. Me voici cobaye pour vos expériences. » Malice au coin des lèvres, des flammes qui jouent avec les ombres, à travers le blanc de la robe. Les doigts glissent, viennent défaire la chemise, sans la retirer, un bouton après l’autre sans le quitter des yeux. Assurance retrouvée, amplifiée de le voir s’offrir avec plus d’aisance qu’elle n’avait su le faire à leurs noces, de ne pas l’avoir vu reculer en écoutant les mélodies incontrolables glisser sur sa langue. Geste sec le fait reculer, des deux mains appuyées au torse pour le pousser à s’asseoir sur le fauteuil qui semble toujours lui avoir été attribué. « Je suis sincèrement navrée de vous avoir déçu. » De toute cette crispation dans leur lit, de ses fuites répétées durant des jours, de ses refus muets. Le temps de s’habituer, d’apprivoiser son attention sur elle, le temps d’être certaine qu’il ne finisse pas par la mettre dehors, elle et ses monstres intérieurs, elle et ses intonations reptiliennes.

La suite de ses mots n’a aucun sens, n’est pas intelligible pour l’époux. Le cobra noir glisse, semble s’entortiller à ses pieds, peut-être possessif, peut-être joueur, alors qu’elle se défait lentement de la longue robe qui entraverait l’expérience. Tombe la blancheur, dévoile les tissus onéreux, bien différents de ceux cachés sous ses voiles de mariée, plus précieux, plus travaillés. Elle enjambe l’animal, s’écarte des nuances de clair obscur pour rejoindre Aurèle. Elle s’installe sur ses genoux, glisse une jambe de chaque côté de sa taille, enroule ses bras autour de sa nuque. Silence. Contemplation. Fragrances noires accrochées au corps.  Elle laisse s’étirer les minutes, n’offre pour contact que la pression de son enveloppe charnelle contre la sienne, que les caresses de ses phalanges contre la nuque. Volonté d’attiser l’envie dans l’immobilité. Ce qu’elle a déniché dans quelques bouquins.

Approche, doux baiser offert, langueur encore un brin maladroite, cherche son propre contrôle. Les murmures s’éloignent tandis qu’elle se perd à ces jeux nouveaux mais d’autres sensations semblent courir dans les veines, la presser d’y goûter encore, d’y goûter plus fort, à se brûler l’âme qu’il désirait lui voler. Paumes remontent dans les cheveux, au souffle plus court de la poupée. Est-ce qu’aimer ressemble à ça ? Est-ce que ça pourrait être pire ? Bouche aventureuse s’égare, taquine au creux du cou, à l’épaule qu’elle dénude. Cobaye. Sifflement approbateur, sonate plus pressante, elle ose guider la main masculine plus bas, au creux des reins.

Le coeur loupe un battement, elle en tremble un peu, d’empressement, de nouveauté, de curiosité, de peur. Contact visuel rétabli. « Pouvez-vous promettre que je ne vous .. » Phrase avortée. Questionnement du dégoût perpétuel qu’elle ne peut pas formuler, rien dans son comportement ne pourrait plus le laisser supposer, envisager. A son tour de l’enfermer à son corps, elle se fait boa venant cerner sa proie.

Couloir du premier étage, non loin de la porte de leur chambre, son dos au mur. « Erreur de destination. » Demeure encore mal maîtrisée. Chambre réapparaît autour d’eux. Sorcière basculée sur le lit dans le déséquilibre de la manoeuvre, replace le mâle en domination. Abandon total. Crainte de n’être pas à la hauteur s’évapore, s’enflamme sous l’étreinte, ne laisse que cendres. « N’allez-vous donc pas la ravir, cette âme ? » Double sens. Personnalité se révèle, se défait de sa timidité, de ses angoisses lancinantes. Il n’est de lancinant plus que le besoin de se fondre contre sa peau, que les palpitations qu’il lui cause et les frémissements qu’il lui inflige.

Et la demande de pardon, au calme retrouvé. Les excuses d’avoir voulu tout, trop, de l’avoir emprisonné à sa chaleur toute la nuit, d'un sommeil accroché à celui qui dort si peu, qu’elle a refusé de quitter. Bague au doigt, corde au coeur. Expérience à affiner.     

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