Tu n'avais pas pu le retenir ton mécontentement, celui de devoir t'occuper du papier sur Versailles. Ou alors c'était car une certaine brunette avait fini par t'accompagner sur le chemin. Probablement un mélange des deux, vins-tu songer lorsqu'elle commença à parler.
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Ce château regorge d’histoire toutes plus abracadabrantesque les unes que les autres. Je l’ai pris mille fois en photo et pas une ne se ressemble. Oh, il a plu ici... ça va glisser un peu dans la grotte." Nerveusement, tu vins saisir tes lunettes, l'âge avait su te rattraper bien trop vite à ton gout et devoir l'assumer ainsi sur le bout de ton nez était parfois bien compliqué à vivre. Mais c'était simplement pour occuper tes mains que tu vins les retirer, tirant sur le bas de ton t-shirt pour essuyer les vers. Laissant échapper un faible soupire. C'était fou ça, à quel point elle pouvait parler, vite, prenait-elle le temps de respirer entre ses mots ? Ou elle était faite de telle manière qu'elle pouvait s'en passer .
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A combien s’élève le nombre de disparu avec celui d’avant hier ?" "
Hmm?" Laissas-tu échapper, ayant compris qu'elle t'adressait la parole, après tout elle n'était pas de ce genre de personne à discuter seul. C'était comme si elle te rappelait inconsciemment sur terre. Et tu vins reposer tes binocles à leur place. Usant de ton index pour les pousser sur ton nez "
42, 3 elfes de maison et un moldu" Tu marquas une pause et glissas ta main dans tes cheveux. "
As-tu prévue d’interroger des vélanes ? Avec toutes ces histoires de domaines, elles en savent certainement plus que ce qu’elles veulent bien le dire il n’y a pas de fumée sans feu comme on dit et puis… elles sont très photogéniques… du moins pour celles qui acceptent de se laisser photographier." Parfois tu ne savais pas si elle faisait son possible pour t'agacer ou si c'était simplement une chose qui était naturelle avec elle. Un équivalent pour compenser son charme, rendre la nature plus équilibrer d'une certaine manière. Diminuant ainsi son charme. "
Oh je vois. Madame est du genre à venir sur le terrain les mains dans les poches et c'est moi qui dois faire tout le boulot de recherche pour l'informer des faits ? " Tirant la langue, comme un gosse lorsqu'elle te prit en photo. Tu n'avais jamais été un fan de ce genre de futilité, et tu devais reconnaitre que tu n'étais de toute manière pas de ceux qui s'admiraient devant leurs miroirs. "
Ça te va bien de faire la maline. Les sorcière disparaissent pas ici. Je comprends pas pourquoi ils ont pas envoyé Renaudin faire l'article." Laissas-tu échapper comme un gosse peu désireux de voir le monstre sous son lit. Tu marquas une petite pose, te contentant d'observer la grotte. "
Tu sais quoi, va faire les photos, j'ai pas besoin d'y aller pour écrire mon article"
Et bien Toulouse, tu avais peur de croiser des Vélanes ? Ou c'était l'idée d'entrer dans le labyrinthe avec Séraphine qui te mettais mal à l'aise ? - "
Ca en fait du monde… et tout autant de famille toujours dans l’attente de réponse. C’est ton travail non ? Moi je suis ici pour l’illustrer, incité les gens à lire ce que tu écris. " Tu marques une pause, dans ta marche, dans le fil de tes pensées, pour regarder l'extérieur de la grotte qui marquait pour votre monde, le début d'un mystère, et d'un labyrinthe, qui s'il avait pour but de servir de lieu de rencontre. Avait finalement été le fruit de tant de question. Qu'est-ce qui avait bien pu, naitre, ou vivre dans l'endroit pour être la source de tant de disparition. Tu l'as senti la boule dans ton estomac naitre. "
Il est arrêté… le rédacteur en chef lui avait demandé de faire la rubrique des chiens écrasés à cause de son article catastrophique de la semaine passée… mais à croire que le sort s’est retourné contre lui son chien a été écrasé… plutôt piétiné par des hippogriffes, ce n’était vraiment pas beau à voit parait-il. " Tu laisses échapper un souffle. Audible, mais pourtant que tu n'avais su retenir. Évidemment que tu le savais, tout le monde était au courant et tu trouvais ça frustrant de voir que même pour un sujet dont elle te savait informer, elle arrivait à aligner tant de mot et prendre autant de temps pour en parler. À croire qu'elle aimait entendre le son de sa voix. Ou alors se délectait de ton état de détresse lorsqu'elle ouvrait la bouche. Tu aurais tendance à opter pour la seconde option . "
Très bien chef. Je n’en ai pas pour longtemps attends-moi ici. " "
Va donc De Morangiès." Ironises-tu, en ajoutant un geste de la main, comme pour rendre la liberté à un animal ou alors à un enfant.
À peine le temps de sortir ton carnet, pour écrire quelques mots que tu es bien vite dérangé. "
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHH " Tu te précipites, évidemment. Et tu l'as trouvé tout sourire en train d'attendre comme une gamine bien trop fière de sa blague. Tu fermes les yeux, car tu t'en veux d'être tombé dans son piège pourtant si gros. "
A l’aide ? "
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Très drole. A la place de la photographie tu aurais probablement du faire de la comédie. " Tu soupirs. Alors que tu es à la porte de ce lieu; finalement. Invisible et pourtant bien présente. Tu fais quelques pas et t'approches du fond de la grotte. Effleurant le mur qui ne s'ouvrait qu'en présence des sorciers. Et tu prends une profonde inspiration. Puis te tourne vers elle. Il fallait être aveugle pour ne pas reconnaitre qu'elle était une belle femme. C'était d'ailleurs un grand mystère pour comprendre pourquoi elle n'avait toujours pas la bague aux doigts. Vous étiez d'ailleurs les seuls du journal qui avait passé la trentaine sans jamais être marié, c'était par ailleurs pour cela que vous faisiez souvent équipe. C'était moins "problématique" d'associer deux célibataires, ça provoquait beaucoup moins de contentieux. "
Avoue que ça te dérangerait pas si on rajoutait 43 sorciers de disparut." Lâches-tu à son égard. Peut-être un peu trop sec qu'a ton habitude, mais c'était cette pensée, celle que tu avais eue à son égard, qui te poussait finalement à lui parler aussi sèchement. Tu n'aimais pas la voir comme une femme. C'était compliqué à accepter, et à oublier également. Ton regard se posa sur le sol. Tu avais autant peur que tu étais curieux de voir ce fameux labyrinthe. "
Mais bon quitte à choisir..." Ton regard oscilla entre la sorcière et le mur de la grotte, et tu hochas les épaules et le franchis. Quitte à choisir tu préférais encore prendre le risque.