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✧ (Pimprenelle) ◊ Cauchemars en cuisine. ✧
par Drizella Deveraux, le Lun 7 Oct - 21:06

Drizella Deveraux

Message : 67
Arrivé en France : 04/10/2019
Nature du sang : (Sang pur) immaculée progéniture.

Statut Matrimonial : (Mariée le 09.09) à Aurèle Deveraux, alliance qui fait murmurer par la différence d'âge autant que par le choix de l'épouse.

Âge : (26 années) benjamine d'une fratrie décimée, jeunesse des traits.

Occupation : (Briseuse de sorts indépendante) pour quiconque est assez bien informé et possède quelque chose à offrir.

La particularité Magique : (Fourchelangue) fait fuir les intolérants, intrigue les intrépides.

Camp : (Aube rouge) carmin de vérités.

une soif de pouvoir & de chaos
une soif de pouvoir & de chaos
Drizella Deveraux
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Cauchemars en cuisine.


Les plats s’alignent, la cuisine prend des airs de grand restaurant quand la tarte au citron meringué s’ajoute aux autres pâtisseries et plats variés, mélanges du monde. Drizella s’ennuie. Drizella se meurt entre quatre murs et noie la colère dans la cuisine pour ne pas briser chaque précieux vase de l’hôtel particulier des Deveraux. Foutu médecin. Foutue prison dorée, cage de cristal. Ne va-t-elle pas finir six pieds sous terre comme ses soeurs à force de demeurer là, sans but, sans pouvoir résoudre le mystère ? Epouse désenchantée. Amoureuse qui s’ignore. Elle n’est qu’une gamine, une pauvre gosse inexpérimentée, aux doigts de fée et au coeur depuis trop longtemps désabusé. « Oncle Camille saurait quoi faire. » Sous la table, dans l’ombre de la nappe, Raja cligne des yeux. Le cobra royal sait très bien que la sorcière n’est pas faite pour cette vie, quoiqu’il ne comprenne pas tous les détails de l’existence humaine. Ca n’a guère de sens, d’enfermer une âme ainsi. Grandir dans une pyramide, dans le sable chaud, biaise forcément l’opinion du rampant. « Rentre à la maison. » « Ca n’était pas ma maison, juste un voyage. » Plusieurs, si bien qu’elle avait apprécié ces terres comme si elle y avait évolué depuis toujours, toutefois l’effet s’était produit à plusieurs reprises, chaque fois qu’on avait consenti à ne pas la regarder comme une bête de foire, une production maléfique.

La porte s’ouvre à la volée. Drizella reste interdite, dans sa jolie robe blanche cintrée à la taille, d’une élégance qui dénote avec son occupation : elle n’a pas une trace de farine. La baguette blanche est encore entre ses mains et elle ne sait comment réagir à la présence de Pimprenelle, poupée de chiffon, fille d’Aurèle. Sa belle-fille. Concept improbable, mal intégré. Elle est là, la bouche entrouverte et le regard d’ambre planté dans le sien pendant une fraction de seconde. La main tenant la baguette retombe doucement, de gestes gracieux qui dénotent particulièrement avec la personnalité souvent revêche de la jeune épouse. « Avez-vous faim ? » C’est tout ce qui lui vient. Au vu du nombre de plats, il valait mieux que quelqu’un ressente la faim dans cette maison - c’était rarement le cas, en dehors de Pimprenelle tous lui donnaient la sensation qu’elle comptait les empoisonner, sans qu’elle ne détermine la raison de cette méfiance. Sifflements. Raja sort la tête de sous la nappe, les billes jaunes scrutant la nouvelle arrivée, gardien sans menace ouverte mais veillant à la sécurité de celle qu’il considère comme sa famille. Il reste roulé là, visible et en grande partie dissimulé à la fois. « Votre père était contrarié, je suppose. » Ce dont elle se sentait inexplicablement coupable, d’ailleurs. Elle n’était pas la femme qu’il mérité, sans doute rien face aux précédentes, plante vénéneuse inutile. A peine bonne à décorer. Et encore, toucher à la moindre dorure lui est encore impensable. Intruse, pièce rapportée.

COULEUR DIALOGUE : # 3D5C41

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✧ Re: (Pimprenelle) ◊ Cauchemars en cuisine. ✧
par Pimprenelle Chastel, le Mar 8 Oct - 21:53

Pimprenelle Chastel

Message : 318
Arrivé en France : 23/08/2019
Nature du sang : Le sang de la demoiselle est pur, c'est d'après son père sa seule valeur. Une monnaie d'échange qu'il compte employé un jour où l'autre.

Statut Matrimonial : Enchaînée à un nouveau bourreau. Princesse prisonnière d'une vie qui lui échappe. Epouse fragile, on lui a rapidement passé la bague au doigt, ou bien la corde au cou vous dira-t-elle.

Âge : Vingt-trois printemps, le temps passe, et fait tourner la roue de la vie, celle-ci s'emballe et rien ne peut l'arrêter, sa jeunesse va se faner, comme les souvenirs de sa jeunesse.

Occupation : Réduite au statut de secrétaire, elle pourrait faire tellement plus sans le dicta du patriarcat.

La particularité Magique : Pratiquante de la magie sans baguette depuis quelques années déjà.

Camp : Gellert Grindelwald la fascine, comme le reste de famill.

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Pimprenelle Chastel
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Cauchemars
en cuisine

#Drizzenelle #belle-maman #cuisine

Un mauvais rêve elle espère, encore un. Plus le temps passe, plus elle espère se réveiller dans son lit de cette horrible journée. L’annonce tel un couperet ne lui laisse aucune marge de manoeuvre. Dire qu’elle ne s’attendait à voir se main offerte à un sang pur ferait un mensonge. Mais n’est-on jamais prêt à voir notre pseudo liberté nous glisser entre les doigts ? L’annonce était prévisible, le contenu était d’avantage plus surprenant. L’impression de ne valoir rien de plus qu’une promesse, et un échange, c’est le lot de toutes les femmes au sang vermeil et immaculé. C’était comme vendre du sang bleue à une bête, et rien n’avait l’air d’un conte de fée comme dans ceux de Charles Perrault où tout est bien qui finit bien. Non, la réalité est bien enchanté que ces histoires là. Elle n’était qu’un de plus dans cette grande demeure hantée par les sombres fantômes du passé, et dont on sentait le doux parfum de la magie noire à plein nez. Un Chastel, un putain de Chastel, et qui plus est l’autre. Lui, bon sang, tout mais pas ça.

Elle le quitte après un éclat de voix qui a dû retentir dans toute la demeure. Vide de vie, pas de meuble. En sortant du bureau de son père, Pimprenelle agite la main, usant inconsciemment de sa magie sans baguette devenue plus instinctive que jadis, simplement pour essuyer ses yeux, car oui, elle pleure. Mais le geste non pas sans conséquence envoie valser une oeuvre posée là. A bout de nerf, elle renverse la moitié du couloir, volontairement cette fois-ci. Puis, descendant les escaliers de marbre où ses talons claquent elle entre dans le couloir de la cuisine claquant la lourde porte de chêne, et bouscule un elfe de maison bien habitué à ce genre de débordement. Elle sait qu’elle paiera, ce comportement. Mais, elle le payera d’une manière ou d’une autre, alors laisser la colère sortir. Les talons hâtés, elle aurait pu s’en aller, mais la cuisine était depuis sa tendre enfance un refuge pour elle même si la moitié de son âme, Roland ne s’y trouvait plus. Elle ouvre la porte à la volée, et la claque avant de s'appuyer contre celle-ci, comme pour respirer enfin. Mais, interdite, elle croise dans son champ de vision, Drizella, la nouvelle femme de son père. ' Avez-vous faim ? '  Un jour elle apprendra qu’il ne fallait jamais lui poser la question et que la réponse était toujours oui. Elle baisse la tête pour voir le rampant de la belle-mère venir se rouler dans le champ de vision de la jeune femme. ' Votre père était contrarié, je suppose. '

Elle n’avait pas d’affinité avec elle, et le rampant y était peut être que pour quelque chose, bien que Pimprenelle trouve le concept fascinant. Elle avait été la petite amie d’un fourchelangue des années, ça ne lui paraissait pas bizarre. Son chat en revanche… Elle n’y ai pour rien Drizzela dans tout cela, pourtant... ' Contrarié lui ? JE suis contrariée !'  Dit-elle en haussant le ton. Pimprenelle insiste sur sa personne, elle n’avait jamais le droit de le faire entre ces murs. Jamais elle n’avait compté, peut être un peu quand sa mère était présente, et maintenant, elle n’avait l’impression de n’être qu’un meuble de plus dont il s’était débarrassé aux enchères. Mais le mot ‘contrarié’ est encore faible pour décrire ce qu’elle ressent. Furieuse, hors d’elle, il n’y avait qu’à en juger par ce qu’elle avait fait.  ' Oh non, il n’était pas contrarié. Il jubilait. ' Elle l’a mauvaise Pimprenelle. D’un geste sec, ne se souciant pas du bestiaux par terre, elle tire la chaise pour s’y installer. Tombant lourdement. Les yeux sont encore rougis par les larmes de colère. Assise, elle pose ses coudes, en enfoui son visage dans ses mains une poignée de seconde. Mais, elle n’y est pour rien sa belle-mère. Le visage toujours entre ses tremblantes mains,  ' Mais vous n'y êtes pour rien. ' Si elle voulait des excuses pour ce comportement, c’était le maximum que Pimprenelle pouvait lui donner. Elle sort la tête de ses mains, ' Vous savez quel genre de monstruosité peuvent être les hommes après tout. '  Surtout celui-là, sous entend-t-elle. Elle lève les yeux vers elle, et de but en blanc demande, sans transition fidèle à elle même, les yeux encore rougis, et tremblante encore de rage,  ' Ce sont des gougères ?' Sa voix était malgré tout serrée. Elle n’avait aucune idée de si la nourriture pourrait passer ou non, mais elle avait besoin de faire quelque chose, sinon, elle allait ravager un étage entier de cette maison et elle avait fait assez de dégâts.


Pimprenelle parle en 843d36
✧ Re: (Pimprenelle) ◊ Cauchemars en cuisine. ✧
par Drizella Deveraux, le Mer 9 Oct - 0:09

Drizella Deveraux

Message : 67
Arrivé en France : 04/10/2019
Nature du sang : (Sang pur) immaculée progéniture.

Statut Matrimonial : (Mariée le 09.09) à Aurèle Deveraux, alliance qui fait murmurer par la différence d'âge autant que par le choix de l'épouse.

Âge : (26 années) benjamine d'une fratrie décimée, jeunesse des traits.

Occupation : (Briseuse de sorts indépendante) pour quiconque est assez bien informé et possède quelque chose à offrir.

La particularité Magique : (Fourchelangue) fait fuir les intolérants, intrigue les intrépides.

Camp : (Aube rouge) carmin de vérités.

une soif de pouvoir & de chaos
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Drizella Deveraux
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Cauchemars en cuisine.


Elle se sent idiote, Drizella. Elle se sent d’autant plus idiote qu’elle est bien incapable de gérer les larmes mal dissimulées de Pimprenelle, avec son coeur froid, inadapté à la réaction maternelle qu’une autre aurait probablement eu. Il lui faudrait du temps pour cela, plusieurs longues semaines afin d’apprendre comment fonctionne la jeune femme et, éventuellement, adapter son comportement pour ne pas froisser. « Vous savez quel genre de monstruosité peuvent être les hommes après tout. » Elle n’a rien dit jusque là, elle a attendu que la vague passe, observatrice immobile d’une peine qu’elle ne connait pas. C’est bien cela d’ailleurs qui lui fait entrouvrir la bouche : la réflexion sous-entendant qu’elles sont dans une situation similaire. « Ce sont des gougères ? » Sans transition. Impossible d’enchaîner, de réfléchir à la manière de communiquer que la question tombe. Elle hoche finalement la tête doucement. « Mon oncle m’a appris quelques secrets. » « Pourquoi elle ssssait pas ? » La question du rampant est légitime, Drizella ignore tout autant que lui la raison qui fait que Pimprenelle ignore les circonstances de son mariage, il lui semblait que c’était un sujet de discussion important dans une famille. Aurèle était père, après tout, et si elle l’avait presque découvert sur le pas de la porte - du moins l’âge de la progéniture en question - elle s’en était douté, c’était une évidence pour un homme, de sang-pur, de sa génération. L’écart était grand entre eux, elle n’avait jamais cherché à le nier.

« Je suis navrée. » La fourchelangue se remet en mouvement, sort un dernier plat du four et le dépose là où il reste de la place avant d’entreprendre, de quelques tours de baguettes, de nettoyer son capharnaüm. « Le seul homme monstrueux que j’ai rencontré n’est plus de ce monde, avalé par les sables d’Egypte. » La formule est peut-être maladroite mais il lui est toujours compliqué de trouver les bons termes dans la bonne langue lorsqu’elle est extirpée hors de sa zone de confort, lorsque cela implique les émotions et peines d’autres personnes. « Votre père n’a pas été aussi.. abrupte avec moi. Sans doute parce que j’ai choisi ce mariage. » Incohérence absolue d’avec le siècle, d’avoir son rang, d’avec son sexe. Bien sûr, elle ignorait ce qu’il se serait passé si elle avait refusé mais elle avait toujours connu son propre père comme différent, loin de chercher à lui imposer ce qui aurait fait son malheur. Saint-Germain, c’est une enfance douce comparée à celle des autres, en particulier celle de Pimprenelle. « Cela dit.. du peu que j’ai vu de votre famille, vous pouvez probablement vous réjouir de partir. Un mari est plus manipulable qu’un père, d’après ce que j’ai pu en lire. » Pas qu’elle soit experte. L’Histoire, elle la connaît, elle en a lu des écrits sur des femmes qui ont défié des conventions, les gens en revanche, ceux de son temps, lui sont obscurs.

Bourdonnement aux oreilles.
Elle s’assied un peu maladroitement tandis que le cobra relève la tête, aux aguets.
« Vous pouvez vous faire plaisir et tout manger, il semblerait que cette maison considère que je suis une empoisonneuse notoire. » Quoique ça ne soit pas tout à fait faux, elle n’en userait pas pour faire du tort, simplement pour amoindrir les souffrances. « Vous ne vous sentez pas claustrophobe, vous, ici ? » Murs prison, cage en cristal, ornée d’une sorte d’inquiétude ou d’espoir vain d’un médecin de famille qu’elle trouve trop zélé.  

COULEUR DIALOGUE : # 3D5C41

CODAGE PAR AMATIS

✧ Re: (Pimprenelle) ◊ Cauchemars en cuisine. ✧
par Pimprenelle Chastel, le Jeu 10 Oct - 16:21

Pimprenelle Chastel

Message : 318
Arrivé en France : 23/08/2019
Nature du sang : Le sang de la demoiselle est pur, c'est d'après son père sa seule valeur. Une monnaie d'échange qu'il compte employé un jour où l'autre.

Statut Matrimonial : Enchaînée à un nouveau bourreau. Princesse prisonnière d'une vie qui lui échappe. Epouse fragile, on lui a rapidement passé la bague au doigt, ou bien la corde au cou vous dira-t-elle.

Âge : Vingt-trois printemps, le temps passe, et fait tourner la roue de la vie, celle-ci s'emballe et rien ne peut l'arrêter, sa jeunesse va se faner, comme les souvenirs de sa jeunesse.

Occupation : Réduite au statut de secrétaire, elle pourrait faire tellement plus sans le dicta du patriarcat.

La particularité Magique : Pratiquante de la magie sans baguette depuis quelques années déjà.

Camp : Gellert Grindelwald la fascine, comme le reste de famill.

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Pimprenelle Chastel
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Cauchemars
en cuisine

#Drizzenelle #belle-maman #cuisine

La cuisine, ce refuge où aucun autre membre de cette famille ne mettait jamais les pieds. Elle avait passé de grand moment seule entouré d’elfe et même d’employé à lire ici pour trouver un peu de repos. Et aussi pour déguster un peu quelque chose d’autre que sa propre souffrance. Les pâtisseries, elles n’étaient jamais aussi bonne que celle du père de Marianne, mais cela se laissait manger. Véritable ogre derrière ses allures de jeune fille, elle était insatiable.  Un appétit d’ogre, des manières de princesse. Une antithèse à elle seule.  La belle-mère hoche la tête, comme une invitation à manger accompagé d'un 'Mon oncle m’a appris quelques secrets.' L’oncle réputé, le même qui est le père de son amie la plus proche. Les doigts de Pimprenelle s’emparent de l’une d’elle. Elle déguste tandis qu’en face d’elle l'étrangeté du fourchelangue prend vie dans un échange de sifflement mystiques.   Toujours intrigante est la magie obscure. Si d’autres auraient adressé aux deux comparses un air mauvais, Pimprenelle observe en mangeant une délicieuse création sucrée. Pourtant le noeud dans le ventre ne la quitte pas. Ni même cette envie de vomir.

'Je suis navrée.' Poursuit Drizella comme un excuse à son comportement avec son serpent. Elle s’en fichait Pimprenelle, et lui adresse un signe pour dire que ce n’était rien. Elle s’en accommode, et la non-conformité de la nouvelle épouse lui paraît soudainement si conforme à cette famille. La brune qui lui fait fasse vaque à ses créations d’une digne fée du logis tout en poursuivant, 'Le seul homme monstrueux que j’ai rencontré n’est plus de ce monde, avalé par les sables d’Egypte.' Décrochant un sourire à la sorcière qui n’y avait pourtant pas le coeur, sincère. Une momie, Pimprenelle en avait entendue parlé, elle avait lu des livres. La magie égyptienne était des plus fascinante. Mais le sourire s'efface à ces quelques mots, 'Votre père n’a pas été aussi.. abrupte avec moi. Sans doute parce que j’ai choisi ce mariage.' Non, ce n’était pas parce qu’elle l’avait choisi, c’était parce que lui l’avait choisi. Les choix d’Aurèle sont de son propre chef - pas comme Pimprenelle dont il n’avait pu choisir le sexe. Le pauvre s’était retrouvé affublé d’une enfant, et non d’un fils. Déplorable. 'Cela dit.. du peu que j’ai vu de votre famille, vous pouvez probablement vous réjouir de partir. Un mari est plus manipulable qu’un père, d’après ce que j’ai pu en lire.' Cela aurait pu être vrai. Si l’époux n’avait été celui qu’il était. 'Vous pouvez vous faire plaisir et tout manger, il semblerait que cette maison considère que je suis une empoisonneuse notoire.' Un autre sourire quand elle en saisit une autre. 'Vous ne vous sentez pas claustrophobe, vous, ici ? ' Oh ça, vaste sujet.

Attendez de vous y retrouver seule.’ Les mots sont lourds. La prison était réelle, depuis son retour. La solitude oppressante. Sans doute l’épouse aurait-elle plus le droit de se mouvoir à l’extérieur qu’elle. ‘Je vous souhaite de pouvoir travailler ailleurs qu’ici, sortir de cette obscure prison est le moment que je chéris le plus quand il possible pour moi de m’échapper un instant.’ Le vocabulaire carcéral traduit cette oppression, et cette impuissance face à la situation. Si son frère avait pu partir, jamais elle n’aurait pu en avoir le courage. Tout était à perdre, une femme est bien moins libre qu’un homme après tout. ‘J’espère pour vous qu’il ne sera pas l’abrupt homme que je connais, mais, vous, il vous a choisi, et ne vous regarde pas comme l’échec cuisant d’une existence que l’on donne en pâture telle la brebis égarée du troupeau.’ L’allégorie était de mauvais goût, mais elle doutait que Drizella sache à qui la demoiselle avait été promise. Une bête de plus, un autre type de monstre. Une bête en Gévaudan comme futur époux lui donnait l’impression d’être sacrifié comme l’agneau pascal sur l’hôtel des sangs purs et de ses alliances.  Elle parle, le coeur lourd, la voix serrée. Consciente que chacun de ces mots il sera à même en parcourant son esprit ou cela de l’amie des rampants de les retourner contre elle une fois encore.  ‘S'il est aisé de manipuler un époux, le mien ne serait ni plus ni moins qu’un chien enragé que rien ne contrôle. A par la lune dont il est l'irrévérencieux esclave.’ Si elle ne donnait de nom, Drizella avait de quoi en comprendre toute la teneur. A ses mots, elle mange encore un bouché, confessant après une bouchée. ‘Ma cuisine les a traumatisé, j’en accepte la charge.’ Honnête, Pimprenelle n’y allait jamais par quatre chemins. Le serpent entre ces murs avait toujours été Lucien, habile, beau parleur, et charismatique. Pimprenelle n’était qu’une femme, esclave de ses émotions, de son caractère et de son rang.


Pimprenelle parle en 843d36
✧ Re: (Pimprenelle) ◊ Cauchemars en cuisine. ✧
par Drizella Deveraux, le Ven 11 Oct - 13:36

Drizella Deveraux

Message : 67
Arrivé en France : 04/10/2019
Nature du sang : (Sang pur) immaculée progéniture.

Statut Matrimonial : (Mariée le 09.09) à Aurèle Deveraux, alliance qui fait murmurer par la différence d'âge autant que par le choix de l'épouse.

Âge : (26 années) benjamine d'une fratrie décimée, jeunesse des traits.

Occupation : (Briseuse de sorts indépendante) pour quiconque est assez bien informé et possède quelque chose à offrir.

La particularité Magique : (Fourchelangue) fait fuir les intolérants, intrigue les intrépides.

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Drizella Deveraux
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Cauchemars en cuisine.


Seule, elle a perpétuellement la sensation de l’être. Abandonnée. Ecartée. Enfermée. Le vocabulaire employé par Pimprenelle ne la choque pas, elle la connait bien cette impression de carcan, d’autant plus qu’elle avait eu le droit d’être libre, contrairement à la jeune fille. « La France toute entière est une prison à mes yeux, Pimprenelle. » Sortir subir des mondanités n’était pas sortir et des admis, elle en avait peu sur cette terre. « Mon père n’avait pas prévu de me marier. » Tombe l’aveu comme une plume. On en disait des choses sur la dernière des Saint-Germain mais de sa main, on avait jamais vraiment parlé, sauf pour dire qu’y mettre une bague serait bien compliqué, qu’aucun homme n’en voudrait longtemps. William, lui, s’était simplement gardé d’avouer que sa fille n’était pas jugée comme telle, à ses yeux. Ca ne se fait pas, ça ne se dit pas. « Qu’il soit Comte ne changeait pas le fait que je n’étais pas une carte pour une alliance, j’avais une assez grande fratrie pour en être épargnée. » L’ombre d’un sourire vient flotter sur les lèvres, mélancolie d’une autre vie, affection pour celui qui lui avait presque tout appris. « Evelyne était si belle. Si noble. Et Maryse.. je suis certaine que son fils aurait fait craquer tout le Caire. » L’anneau aux pierres noires est tourné machinalement autour du doigt tandis qu’elle parle, le regard dans le vague. Elle ne saurait jamais, coincée en France, ce qui avait ruiné sa lignée. Bien sûr, l’argent continuait de couler à flots mais le bonheur ne s’achetait pas, on ne ramenait pas les défunts avec des espèces sonnantes. « Vous n’êtes pas l’échec de votre père. Je ne vous connais pas bien mais puisqu’aucun de vous ne fait vraiment attention à ma présence, je peux voir. Et vous savez ce que j’ai vu ? Une fille douée. Une fille plus douée que son arrogant de frère. C’est cela qui le fait enrager. Vous serez toujours sa fille unique, la princesse aux doigts de fée que personne ne peut remplacer. Lucien est un héritier moins talentueux, c’est cela que vous payez. » Unique. Elle est trop honnête Drizella, trop franche et sa manière de lui parler indique plus clairement que toutes les preuves possibles qu’aucun autre enfant n’est prévu, qu’aucun autre Deveraux n’est au programme du si récent mariage d’Aurèle. Inutile. Dépression latente de l’épouse aux bras d’un ogre charmant. Peut-être qu’elle regrette, la sorcière. Elle ne serait jamais la noble Evelyne ou la bienveillante Maryse. Comme Pimprenelle ne serait jamais Lucien.

Et puis elle se reprend. On ne l’a pas élevée à être une faible femme. Elle se redresse, le visage retrouve l’optimisme factice, la tranquille distance. « Les chiens, ça se tient en laisse. Je reviens. » Elle se lève, la robe fluide venant trainer dans son sillage, trop longue pour l’époque, de tissus délicats, blancheur trop pure pour les murs des Deveraux. Elle revient avec une fiole, des airs de parfum précieux dans l’ouvrage travaillé du verre. Le liquide à l’intérieur est parfaitement transparent, pourrait faire penser à un alcool fort. « Mon frère utilisait ceci pour calmer les animaux sauvages qui gardaient.. bien trop de lieux dans lesquels les gens sain d’esprit ne mettraient pas la baguette. Je n’ai jamais vu ce mélange échouer. » Elle attrape la main de Pimprenelle et y dépose l’objet, geste précis, sans hésitation. « Vous avez déjà l’air d’une fleur. Maintenant vous devez apprendre à être un serpent. Trois gouttes et l’infâme ne vous touchera pas. Je ne peux malheureusement rien de plus pour vous.. » Elle n’est pas l’épouse précédente, elle n’est pas une de celles qui pourraient faire ployer le coeur d’Aurèle, elle le sait bien.  

COULEUR DIALOGUE : # 3D5C41

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✧ Re: (Pimprenelle) ◊ Cauchemars en cuisine. ✧
par Pimprenelle Chastel, le Lun 14 Oct - 22:49

Pimprenelle Chastel

Message : 318
Arrivé en France : 23/08/2019
Nature du sang : Le sang de la demoiselle est pur, c'est d'après son père sa seule valeur. Une monnaie d'échange qu'il compte employé un jour où l'autre.

Statut Matrimonial : Enchaînée à un nouveau bourreau. Princesse prisonnière d'une vie qui lui échappe. Epouse fragile, on lui a rapidement passé la bague au doigt, ou bien la corde au cou vous dira-t-elle.

Âge : Vingt-trois printemps, le temps passe, et fait tourner la roue de la vie, celle-ci s'emballe et rien ne peut l'arrêter, sa jeunesse va se faner, comme les souvenirs de sa jeunesse.

Occupation : Réduite au statut de secrétaire, elle pourrait faire tellement plus sans le dicta du patriarcat.

La particularité Magique : Pratiquante de la magie sans baguette depuis quelques années déjà.

Camp : Gellert Grindelwald la fascine, comme le reste de famill.

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Pimprenelle Chastel
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Cauchemars
en cuisine

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Le monde entier était une prison, Pimprenelle ne comprenait trop bien ce que Drizella voulait lui dire; elle la comprenait mieux qu’elle ne l’aurait cru la furieuse princesse. Mais c’est ainsi que finisse toutes les femmes n’est-ce pas ? Mariées, enchaînées, engrossées, bafouées. Les femmes ne sont rien de plus qu’un faire valoir, un moyen de faire perdurer une lignée, de s'acquitter des tâches ménagères, de prendre du plaisir. Instrument à travers les âges, ce siècle serait témoin d’une émancipation, mais simple commencement d’une guerre. Pimprenelle écoute, ça l’intéresse plus qu’elle ne l’aurait cru le récit de Drizella. Fille qui ne pensait être marié, moins bien que ses propres frères et soeurs selon elle. Elles étaient semblables. ' Vous n’êtes pas l’échec de votre père. Je ne vous connais pas bien mais puisqu’aucun de vous ne fait vraiment attention à ma présence, je peux voir. Et vous savez ce que j’ai vu ? Une fille douée. Une fille plus douée que son arrogant de frère. C’est cela qui le fait enrager. Vous serez toujours sa fille unique, la princesse aux doigts de fée que personne ne peut remplacer. Lucien est un héritier moins talentueux, c’est cela que vous payez. ' C’était peut être là les mots dont elle avait besoin. Un réconfort qu’elle n’avait plus eu sous ce toit depuis le départ de Roland, seul soutien infaillible. Mais, son temps ici était compté désormais, elle s’en rendait compte. Froide, bien que blessée, elle écoute ces mots, les entend et une part d’elle est touché par la sollicitude de cette dame de qui elle n’attendait rien d’autre, à part du mépris, comme tout le monde dans cette demeure le lui témoignait. Fière qu’elle ait remarqué qu’elle était plus talentueuse que son frère, chose que personne ici ne reconnaîtrait à voix haute, jamais. Fierté mal placée, foutu sang pur, foutus Deveraux.

Puis, Drizella reprend sa prestance, et laisse passer cet instant de sincérité. Pimprenelle essaye ses larmes avec le revers de sa main, s’en voulant de montrer sa faiblesse à cette femme qui avait tout d’une inconnue. Mais vers qui pourrait-elle se tourner ? Elle se sent si seule, et demain cela serait pire encore.  Les chiens, ça se tient en laisse. Je reviens. Profitant du temps où sa belle-mère se lève, elle respire. Retrouvant son calme, du moins essayant. La fureur est persistante. Objet du caprice des hommes depuis toujours, vendue. Bafouée, voilà comment elle se sent. Utilisée, et jetée. Agneau sacrificiel. Puis, elle fixe la femme qui lui fait face quand celle ci revient avec une bien étrange fiole. Un travail d'orfèvre.  Mon frère utilisait ceci pour calmer les animaux sauvages qui gardaient.. bien trop de lieux dans lesquels les gens sain d’esprit ne mettraient pas la baguette. Je n’ai jamais vu ce mélange échouer.  Quand on touche sa main, Pimprenelle tressaillit. Elle n’avait jamais été très tactile, et certainement pas avec les inconnues comme Drizella. Privée de sa faculté à endurer la douleur, Pimprenelle se sent comme à vif quand on la touche, les sensations à fleur de peau. Mais, la belle mère dépose la fiole au creux de sa main, l’attention est presque généreuse.  Vous avez déjà l’air d’une fleur. Maintenant vous devez apprendre à être un serpent. Trois gouttes et l’infâme ne vous touchera pas. Je ne peux malheureusement rien de plus pour vous.. Esquissant un sourire triste. Pimprenelle quitte la fiole des yeux pour croiser le regard de Drizella. ‘Vous venez de faire beaucoup, Madame.’ Polie, toujours.

Une fiole pour endormir son époux, elle n’avait d’autre choix. Elle ne pourrait certainement pas s’en échapper, trop tard pour elle. Faible, elle détestait l’être. Cette image, ce n’était pas elle.  Mais elle n’avait rien de la fleur dont parlait Drizella, elle n’était pas si douce que cela, pas su fragile. En présence de son père, elle était comme privé de sa faculté à sortir les griffes sachant que cela se retournerait contre elle, un jour ou l’autre.  ‘ Je ne saurais comment vous remercier, puisse-t-on espère que père ne découvre jamais ce dont nous venons de parler. Je doute qu’il soit aussi clément avec moi qu’il puisse l’être avec vous. ’  Pimprenelle ne souhaitait à personne d’être le sujet de la colère de son père, ni même d’être la cible de ses remontrances. Aurait-elle le droit de travailler encore ? Aurait-elle le droit de disposer de son temps ? Ou bien serait-elle enfermée dans une demeure sombre pour le restant de ses jours ? Elle n’en sait rien, ne présume de rien.  Ces créatures là ne font rien comme tout le monde. 'Sans doute devriez-vous en garder quelques gouttes pour vous, vous n’avez pas idée d’où vous mettez les pieds. Si la France est une prison, un enfer vous venez de mettre un pied au beau milieu du Tartare, et mon père y est Hadès, dieu en ces lieux. ' Mise en garde à peine voilà sur l’être qui régnait en ces lieux. Démons paternel qui n’aurait bientôt plus sa favorite poupée à portée de main. Drizella avait l’air d’une gentille personne, mais à en juger par ce dont elle parlait, elle avait des allures de serpent, sifflante comme le rampant qui la suivait. ‘Mais loin de moi l’idée de vous donnez quelconques conseils, vous semblez apte à vous défendre.’ Un sourire sur les lèvres, les yeux étaient encore rouge, mais ce pincement de lèvre était sincère. Tandis qu’elle prend une autre gougère en main, elle demande curieuse, ‘Puis-je vous demander quel est son nom ?’ Celui du serpent, c’était évident. Qu’elle sache qui avait le pouvoir de terrifier Méphistophélès de la sorte.


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par Drizella Deveraux, le Sam 19 Oct - 18:15

Drizella Deveraux

Message : 67
Arrivé en France : 04/10/2019
Nature du sang : (Sang pur) immaculée progéniture.

Statut Matrimonial : (Mariée le 09.09) à Aurèle Deveraux, alliance qui fait murmurer par la différence d'âge autant que par le choix de l'épouse.

Âge : (26 années) benjamine d'une fratrie décimée, jeunesse des traits.

Occupation : (Briseuse de sorts indépendante) pour quiconque est assez bien informé et possède quelque chose à offrir.

La particularité Magique : (Fourchelangue) fait fuir les intolérants, intrigue les intrépides.

Camp : (Aube rouge) carmin de vérités.

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Elle fronce les sourcils, Drizella, parce qu’elle ne comprend pas. Elle ne fait rien d’extraordinaire, rien d’hors du commun, pas assez même en vérité. Elle sait bien que la vie de Pimprenelle est une infinie complication forgée de souffrance et d’un autre côté, elle ne saurait blâmer ouvertement Aurèle : elle n’est son épouse que depuis trop peu de temps. Et elle l’a choisi. Elle a choisi de lui offrir sa main comme elle a choisi de lui offrir son corps. « Votre père peut bien apprendre ce qu’il veut. » finit-elle seulement par dire. Il peut, elle ne changera pas d’avis, elle ne s’excusera pas.

Et puis l’Enfer est évoqué. Le Tartare dont l’Hadès dirige les lois et pour lequel elle devrait conserver quelques gouttes du mélange offert. « Alors je serai Perséphone. » Cela pourrait avoir l’air d’une blague pour ceux qui la connaissent si peu, la silencieuse, la cultivée, la distante jeune femme ne pourrait lutter contre la force brute d’un homme furieux. Elle a l’air frêle, on pourrait lui briser sa jolie nuque si aisément. Elle semble surtout si jeune pour cette société dans laquelle une femme doit lutter pour son indépendance, dans laquelle une femme souffre longtemps avant de parvenir à trouver des armes, avant d’avoir le courage de les utiliser. « Je n’ai pas prévu d’essayer d’échapper à Aurèle. J’ai seulement du mal à.. agir selon le comportement que l’on attend de la fille du Comte Saint-Germain. » Quoiqu’il soit parfois un peu marginal pour l’époque. Politicien aventurier, mélange détonant. « Et je dois admettre qu’il n’est pas facile d’être une belle-mère de l’âge équivalent aux vôtres. » Elle ne leur reprochait bien évidemment pas d’exister, pas plus qu’elle n’en voulait à son époux d’avoir eu une vie avant elle, elle est seulement déstabilisée, extirpée de sa zone de confort, ramenée par un choix peut-être trop rapide vers une existence classique. Il n’y’avait toutefois personne sinon un Deveraux pour désirer la bizarrerie qu’elle était. La désirait-il seulement, d’ailleurs ? « Vous auriez mérité qu’une femme, une vraie, puisse vous conseiller et être présente à vos noces. On dit certes de ma mère qu’elle est un élégant dragon, elle a toujours su nous dire ce qu’il fallait que l’on sache. » Morgane, la chevelure de jais, le charisme écrasant. Ils avaient du charisme les Saint-Germain. Et elle, elle se sentait si fade dans leur ombre, si froide dans leur chaleur irradiant l’audace.

« Puis-je vous demander quel est son nom ? » Drizella baisse les yeux vers l’imperturbable reptile au regard inquisiteur avant de reporter son attention sur Pimprenelle. « Raja. Ce qui est ironique d’ailleurs. » La réflexion, elle la fait presque pour elle-même et, lorsqu’elle le réalise, reprend. « Si c’est le titre des monarques d’Asie du sud, lui je l’ai rencontré en Egypte. » Rencontré, pas acheté. « Il gardait le tombeau. » Du moins, Drizella supposait qu’il descendait des rampants placés là pour y veiller, le cobra royal se refusant à raconter ce qui pour elle est une histoire, pour lui un détail de son existence monotone de l’époque. « Tout ce que je sais, c’est qu’il n’avait jamais rencontré personne capable de le comprendre. » Trop jeune pour cela, plus aucun prêtre ou un gardien humanoïde n’avait dû mettre les pieds dans les profondeurs depuis bien avant sa conception. « Mon père est persuadé qu’il était lié par magie à cet endroit et que nous en avons brisé l’équilibre. » De là à savoir si Raja lui-même était imprégné d’une quelconque magie, Drizella n’avait pas cherché à le savoir, ne voulait pas blesser l’animal en lui imposant des expériences.

Un silence s’étire.

« Pimprenelle. Je ne serai certainement jamais une.. mère. » L’expression redevient compliquée, il est parfaitement visible qu’elle cherche les bons mots, les termes adéquats, les conventions associées. « Mais si vous avez besoin, je peux essayer de vous aider. Pour les préparatifs. »   

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par Pimprenelle Chastel, le Dim 20 Oct - 23:12

Pimprenelle Chastel

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Arrivé en France : 23/08/2019
Nature du sang : Le sang de la demoiselle est pur, c'est d'après son père sa seule valeur. Une monnaie d'échange qu'il compte employé un jour où l'autre.

Statut Matrimonial : Enchaînée à un nouveau bourreau. Princesse prisonnière d'une vie qui lui échappe. Epouse fragile, on lui a rapidement passé la bague au doigt, ou bien la corde au cou vous dira-t-elle.

Âge : Vingt-trois printemps, le temps passe, et fait tourner la roue de la vie, celle-ci s'emballe et rien ne peut l'arrêter, sa jeunesse va se faner, comme les souvenirs de sa jeunesse.

Occupation : Réduite au statut de secrétaire, elle pourrait faire tellement plus sans le dicta du patriarcat.

La particularité Magique : Pratiquante de la magie sans baguette depuis quelques années déjà.

Camp : Gellert Grindelwald la fascine, comme le reste de famill.

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Cauchemars
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#Drizzenelle #belle-maman #cuisine

Elle sera donc Perséphone, l'impériale reine des Enfers qui s'échappait au printemps pour rendre visite à sa mère, et laissant les saisons  leur cours. La princesse infernale admirait la volonté de cette femme, pas Perséphone, mais bel et bien Drizella. Forte et fière, elle ne comptait plier devant Aurèle.  Elle avait les épaules pour, et s’il était veuf par trois fois, jamais l’enfant ne l’avait vu être violent avec sa mère.  La douceur pour sa mère contrastait avec sa violence pour sa chair. Poupée de porcelaine devenue de fer, elle voit bien qu’elle n’aurait jamais le respect de son père comme pouvait l’avoir les autres femmes, celles qu’il choisissait. 'Je n’ai pas prévu d’essayer d’échapper à Aurèle. J’ai seulement du mal à.. agir selon le comportement que l’on attend de la fille du Comte Saint-Germain. ' Elle esquisse un petit sourire, prenant le temps de manger. Elle avale, laissant échapper un, ‘Je ne vous comprends que trop, comment pourrais-je agir en la princesse que je suis sensée être en devenant l’épouse d’un chien ?’ Question de pure rhétorique qui s’échappe de ses lèvres pincées. 'Et je dois admettre qu’il n’est pas facile d’être une belle-mère de l’âge équivalent aux vôtres. Vous auriez mérité qu’une femme, une vraie, puisse vous conseiller et être présente à vos noces. On dit certes de ma mère qu’elle est un élégant dragon, elle a toujours su nous dire ce qu’il fallait que l’on sache. ' Elle aurait la chance d’épouser un homme sans enfant, si l’on pouvait parler de chance. Elle ne pouvait imaginer la sensation qui était celle de sa belle-mère. Jeune, plus jeune même que l’aîné des fils de son époux. La situation avait de quoi faire rire, et serait digne d’un vaudeville. Situation improbable, un peu contre nature. Chaque fille devrait avoir sa mère à ses côtés dans ces moments là. Pimprenelle avait parlé avec sa mère des choses de la vie, mais sans jamais oser poser les véritables questions, sans jamais dire ce qu’elle avait sur le coeur. Mise en garde quant à ses émotions,  et ses désirs par sa royale génitrice quand elle avait commencé à sortir avec Perceval elle lui avait simplement faire comprendre qu’elle devait rester pure, et que c’était ce qui faisait la valeur d’une femme.

Elle ne lui répond pas tout de suite, encaissant les mots. Et dévorant une à une les gougères. Dieu sait où elle pouvait mettre tout ce qu’elle mangeait, elle était si maigre qu’elle en avait la peau sur les os. C’était sa façon de ne pas sortir arracher les yeux de quelqu’un, et ne pas passer ses nerfs sur une pauvre créature. Alors, elle se change les idées, essayant de chasser celle de son mariage à venir loin d’elle. La créature rampante lui inspirait une pointe de crainte, mais aucun dégoût, habituée aux serpents à cause de sa relation passée avec un des homologues de Drizella. 'Raja. Ce qui est ironique d’ailleurs. Si c’est le titre des monarques d’Asie du sud, lui je l’ai rencontré en Egypte. Il gardait le tombeau. Tout ce que je sais, c’est qu’il n’avait jamais rencontré personne capable de le comprendre. Mon père est persuadé qu’il était lié par magie à cet endroit et que nous en avons brisé l’équilibre. ' Une histoire fascinante. Raja c’était beau, et plein de sens. Quand les choses faisaient sens, cela ravissait Pimprenelle qui aimait les choses parfaitement agencées. 'Pimprenelle. Je ne serai certainement jamais une.. mère.' Légèrement interdite, l’enfant lève les yeux vers elle. Que voulait-elle dire par là ? 'Mais si vous avez besoin, je peux essayer de vous aider. Pour les préparatifs.'Décidément pleine de surprise, et bien plus humaine qu’elle ne l’avait jugée à la base, Drizella était sans doute la seule personne qu’elle appréciait sous ce toit, et Pimprenelle en arrivait à la conclusion que son père ne méritait une épouse comme elle.

S’essuyant la bouche avec une serviette posée sur la table, la princesse a des manières. Plus délicate que le laissait présager son entrée en cuisine sur les chapeaux de roues, elle savait se tenir. Drizella méritait de voir un peu plus de cette demoiselle bien élevé plus que la furie qu’elle avait aperçu.  ‘Je vous remercie Madame.’ dit-elle, polie, ne sachant comment elle devrait la nommer après tout. Elle ne pourrait l'appeler ‘mère’, ni même autrement avec familiarité. Elle n’osait poser un ‘Drizella’, de peur que son père désapprouve et en fasse une familiarité.  ‘Je n’ai pas une once d’idée de ce qui m’attend, je l’ai rencontré en dehors de contexte une seule fois, et j'exècre cet homme qui n’a aucune manière.’ Elle lève les yeux vers elle, ‘Alors oui, j’aurais besoin de vous si vous me l’accorder, j’ignore ce qui m'incombe de faire dans les préparatifs.’ Et au delà d’ailleurs. Son mariage récent faisait d’elle une femme mariée, mais Pimprenelle se doutait qu’elle n’était guère plus avancé qu’elle sur la façon de faire les choses. Son père reviendrait vers elle, dans la journée, et lui demanderait de rencontrer son futur. Sans doute finirait-elle avec une bague au doigt, et qu’ils parlaient de la façon de procéder. Ou alors, elle n’aurait aucun mot à dire, marionnette de chiffon qui attendait son sort. Déviant le sujet, elle reporte son attention sur Raja, un sourire sur les lèvres.  ‘Quand on rencontre quelqu’un qui parle le même langage que vous, il est si aisé de s’y accrocher, et de ne plus s’en séparer.’ Phrase ouverte.  ‘Il est bien plus imposant que les serpents que j’ai pu croiser, mais je n’ai pas peur, mais je ne peux pas dire de mère de Méphistophélès, mon chat qui grimpe de meuble en meuble depuis sa venue.’ Précise-t-elle, souriant malgré elle. La bouche un peu pleine, les yeux encore rougis. Puis, croisant le regard de Drizella, ‘Il a une aversion pour les chiens, je crains de ne devoir vous le laisser quand je…’ Partirais. Le mot reste bloqué, lui donnant soudainement un nouveau haut le coeur.


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par Drizella Deveraux, le Mar 22 Oct - 13:00

Drizella Deveraux

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Nature du sang : (Sang pur) immaculée progéniture.

Statut Matrimonial : (Mariée le 09.09) à Aurèle Deveraux, alliance qui fait murmurer par la différence d'âge autant que par le choix de l'épouse.

Âge : (26 années) benjamine d'une fratrie décimée, jeunesse des traits.

Occupation : (Briseuse de sorts indépendante) pour quiconque est assez bien informé et possède quelque chose à offrir.

La particularité Magique : (Fourchelangue) fait fuir les intolérants, intrigue les intrépides.

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« Alors oui, j’aurais besoin de vous si vous me l’accorder, j’ignore ce qui m'incombe de faire dans les préparatifs. » Drizella fronce les sourcils, parfaitement perplexe. Madame, diable qu’elle n’a pas eu le temps de s’y faire. Elle n’a pas mis le nez dehors depuis les noces, ceux qui quémandent son aide l’appellent encore Mademoiselle. Et là voilà à devoir endosser le rôle que la défunte mère ne saurait accomplir. Elle écoute, laisse Pimprenelle parler sans l’interrompre - que pourrait-elle spontanément dire, de toute façon ? « Vous n’avez rien à faire pour les préparatifs. Ca n’est pas votre rôle. » Ca n’avait pas été le sien, après tout, elle s’était contentée d’accepter et de laisser la roue s’emballer, sa mère décider de telle ou telle chose, son père négocier les termes des contrats, elle n’avait eu qu’à choisir telle ou telle couleur. En vérité, s’il avait été fait rapidement, Drizella avait eu un joli mariage. Etouffant pour elle qui détestait être le centre de l’attention mais objectivement aussi luxueux que réussi - si on oubliait la mine inquiète de Morgane Saint-Germain, du moins.

Elle soupire, Izzy. Raja bouge, glisse jusqu’aux genoux de sa compagne de vie et vient poser sa tête inquiétante sur son épaule, le noir de ses écailles venant trancher avec le blanc de la tenue. « Je le ferai pour vous, Pimprenelle. » Cela serait une occasion d’oublier ses malaises, d’oublier les murmures de l’Hôtel qu’elle était sûre d’être la seule à entendre, les mêmes relents magiques qu’au fond des tombeaux du bout du monde, qu’entre les murs des cryptes ou des pyramides, des lieux sacrés, des lieux trop purs ou trop souillés. N’avait-elle pas toujours grandi à l’écoute de la magie ? C’était comme si la mésaventure en Egypte avait terriblement accentué sa réceptivité à l’invisible. « J’imagine que le seul chien que votre père pourrait vouloir vous faire épouser est mon cousin, que j’admets volontiers rustre. » On oubliait souvent en observant sa mère qu’elle pouvait avoir un lien avec les violents, les intenables monstres de la société.. et pourtant, n’avait-elle pas elle-même engendré une sorte de monstre ? Chien ou reptile, quelle différence ? « Nous ferons en sorte que personne n’oublie votre rang ce soir là. Quitte à créer un gouffre entre leurs choix et les vôtres. Il vous faudra donc des demoiselles d’honneur et un témoin titré. » Ce qu’elle-même n’avait pas voulu avoir, d’ailleurs. Elle n’avait pas assez d’amis pour cela. Les invités avaient été prestigieux, certes, mais en dehors de Perceval, elle n’avait jamais considéré que personne puisse la comprendre. Alix elle-même vivait mal les passions de l’étrange Drizella malgré sa volonté de passer outre les dissensions entre leurs lignées. « D’ici là, j’espère que ma peur de dégoûter votre père aura disparue.. cela me permettrait de mieux vous conseiller.. mais pensez que plus les préparatifs seront pointilleux, moins vite vous serez mariée. » N’est-ce pas surprenant que ce soit le cygne qui craigne de dégoûter l’ogre ? Et pourtant, c’était vrai, elle s’était même mise à ranger pour ne pas croiser le regard de Pimprenelle. « Et Méphistophélès ne sera pas chassé. »   

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✧ Re: (Pimprenelle) ◊ Cauchemars en cuisine. ✧
par Pimprenelle Chastel, le Sam 26 Oct - 23:59

Pimprenelle Chastel

Message : 318
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Nature du sang : Le sang de la demoiselle est pur, c'est d'après son père sa seule valeur. Une monnaie d'échange qu'il compte employé un jour où l'autre.

Statut Matrimonial : Enchaînée à un nouveau bourreau. Princesse prisonnière d'une vie qui lui échappe. Epouse fragile, on lui a rapidement passé la bague au doigt, ou bien la corde au cou vous dira-t-elle.

Âge : Vingt-trois printemps, le temps passe, et fait tourner la roue de la vie, celle-ci s'emballe et rien ne peut l'arrêter, sa jeunesse va se faner, comme les souvenirs de sa jeunesse.

Occupation : Réduite au statut de secrétaire, elle pourrait faire tellement plus sans le dicta du patriarcat.

La particularité Magique : Pratiquante de la magie sans baguette depuis quelques années déjà.

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'Vous n’avez rien à faire pour les préparatifs. Ca n’est pas votre rôle. ' Ainsi, elle sera inutile, comme pour le restant de son existance. Invisible enfant, invisible épouse. Femme d’hier, condamné à ne jamais compter. Le défaut d’être une femme, imputé à la vie, à la mort. Pas que l’envie de préparer quoi que ce soit la démange, mais elle voulait faire quelque chose, plutôt que de rester inerte à assister à son chemin vers ce qu’elle considérait être un échafaud. Elle se sentait plus ou moins comme un agneau sacrificiel que les moldus offraient à leur dieu pour la Pâques.  L’agneau fixe avec intérêt le serpent qui vient se loger sur les genoux de la nouvelle épouse, our finalement la fixer elle, par dessus l’épaule de Drizella. Fascinant.  Les choses anormales, les choses curieuses, la poupée avait grandi dans un cabinet les rassemblant il y avait toujours ce regard émerveillé face à l’une d’entre elle. Aucune once de peur, juste de la fascination. 'Je le ferai pour vous, Pimprenelle.  ' Avait-elle droit de lui demander de le faire ? Etait-ce ainsi que les choses devraient être faites ? Jamais Pimprenelle n’avait pu évoquer ce sujet avec qui que soit. Mais, soit, cette discussion de droit passé, - ça lui faisait plaisir. Elle avait peut être trouvé une oreille attentive sous ce toit, et bientôt elle devrait s’en aller. Un pincement au cœur, elle l’aimait bien finalement.

'J’imagine que le seul chien que votre père pourrait vouloir vous faire épouser est mon cousin, que j’admets volontiers rustre. 'Son cousin, oui, elle avait oublié ce détail. Marianne et sa belle-mère partageaient du sang en commun, de même que Giselda ou la bête qui lui servait de frère. Elle-même avait une impressionnante quantité d’individus qu’elle pourrait nommé cousin, elle s’y perd parfois. 'Nous ferons en sorte que personne n’oublie votre rang ce soir là. Quitte à créer un gouffre entre leurs choix et les vôtres. Il vous faudra donc des demoiselles d’honneur et un témoin titré. ' Elle apprendrait tôt ou tard, qu’entre ces murs, son rang n’avait jamais eu la moindre importance. Alors en jouer le jour de ses noces ? Mais elle aurait des demoiselles titrées, possèdent plus de sang bleu dans sa famille que la plupart du reste de la France. 'D’ici là, j’espère que ma peur de dégoûter votre père aura disparue.. cela me permettrait de mieux vous conseiller.. mais pensez que plus les préparatifs seront pointilleux, moins vite vous serez mariée. ' Le sort en était déjà jeté, les moires avaient tissé sa destinée, ne lui laissant que peu de temps. Empressement punitif, elle n’est pas dupe. Plus intelligente que ses frères, la logique de son père ne lui échappait pas. Elle-même avait creusé la tombe dans laquelle il la précipitait avec joie. 'Et Méphistophélès ne sera pas chassé. ' Dit-elle conclusion à la discussion, rangeant ce qui devait l’être plus fuyante quand ils ‘agit de parler d’Aurèle que du destin de l’enfant infernale. On a tous nos démons n’est-ce pas ?

Elle ne parvient pas à esquisser un sourire. ‘Comme si quoi que ce soit pouvait dégoûter cet homme.’ Ne parvient-elle pas à garder pour elle. Arrogante. Reprend-t-elle du poil de la bête quand le cynisme refait surface ? Peut être un peu. ‘Mon père...’ Précise-t-elle. Sachant très bien que la phrase aurait tout aussi bien pu qualifier le rustre bestial qui allait lui servir d’époux. Elle n’a pas d’affection pour ce père, et pourtant, bien qu’il s’en prenne à elle depuis aussi loin qu’elle s’en souvienne, une part ne le déteste pas autant que cela. Cette même part qu’il avait réussi à distiller en elle, celle d’avoir conscience que de n’être qu’une fille, la déception d’un nom. Fusse-t-elle un garçon, elle aurait été un prince, héritier d’une couronne. ‘Mais comme toujours, il a sa longueur d’avance.’ Dit-elle, sourire triste aux lèvres, pourtant réaliste. Une gougère en main, elle s’interrompt de manger depuis qu’elles s’est levée rangé, plus fuyante. ‘La date est fixée plus tôt que je ne l’aurais cru, tout était prêt.’ Tout était prêt depuis la seconde où il t’avait vu avec cet homme qui te dégoûtait au plus haut point. Sa revanche, sa punition. ‘Mariage punitif, il n’y a rien de glorieux à épouser votre cousin, Madame. Si je puis me permettre, Balzac tient davantage de la bête que du rustre comme vous le disiez.’ Le nommant. A voix haute, pour la première fois depuis l’annonce. Elle est mal, et lâche la gougère, ce haut le cœur persistant. Le souvenir d’une entrevue qui la hante à cet instant même. Moment désagréable qui la terrifie encore. Sans doute Drizella n’avait jamais eu à faire à ce visage de son cousin. Monstre sans foi, ni loi et encore moins moral, heurtant la jeune poupée infernale, pourtant bien innocente sur bien des points.

Elle plaque sa main sur sa bouche, espérant ne rien rendre sur la table. Gavée sans s’en rendre compte de gougère elle n’est pas prête à ingurgiter quoi que ce soit dans son état. Prête à régurgiter. Elle déglutit doucement, malade à l’idée de l’épouser lui. Respiration saccadé trahissant sa panique intérieure, elle prend le temps de retrouver son calme. Quelques secondes, peut être une dizaine. Elle ne compte pas. Puis, se ressaisissant un peu, elle dit alors, ‘S’il avait pu expédier l’affaire avant Samain il l’aurait fait, mais les morts et leurs sacrements rendent les évènements difficile à planifier.’ Elle la regarde alors, ‘Le deuxième jour de novembre fera office de la quatrième nuit de Samain.’ Sans doute auraient-ils dû consacrer leur mariage le jour de la fête des morts, les présages étaient funestes de toute manière. ‘Il nous reste peu de temps, et tant de chose à faire.Nous, elle insiste, elle ne resterait pas les bras croiser. C’était accepter son aide, de façon tacite. Mais Drizella apprendrait à lire entre les lignes avec elle. Elle n’avait pas l’intention de se battre contre son père, c’était peine perdue. Avez-vous déjà essayé de vous battre contre le vent ? C’est impossible. Soumise à sa volonté, elle avait d’autre tour dans son sac. Enfant gâtée, enfant battue, mais enfant infernale.  ‘J’ai le pouvoir de le faire payer au sens pécuniaire du terme, croyez-bien que je me ferais un plaisir d’user des caprices de l’enfant qu’il prétend que je suis.’  L’idée de préparatif la dégoûtait.L’idée du mariage la dégoûtait. L’idée de devoir partager sa vie avec lui la dégoûtait. Mais, avoir le choix n’était pas un luxe qu’Aurèle lui avait laissé. Il reprenait sans ménagement les trois années de liberté qui furent les siennes outre Atlantique, la remettant à une place qu’il estimait juste. ‘Une princesse ne peut décemment célébrer ses noces dans la brasserie du coin dans une robe de seconde main.’ Cynique, elle laisse échapper un rire. Nerveux, elle avait perdu le contrôle de sa vie il y avait trop longtemps de cela.


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par Drizella Deveraux, le Dim 27 Oct - 1:06

Drizella Deveraux

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Drizella Deveraux
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Cauchemars en cuisine.


Le dégoût, cette vaste peur, cette vieille habitude. Dans les yeux de Pimprenelle toutefois il y’a autre chose, cette autre chose qu’il y’avait en partie dans le regard de Lucien - bien plus méfiant pour sa part. Elle ne sait pas quoi faire, elle ne sait pas comment formuler une phrase intelligible en si peu de temps, comment avoir un tant soit peu de tact. « Balzac tient davantage de la bête que du rustre comme vous le disiez. » Les yeux d’ambre se relèvent, synchrones avec ceux de Raja, fixent la future mariée avec une insistance involontaire. « Moi aussi. » Ca semble d’une évidence terrible dans la bouche de Drizella, un fait immuable qui va à l’encontre de ces symboles qu’elle porte, de ces serpents qui ornent ses bijoux, parfois ses tenues. Assumer le monstre, ne pas se débattre contre est moins aisé qu’elle ne le laisse paraître. « J’ai simplement appris à avoir l’air plus.. humaine. » Auprès de parents qui ont suffisamment accepté ce qu’elle était pour ne pas la pousser dans les plus atroces retranchements, auprès d’une famille, une vraie, comme il y’en avait peu dans la haute société magique. Elle se trouvait à présent dans une situation délicate, à devoir se faire avocate de deux diables tout en comprenant les tragédies que vivait Pimprenelle. « Presque tous les mariages sont la punition d’être nées femmes. Cléophée ne semble pas plus heureuse d’être devenue une Deveraux que vous à l’idée de devenir une Chastel. » Elle ne voyait que du malheur partout en France, elle ne voyait que des fêlures, des cassures. Elle ne trouvait pas d’oxygène dans ce pays trop rigide, dans ce rang qu’elle devait à nouveau vêtir après toutes ces années à ne plus s’en préoccuper. Ca lui rappelait Beauxbâtons, lieu aimé de tous sauf d’elle.

Immobile, elle attend. Elle attend là où nombre d’autres seraient venues consoler, là où les mères auraient fait passer le malaise, où les amies auraient apporté un bol pour soulager l’estomac. Poupée de cire n’agit pas, figée devant une situation à laquelle elle n’était pas préparée. C’est sa faute, si elle n’avait pas cuisiné autant.. un sifflement à son oreille fait cesser les pensées culpabilisantes, la litanie qu’elle se répète en se jugeant incapable d’assumer cette vie. « Je sais, Raja. » L’ombre de la résignation traverse les prunelles tandis que Drizella entreprend de réellement tout ranger cette fois : finie la crise morfale pour la rousse. « Il nous reste peu de temps, et tant de chose à faire. » Elle soupire. Que peut-elle faire d’autre ? Elle est enfermée depuis des semaines, tantôt supposée malade tantôt présumée enceinte, incapable de réellement mettre le nez parmi ces mondains pleins d’hypocrisie, nobles seulement par le sang, certainement pas par l’honnêteté. « Aurèle a employé les grands moyens pour notre mariage et il s’est pourtant décidé très vite. Je sais qu’il est méthodique.. » Calculateur d’une efficacité redoutable, de ce qu’elle en avait vu. « Je vous aiderai mais je.. - comment dire cela poliment - .. doute d’être présente à la cérémonie. » Au moins le médecin servirait-il à lui épargner les regards en chiens de faïence et les paroles de miel sans fond. « Ca n’est pas ma place. » Elle n’est rien, pas vraiment une Deveraux, que le numéro 3 des cartes tombées, la Saint-Germain qui se trainait dans le sable telle un agneau se roulant dans la boue.

Elle bouge enfin, se défait avec élégance du serpent qui glisse le long de son corps comme on se déferait avec légèreté d’une parure. Disparition éphémère de la cuisine dans laquelle Raja reste, laisse supposer que sa compagne de vie va revenir, ce qu’elle fait d’ailleurs au bout de quelques minutes. Elle dépose devant Pimprenelle une pochette de velours noir. A l’intérieur est dissimulé un collier aux pierres venues de loin, commande que son père avait faite un jour pour les beaux yeux de sa vipère. « Considérez cela comme mon cadeau de noces. J’admets que ça ne ruinera pas votre père, cependant. » Le cynisme était appréciable, quoiqu’elle ne puisse pas s’y engouffrer cette fois-ci, encore trop incertaine de ses pensées à propos de son époux. Monstre divin grignotant son coeur.   

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par Pimprenelle Chastel, le Lun 28 Oct - 20:57

Pimprenelle Chastel

Message : 318
Arrivé en France : 23/08/2019
Nature du sang : Le sang de la demoiselle est pur, c'est d'après son père sa seule valeur. Une monnaie d'échange qu'il compte employé un jour où l'autre.

Statut Matrimonial : Enchaînée à un nouveau bourreau. Princesse prisonnière d'une vie qui lui échappe. Epouse fragile, on lui a rapidement passé la bague au doigt, ou bien la corde au cou vous dira-t-elle.

Âge : Vingt-trois printemps, le temps passe, et fait tourner la roue de la vie, celle-ci s'emballe et rien ne peut l'arrêter, sa jeunesse va se faner, comme les souvenirs de sa jeunesse.

Occupation : Réduite au statut de secrétaire, elle pourrait faire tellement plus sans le dicta du patriarcat.

La particularité Magique : Pratiquante de la magie sans baguette depuis quelques années déjà.

Camp : Gellert Grindelwald la fascine, comme le reste de famill.

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Cauchemars
en cuisine

#Drizzenelle #belle-maman #cuisine

'J’ai simplement appris à avoir l’air plus.. humaine.'  N’avons-nous tous pas notre part d’ombre, de monstruosité latente ? Certains l’assument, d’autre moins. Certains en jouent, certains s’en cache. Pimprenelle elle-même n’était pas la princesse qu’on pouvait espérer avoir. Ni douce, ni discipline, ni précieuse, ni obéissante. Ses penchants pour l’obscur noircissaient une âme déjà bien amochée. Mais elle comprenait Drizella. Elle avait vu Perceval passer par ce stade, celui d’arriver à paraître plus humain, sachant très bien qu’à travers l’énervement ressortait les dons comme ceux qu’il partageait avec sa belle-mère. La Poupée n’était pas née avec la faculté de pratiquer la magie sans sa baguette, mais plus ça faisait partie d’elle, moins elle arrivait à le contrôler quand ses nerfs lâchent. Ses poings fermés sur la table, elle se contient. Elle n’a pas encore explosé, elle ne le faisait généralement pas sur l’instant. Sans doute plus tard, sur quelqu’un qui n’aurait rien demandé, comme souvent. Tornade des enfers qui pouvait tout briser par sa simple colère, infernale enfant dévastatrice.

'Presque tous les mariages sont la punition d’être nées femmes. Cléophée ne semble pas plus heureuse d’être devenue une Deveraux que vous à l’idée de devenir une Chastel.'  Si là était la punition des femmes sorcières, soit. Mais n’était-ce pas une punition de plus pour sa condition ? Elle se doutait que Drizella ne devine sous l’impeccable vernis de cette demeure les horreurs qui s’y déroule depuis que Pimprenelle sait marcher, courir, ou même parler. Combien de fois a-t-elle subit les coups physique, puis mentaux d’un paternel qui la tenait pour responsable de n’être qu’une femme. Si on avait posé la question à Pimprenelle dans son enfance, son rêve le plus profond aurait été d’être un garçon, comme Roland, comme Lucien pour avoir ce respect qu’elle aspirait tant à avoir. Puis, en grandissant, ça avait passé. Résiliente, et résignée. Mais pauvre petite Cléophée, la rousse ne l'appréciait pas particulièrement, faible, bien qu’ayant donné naissance à un héritier, elle n’arrivait pas à se sentir concerné par son cas, sans doute ne la connaissait-elle pas assez. 'Aurèle a employé les grands moyens pour notre mariage et il s’est pourtant décidé très vite. Je sais qu’il est méthodique.. Je vous aiderai mais je.. - comment dire cela poliment - .. doute d’être présente à la cérémonie. Ca n’est pas ma place.'  Elle comprenait, elle comprenait réellement. Qui aurait envie d’assister de son plein gré à une vente de la sorte ? Pas même l’objet de cette vente.  Prenant son temps, l’écoutant, elle la voit partir sans un mot. Puis revenir quelques minutes plus tard, déposant devant elle une pochette noire, parée d’un délicat velours.Un bijou ? 'Considérez cela comme mon cadeau de noces. J’admets que ça ne ruinera pas votre père, cependant.' Les derniers mots la firent sourire. Oh qu’elle ne s’en fasse pas pour cela, elle avait tant de dépense à faire.

La pochette était lourde, et plus imposante qu’elle ne le semblait de prime abord. Les bijoux étaient une chose qu’elle affectionnait particulièrement. Possèdant une collection plutôt impressionnante, cadeau royaux, cadeau de sa mère, et même des cadeaux de Perceval qu’elle conservait encore, ne pouvant se résoudre à vendre de pareil ouvrage. Une passion pour les émeraudes particulièrement, goût de luxe qui lui allait tellement bien au teint. ’Merci…’ dit-elle, un brin gênée quand même. Elle était adorable avec elle, et elle n’avait rien fait jusqu’ici pour mériter cela, c’était à peine si avant cet instant elles s’étaient adressées la parole. Doucement, elle sort le bijou dans sa main. Un élégant ras du coup orné de d’une dizaine de pierre plus outrageant les une que les autres, une émeraude en son centre et quelques pierres bleutées. ‘Il est à couper le souffle.’ Dit-elle, le déposant délicatement sur la housse de velours, ne voulant pas qu’il touche la table, fragile et précieux qu’il était. ‘Mais je peux pas accepter, c’est un bien trop beau cadeau, Madame.’ Poli, mais réaliste. Elle ne méritait pas tant d’égard de la part de sa belle-mère. Elle devait garder un bien si précieux, sans doute lié à des souvenirs. ‘Cependant, j’aurais besoin de quelque chose d’emprunté, et de bleu.’ Comme l’exige la tradition, quelque chose de neuf, quelque chose d’ancien, quelque chose d’emprunté, et quelque chose de bleu. ‘Et vu l’ouvrage qui est celui-ci, je dirais qu’il s’agit aussi de quelque chose d’ancien.’ Ces coutumes n’étaient pas étrangères à Drizella. Pimprenelle les connaissait pour les avoir évoqué avec Marianne quand celle-ci rêvait de son mariage avec Basile, pendant les trois jours de leurs fiançailles. Pimprenelle était prête à lui prêter ses plus beaux bijoux mais n’avait eu besoin de le faire. ‘Je vous le rendrais après la cérémonie, de telles beautés doivent rester entre de bonnes mains, qui savent en apprécier la qualité.’ Doutant que de tels bijoux trouvent la place dans sa vie de Chastel. Nouveau haut le coeur à cette idée.

Après l’avoir observé avec attention, Pimprenelle le glisse avec toute la délicatesse qu’il mérite dans la pochette. Fermant avec soin celle-ci. C’était si beau. Plus elle y songeait, plus elle réalisait que sa vie actuelle, ses passions et ses besoins allaient devoir changer sans doute. Qu’elle n’habiterait plus entre ces murs. Où irait-elle ? Voilà un quart d’heure tout au plus que la nouvelle était tombé, et déjà elle se posait mille question. trop intelligente, trop prévenante, trop organisée, elle détestait les questions sans réponse. Elle lève ses yeux vers sa belle-mère, ‘Vous prendrez place si vous le souhaitez, ou si mon père le souhaite, sachez que j’y serais disposée, j’en serais même aussi heureuse qu’une mariée à l’échafaud puisse l’être.’ Pointe d’humour noir, elle ne devait pas s’attendre à de grand effusion de bonheur ou d’amour dans cette famille, mais elle devait apprendre à lire entre les lignes, c’était un grand pas de la part de la rousse. ‘Mais si vous souhaitez ne pas y assister, je ne vous en tiendrais aucunement rigueur, vous faites déjà tant pour moi, alors que nous ne nous connaissons pas, j’apprécie.Vraiment.


Pimprenelle parle en 843d36
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par Drizella Deveraux, le Ven 1 Nov - 0:43

Drizella Deveraux

Message : 67
Arrivé en France : 04/10/2019
Nature du sang : (Sang pur) immaculée progéniture.

Statut Matrimonial : (Mariée le 09.09) à Aurèle Deveraux, alliance qui fait murmurer par la différence d'âge autant que par le choix de l'épouse.

Âge : (26 années) benjamine d'une fratrie décimée, jeunesse des traits.

Occupation : (Briseuse de sorts indépendante) pour quiconque est assez bien informé et possède quelque chose à offrir.

La particularité Magique : (Fourchelangue) fait fuir les intolérants, intrigue les intrépides.

Camp : (Aube rouge) carmin de vérités.

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Un trop beau cadeau, c’est ce que lui affirme Pimprenelle et à vrai dire, Drizella n’ose pas lui expliquer qu’elle sépare parfois quelques pierres de ses colliers pour encrer des sortilèges - technique apprise lors d’un voyage et qu’elle trouve extrêmement pratique. Celui-ci, cependant, fait partie des plus belles pièces qu’elle possède. « Je vous le rendrais après la cérémonie, de telles beautés doivent rester entre de bonnes mains, qui savent en apprécier la qualité. » Elle acquiesce, sans avoir l’air particulièrement vexée ou contrariée, plutôt occupée à observer la jeune femme, pensive. Comment l’envisager dans un tel milieu ? D’un autre côté, sa tante Ygerne était encore en vie, encore solide, parfois aride du point de vue d’Izzy. Chastel, ça ne lui allait pas très bien. Ses souvenirs étaient plus agréables auprès de la belle dame à l’époque où elle ne parlait pas. Elle avait grandi depuis et fait un choix fort déplaisant, semblait-il, puisque tous les invités de son côté tiraient la tête lors de la cérémonie. Une ombre passe dans le regard brun à cette pensée.

« Mais si vous souhaitez ne pas y assister, je ne vous en tiendrais aucunement rigueur, vous faites déjà tant pour moi, alors que nous ne nous connaissons pas, j’apprécie. » Ce qu’elle ne souhaite pas, ce sont les murmures. Ce qu’elle ne souhaite pas, ce sont les regards, elle savait déjà qu’elle serait une intruse dans les préparatifs, à devoir lutter contre des cousins à peine connus de nom, contre sa propre tendance à exprimer son avis également. « Vous êtes la fille de mon époux. » Comme si cela justifiait toute son attitude. « Ca ne durera sûrement pas, profitez-en temps que je suis encore là. » Il y’a une sorte de certitude dans sa manière de le dire, elle est sûre que tout son maigre univers va s’effondrer par le simple choix d’avoir voulu l’existence que toutes tentent de fuir. Avoir choisi Aurèle par dessus tout, alors qu’il y’avait de jeunes gens célibataires, était jugé comme une hérésie. Drizella pense que c’est lui qui regrettera de l’avoir choisie elle. « Et je ne voudrais pas que vous pensiez que je suis une personne généreuse et bienveillante.. c’est généralement faux. » L’empathie lui fait défaut, ont dit les médecins lorsqu’elle avait douze ans. Elle intériorise, la jeune épouse, elle le fait depuis longtemps, elle se mure derrière une carapace, ferme son coeur à bien des gens.

« Ygerne est ma tante. » Admet-elle finalement, avec une sorte de gêne, comme si c’était un problème. C’est elle qui se juge en être un. Sans doute n’aurait-elle pas envie que cela se sache. Elle a survécu à tant de choses, Ygerne. « La soeur de ma mère. Pour elle.. comme pour la moitié de la société sorcière, vous incluse, épouser votre père était une erreur impardonnable. J’avais le choix, j’ai fait le mauvais d’après tout mon entourage. Et à vous, on ne vous le laisse pas, ce choix. » Elle ne sait pas bien comment exprimer ce qu’elle ressent face à leur situation. Elle cherche un long chemin d’explications afin d’être sûre que Pimprenelle comprendra bien sa pensée. « Je ne comprends pas comment on peut s’insurger que je sois.. attachée à un homme que personne ne connait vraiment et qu’on trouve normal de vous jeter dans le lit de mon cousin. » Les difficultés sociales se dévoilent enfin, craquèlent la surface de discrétion dont elle s’est parée depuis son arrivée entre les murs de la demeure. « Je.. ce n’est probablement pas mon rôle de vous dire cela mais je vais le faire quand même : il y’a des moyens, si vous ne voulez pas d’enfant de lui. » Il paraît qu’on ne parle pas de ces choses là mais elle les a apprises, Drizella, trop curieuse, le nez dans les vieux papyrus, les textes antiques, les civilisations variées d’autrefois. Il ne l’a pas privée de lire, son père, et sa mère ne l’a pas enfermée dans l’ignorance totale. Elle a eu de la chance, énormément de chance, même comparée à ses défuntes aînées.   

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✧ Re: (Pimprenelle) ◊ Cauchemars en cuisine. ✧
par Pimprenelle Chastel, le Ven 1 Nov - 18:35

Pimprenelle Chastel

Message : 318
Arrivé en France : 23/08/2019
Nature du sang : Le sang de la demoiselle est pur, c'est d'après son père sa seule valeur. Une monnaie d'échange qu'il compte employé un jour où l'autre.

Statut Matrimonial : Enchaînée à un nouveau bourreau. Princesse prisonnière d'une vie qui lui échappe. Epouse fragile, on lui a rapidement passé la bague au doigt, ou bien la corde au cou vous dira-t-elle.

Âge : Vingt-trois printemps, le temps passe, et fait tourner la roue de la vie, celle-ci s'emballe et rien ne peut l'arrêter, sa jeunesse va se faner, comme les souvenirs de sa jeunesse.

Occupation : Réduite au statut de secrétaire, elle pourrait faire tellement plus sans le dicta du patriarcat.

La particularité Magique : Pratiquante de la magie sans baguette depuis quelques années déjà.

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' Vous êtes la fille de mon époux. Ca ne durera sûrement pas, profitez-en temps que je suis encore là. Et je ne voudrais pas que vous pensiez que je suis une personne généreuse et bienveillante.. c’est généralement faux. '  Qu’entendais-t-elle quand on elle disait que cela ne durerait pas ? Les femmes de son père avaient tendance à mourir, la première en couche, la seconde par un attentat, mais rien ne laissait croire que Drizella allait subir le même soeur. Elle se questionne, mais dans le fond, ça ne la regarde pas. La vie privée de son père, de sa belle-mère. Elle n’a jamais été du genre à se soucier des autres, ça n’avait pas été dans son éducation. La seule personne dont le destin s'inter mêlait au sien était réellement Roland, frère de sang, enfin demi-frère de sang vers qui elle ne pouvait s’empêcher de retourner malgré l'interdiction du père. Elle se mêlait de sa vie, sans y être invité. Elle laissait ses amies vivre le cours de leur vie, et intervenait quand on le lui demandait. Peu envahissante, on prenait sa distance pour de l’indifférence. Égoïsme ou pudeur, elle fut toujours le savant mélange des deux. Elle préférait se dire égoïste, plutôt que pudique, elle préférait être détestée qu’aimer, c’était plus facile. Alors, elle comprenait que Drizella dise ne pas être ni bienveillante, ni généreuse. Généralement faux, elle avait eu l’aperçu de la gentillesse de sa part, c’était bien. Elle n'insistera pas, pudique ou égoïste, peu importe, mais elle n’insiste pas parce qu’elle sait aller de l’avant.

'Ygerne est ma tante. La soeur de ma mère. Pour elle.. comme pour la moitié de la société sorcière, vous incluse, épouser votre père était une erreur impardonnable. J’avais le choix, j’ai fait le mauvais d’après tout mon entourage. Et à vous, on ne vous le laisse pas, ce choix.'   Elle oubliait parfois les liens des familles de sang pur française. Sa mère à elle, n’oubliait jamais rien, cherchant toujours à parler aux meilleurs personnes, à tisser les meilleurs lien. Mère qui n’avait jamais approuvé la relation de sa fille avec un ‘LeFay’, sorciers bretons qui n’aideraient en rien sa fille à rayonner comme elle le disait. Pourtant, si elle voyait le choix du père, elle doutait que sa mère songe que ça pourrait donner un quelconque ‘rayonnement’ à sa fille. Mais il n’avait jamais été question pour son père de l’aider à s’élever, juste question de punition, comme toujours depuis qu’elle était venue au monde.  Elle ne connaissait pas Ygerne, Pimprenelle. Était-ce grave ? Avait-elle envie de connaitre une femme qui avait laissé ses filles subir un sort assez horrible, résignée ? Giselda avait été sa confidente depuis son enfance. Les deux jeunes filles s’étaient rapidement trouvé, une part obscure qui dialoguait l’une avec l’autre, sans forcement dire à voix haute ce qui devait être tue. Deux enfants battues savent reconnaître leur pair, non ? 'Je ne comprends pas comment on peut s’insurger que je sois.. attachée à un homme que personne ne connait vraiment et qu’on trouve normal de vous jeter dans le lit de mon cousin.'   Son père et son fiancé étaient deux bêtes assez différentes. Elle ne comprenait pas que Drizella ai choisi son père, mais ne jugeait point, c’était son choix. Pimprenelle tuerait pour avoir le choix, aussi stupide puisse-t-il être aux yeux des autres, c’était une force, un pouvoir.  Elle se jetait elle même dans le brasier, Drizella, enfin, dans le lit de son père comme elle le disait à son sujet. C’était le genre d’allusion qui la mettait mal à l’aise au plus haut point. 'Je.. ce n’est probablement pas mon rôle de vous dire cela mais je vais le faire quand même : il y’a des moyens, si vous ne voulez pas d’enfant de lui. '   A ces mots, Pimprenelle qui tenait du linge blanchâtre depuis son entrée dans la cuisine, passe au rouge pivoine.

On ne parle pas de ses choses là avec elle, jamais. Une éducation violente, traditionnelle, royale et jamais une allusion à ces choses là. Sexualité diabolisée, Pimprenelle n’en parle jamais. Si ses amies en connaissent les coutumes, et la pratique, elle n’en sait ni l’un ni l’autre. Allant à cacher ses bleus depuis sa tendre et infernale jeunesse aux yeux de ses mêmes amies, le secret d’une violence préservée. ‘Tu ne serais qu’une fille facile, une fille de mauvaise vie si l’on voyait ces parties de ta peau.’ Alors, elle s’était tenue comme il le fallait, loin des garçons, des hommes et quand ils s’étaient un peu approché, elle avait fixé ses limites, décente, toujours. Elle n’en parle pas, non plus, trop pudique cette fois-ci.  Bavarde, vantarde, elle a appris à manier le verbe, mais sur les sujets qu’elle maîtrise uniquement. Celui-ci lui ai parfaitement étranger. Elle ne parle pas de ce qu’elle ne connaît pas. ‘Je…’ Arrive-t-elle à bafouiller, perdant l’assurance dont elle avait pu faire preuve jusqu’ici. Elle s’était montré forte, habile, et civilisée, cette annonce toute fraîche la  secouant plus qu’elle n’avait voulu le montrer. Elle n’avait pas penser à tout, pas encore. Épouser quelqu’un, ce n’était pas seulement se marier avec lors d’une fête, ou passer le reste de ses jours avec lui, c’était des devoirs, dont l’un d’entre eux qui la terrifiait plus que tout. Pimprenelle ne voulait pas d’enfant, elle n’en avait jamais eu l’envie, ou l’idée. Mais, c’était le destin des femmes, c’était la raison même des mariages arrangés, la continuation d’une lignée par la pureté du sang. C’était trop tôt. De parler de cela. De ça.  ‘Je refuse de…’ Elle se lève, faisant grincer la chaise sur le sol. Mal à l’aise, les joues rouges, mais le reste du teint est livide. Si l’on ne parle pas de certaines choses, elles n’existent pas ? C’est ce qu’elle croyait depuis des années, mais en l’espace de peu de temps, les démons prennent vie, et les peurs prennent forme. Elle déglutit, essayant de reprendre de sa prestance, refusant de paraître affaibli à cause de ces mots. L’inexpérience était sa faiblesse tout comme son ignorance. ‘Veuillez m’excusez Madame.’  Froide, mal à l’aise. Elle en oublie de prendre le collier sur la table. La prude poupée s’était sentie vendue, non seulement comme épouse, mais aussi comme putain. Son esprit plus innocent qu’on n’aurait pu le croire n’y avait songé de premier abord. Elle quitte la cuisine, laissant la porte ouverte derrière elle. Elle ne sent pas ce mal de ventre qui la tord pourtant, insensible à la douleur, elle sent seulement le haut le coeur. Le pas pressant, la poupée cours jusqu’à sa chambre, sa salle de bain. Sur son passage, la bibliothèque qui est sienne tremble et des livres volent quand d’une geste de la main, elle veut fermer la porte. Échec cuisant, elle s'effondre sur la céramique glacée de la salle d’eau, nauséeuse. Ca lui manquait, la douleur physique. Parce que c’était plus simple que la douleur morale. Les blessures pouvaient être pansées, celles de l’esprit étaient comme incurable. C’était sans espoir.

FIN DU RP.


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