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1907, Naissance de Pimprenelle Deveraux, première et unique enfant d’un couple qui avait pas mal fait couler d’encre. L’union entre la jeune princesse Feuardent, et le riche veuf Deveraux n’avait pas été au goût de tous. Les mariages d’amour décrié à l’époque faisaient la part belle aux médisances. Elle naît seulement neuf mois après leur mariage, devenant la première fille d’un père qui vit en elle une belle déception, pour celui qui aurait voulu un autre fils. La naissance de Pimprenelle en plein solstice d’hiver est cependant la promesse d’une vie bercée par la magie noire. Elle grandira auprès de Roland, le frère à peine plus âgé qu’elle né de la précédente union de son père, dont la mère morte en couche ne se sera jamais occupée de lui. Sa mère Louise, s'occupe des garçons de son époux comme s’il s’agissait des siens.

1912, En grandissant, la différence d’âge entre Roland et Pimprenelle ne se voit plus, et on ne voit que deux tignasses rousses du même âge qui courent un peu partout dans l’Hôtel des Ventes de la famille, abîment parfois malgré eux quelques objets de grandes valeurs. La colère de leur père, inégale à leur égard, force souvent le jeune Roland à prendre la responsabilité des actes de sa soeur leur père étant moins dur avec lui qu’avec elle. Pimprenelle grandit aussi aux côtés de Lucien, son demi-frère aîné, qui lui non plus n’a jamais fait de différence entre les deux frères et soeurs. Protecteur encore et toujours, cependant Lucien se range souvent du côté de leur père, faisant mentir Roland quand celui ci assume les bêtises de sa soeur. Quelqu’en soit le prix, souvent, c’est sous les coups de son père que Pimprenelle finit par abdiquer. Des coups qu’il porte silencieusement à des endroits que Pimprenelle ne montre jamais, le dos, les côtes, ses cuisses, jamais elle ne les montre. Si elle venait à le faire, ‘elle serait une fille de mauvaise vie’ l’avait prévenue son paternelle, la muselant face à sa souffrance qu’elle taisait à chaque fois;

1913, Pimprenelle ne grandit qu’entourée de garçon, et gagne en assurance grâce à cela. Elle ne connaît que très peu sa cousine Deveraux qui vit outre atlantique. Cependant, grandir avec une mère coquette l’aide aussi à devenir une jeune demoiselle qui possède un sens certain de l’esthétique, mais Louise se rend vite compte qu’elle ne fera pas de Pimprenelle une princesse comme elle, bien trop impatiente d’aller jouer avec ses frères à la moindre occasion. Louise sait que parfois, Aurèle passe ses nerfs sur sa fille. ‘Ca va lui passer’ disait-elle en réconfortant son enfant qui s'effondrait souvent dans ses bras, la seule avec qui elle avait le droit de ne pas forcément se tenir droite. Lucien se tait, sait et se rend complice de cette éducation brutale. Mais, une touche de féminité entre dans sa vie, par le biais de Marianne, voisine de sa famille qu’elle rencontre au parc. Le coup de foudre amical est immédiat, et Pimprenelle l’aide à reprendre des couleurs puisque la pauvre enfant a perdu sa mère et sa jumelle dans une tragédie maritime.

1918, Pimprenelle est impatiente de rejoindre Beauxbâton, vraiment. Quitter son père devenait presque vital pour elle, sa présence l’effrayait et la fascinait à la fois. Une étrange sensation qui mêlait la crainte à l’admiration. Mais, Lucien lui savait toujours avoir le beau rôle auprès d’elle, la réconfortant tel le grand frère aimant qu’il était - ou prétendait être. Beauxbâton, c’est la liberté. Elle rêve de rejoindre Lucien pour qui elle a une admiration sans comparaison possible. Lucien devient la figure dont elle a besoin pour grandir parfaitement. Mais, déçue de ne pas être plus proche de lui à Beauxbâton, elle se fait néanmoins quelques rares amies, dont une en la personne de Gwendoline Chastel - une jeune fille loup garou, un peu étrange. Mais les deux jeunes adolescentes s’entendent à merveille. Elle est toujours amie avec Marianne qui est bien plus populaire qu’elle, mais jamais Pimprenelle ne recherchera la popularité, elle n’est pas comme sa mère, elle n’est pas comme Roland, elle prefere juste être la fille bizarre dans un coin, ça lui sied bien mieux.

1925, Mise à l’écart par son père, Pimprenelle voit son frère Roland s’éloigner un peu d’elle à cause d’une popularité qui lui échappe à elle. Elle n’aspire pas aux mêmes choses que son frère, non. Bien que son père aurait préféré avoir un fils, il est surpris de constater que sa fille possède des prédisposition à la magie noire, bien qu’il soit contraint de rattraper un sortilège raté. Elle refuse d’être une demoiselle en détresse, et arpente les bibliothèques à la recherche d’ouvrage pour se perfectionner. Elle tombe sur un vieux manuel poussiéreux et souhaite s’initier à la magie sans baguette dans l’espoir de rendre son père fier d’elle. Lucien tente de la dissuader de se lancer dans un tel apprentissage, ‘indigne d’une demoiselle’ dit-il.

1926,Elle qui attendait la sortie de Beauxbâton tombe bien vite des nues quand elle réalise que son père - bien qu'elle soit aussi douée voir plus que ses frères - ne lui trouve aucune utilité hormis d'utiliser son physique pour accueillir les gens. Elle se sent rabaissé, et bien plus abandonné quand son 'jumeau' plaque tout pour se lancer dans le quidditch, défiant leur père avec succès. Lucien marié, Pimprenelle, leur père et leur mère se retrouvent face à face sans rien avoir à se dire. Elle peut néanmoins compter sur l’amour de sa mère qui rêve de faire d’elle une demoiselle comme il faut. Mais jamais sa mère ne prendre sa défense devant son père, faisant douter la jeune fille de sa place dans ce monde.

1927, Son train de vie quotidien vire à l’horreur pour elle. Ce n’était qu’un banal après midi de janvier, et elle buvait le thé en compagnie de sa mère qui lui rappelait une fois de plus qu’elle devrait cesser de défier son père et l’autorité de celui-ci, que toutes les décisions qu’il prenait il le faisait pour elle. L’elfe de maison de la famille livre alors un colis à l’attention de Louise. Quand la main de sa mère touche le paquet, elle se retrouve alors prise de convulsion. Pimprenelle reste bouche bée - incapable de bouger. Tétanisée, elle n’arrive à réagir en poussant un cri que lorsque sa mère soudainement inerte se relève, transformée en Inférius. La créature saisi la main de Pimprenelle qui saisit d’une douleur sans précédente hurle. La vision de la sorcière devient floue, et elle respire de nouveau quand à terre elle voit le corps de sa mère inerte et son père qui pour la première fois de sa vie s’enquiert de son état. Ni une ni deux, Pimprenelle s'évanouit. Les conséquences seront terribles, Louise avait perdu la vie, et Pimprenelle y avait perdu cette faculté à ressentir la plus banale des douleurs - les coups de son père physiquement ne l’atteignait plus, du moins plus comme avant. Les coups laissaient des traces, des bleus, mais elle ne ressentait rien de plus qu’une amertume, un regret parfois, celui de n’être pas partie avec sa mère ce jour là. Pourquoi l’avait-il sauvé si c’était pour la traiter ainsi maintenant ? La mort fut un choc pour tout le monde, mais ce fut peut être pire pour Aurèle, qui soudainement s’était comme vu arraché sa raison d’être. Attentat avéré, l’enquête ne trouvera néanmoins jamais le coupable, rendant son père encore plus aigri que jadis, encore plus froid, encore plus intransigeant, plus brutal.

1928, Cauchemar, crise de panique, angoisse, Pimprenelle se mue peu à peu dans son monde. Son père essaye en vain d’inverser ce sort qui semble l’avoir changé, mais rien n’y fait, ce n’est pas qu’une question de magie. Blessée en son être, il envoit Pimprenelle changer d’air auprès du reste de leur famille à la Nouvelle Orléans, son oncle lui confessa que c’était parce qu’il n’arrivait plus à la regarder sans y voir sa défunte épouse, et qu’il ne voulait pas s’infliger de souffrance.. Dépaysée, elle s'accommode plutôt bien de cette vie, et jouit finalement d’une liberté qu’elle n’avait pas à Paris. Libre de ne plus subir la colère de qui que ce soit. Une liberté qu’elle met à profit pour approfondir ses connaissances en matière de magie noire, sous l’aile des autres membres de sa famille, notamment son oncle. La Magie noire devient une addiction assez particulière, assez prenante.

1929, Pimprenelle retrouve peu à peu un goût pour la vie, même si la perte de sa mère la touche profondément. Elle fait la rencontre d’Oliver Abernathy, un sorcier américain au sang pur qui réussit à accéder à la sorcière, et parvient à lui faire baisser sa garde. La naissance de sentiments nouveau perturbe grandement la sorcière qui n’est pas habitué à cela, qui n’a jamais eu la moindre affection pour une personne du genre masculin en dehors des hommes de sa famille. L'idylle dure un temps, assez pour que le jeune homme épris de la sorcière lui demande sa main.Demande qui coïncide avec l’arrivée du père de la sorcière à la Nouvelle Orléans. Une question que Pimprenelle laisse en suspens le temps d’en parler à son père. La discussion entre le père et sa fille tourne au drame, et sur un coup de tête et dans l’idée de défier l’autorité Pimprenelle répondra oui à Oliver le lendemain. Mais, un acte qui n’est pas sans conséquence.

1930, L’incident de ses rapides fiançailles avortées n’est connu que de Pimprenelle et de son père. La sorcière se garde bien d’en faire part à qui que ce soit. Refusant de paraître faible, elle décide qu’il est bien agréable de ne ressentir aucune douleur, et choisi de taire ses émotions pour ne plus jamais être prises pour cible. Son petit monde américain s'effondre quand sa famille revient en France, la remettant face à son père, seuls et face à face dans un morne silence à chaque repas.