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✧ Don't leave me now. #PAPARIANNE ✧
par Camille Hermé, le Ven 24 Jan - 21:01

Camille Hermé

Message : 15
Arrivé en France : 28/08/2019
Nature du sang : Le sang est pur, d'une pureté que l'on recherche pour faire perdurer une lignée. Sa lignée à lui se stoppera à son nom à lui, dépourvu d'enfant mâle. Il est bien fier de ce qu'il possède déjà, le reste, il l'a perdu.

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Camille Hermé
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Don't leave me now
janvier 1931, Marianne & Camille
Il suffit parfois d’un rien pour basculer. Un rien qui parfois est un tout, un essentiel, une variable entière et importante. Un rien qui est tout. Camille avait perdu pied l’an dernier, lentement mais sûrement. Le départ de l’unique enfant qui lui restait avait brisé ce quelque chose déjà bien fragile chez lui. Fragile, le sorcier avait vu la guerre, mourir sa femme, puis une de ses filles. Le départ de Marianne était inattendu, soudain et douloureux, réveillant ses vieux démons qui reprirent leurs habitudes bien plus vite qu’il ne s’en était débarrassé.L’alcool était son remède, et il distalait son argent dans les cabarets de la ville, ombre de l’homme qu’il fut jadis puisque désormais il était privé de sa chair, de sa princesse dépourvue de titre. Elle s’était envolé, avec une pauvre lettre, et son besoin de voir du pays, de respirer. Lui imposant l’oppressante sensation qu’il l’empêchait de vivre, de respirer ici, qu’il était un mauvais père incapable de voir ce dont elle avait besoin. La descente fut longue, douloureuse, et la mort de Sofia dans le coup de folie du roi avait achevé ce qu’il restait de lui.

Le génie s’en était allé, Camille était une ombre trop occupé un verre à la main pour donner la moindre directive en cuisine. Il ne s’apercevait même pas la plupart du temps que le service était terminé puisque ivre il s’endormait assis à son poste. Ce soir là, plus encore que les autres soirs, c’était pire. Pire depuis que Marianne avait refait surface. Changée, et au bras d’un homme qui avait des allures de prince russe mais qui n’inspirait aucunement confiance au père de famille qu’il était. Un sentiment, un ressenti.  A l’ivresse s'ajoutent la colère - et la colère conduisait Camille à la violence. Des assiettes cassées, des verres en morceaux, ses employés avaient de la peine à le reconnaître, à le calmer. Ce soir là, le service était terminé. Tous étaient partis, ou presque. Un élan de colère, les casserole en cuivre volaient par terre, la vaisselle, tout. A bout de souffle et de nerf, il semble une seconde prendre conscience du chaos qui règne autours de lui, par sa faute. Interdit, puis il se met à rire avant d’attraper la bouteille de Château Margot 1885 et s’en servir un verre. Si habituellement il en aurait regarder la robe, humé les arômes et les saveurs, il n’en est rien. Il boit une première gorgée de ce grand cru qui semblait si insipide pour lui à cet instant. Il lève les yeux, encore accoudé maladroitement au plan de travail quand la porte battante de la cuisine laisse entrer quelqu’un. Encore Ernest qui lui dirait qu’il ferait bien d’aller se coucher, ou encore un elfe de maison qui le dérangeait… Non, rien de cela. Marianne, c’était juste Marianne. Coiffée comme la ballerine qu’elle était. Sa présence lui noue l’estomac, et réveille plus encore la colère. Une colère contre lui-même avant tout. ‘Mais que vois-je… Casse-Noisette a fini par retrouver le chemin de la maison …’ Il lâche un rire avant de finir son verre d’une traite.


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✧ Re: Don't leave me now. #PAPARIANNE ✧
par Marianne Hermé, le Sam 25 Jan - 1:51

Marianne Hermé

Message : 117
Arrivé en France : 01/09/2019
Nature du sang : sang-pur.

Statut Matrimonial : fiancée, plus ou moins contre son gré à l'un des fils du Tsar de Russie.

Âge : vingt-quatre ans.

Occupation : danseuse étoile au théâtre Bolchoï, elle est de passage à Paris.

La particularité Magique : voyante.

Camp : neutre.

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Marianne Hermé
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Don't leave me now
janvier 1931, Marianne & Camille
Une autre soirée, un autre ballet se terminant tard. Mais quelque part ça ne dérangeait pas tant que cela Marianne qui avait, pour une fois, une bonne excuse d'être loin de chez elle. Car là-bas, il y avait son grand-père endeuillé, les souvenirs partout (absolument partout) de sa grand-mère qui s'était éteinte dans l'accident provoqué par la folie du Roi. Et puis surtout, avant tout, il y avait son père. Celui-là même qu'elle avait abandonné il y a quelques mois, presque un an, sans parvenir encore à expliquer l'envie soudaine et l'ignorance totale du manque qu'elle avait pu avoir ces derniers temps. Le manque de sa famille, de ses amis, de son pays. L'envie soudaine de tout quitter, elle qui se tuait à la tâche pour se construire une vie à elle, puis à sa soeur aussi un peu. Partir comme ça, elle ne se l'expliquait toujours pas mais le mal avait été fait et Camille l'avait pris mal. Très mal. Il avait noyé le chagrin dans l'alcool, comme au retour de la guerre lorsque Marianne n'avait eu droit à la moitié, qu'au quart d'un père. Et revenir en France pour faire face au fantôme de son père et au souvenir bien vivant de ces années sombres lui faisait plus de mal qu'elle ne l'osait l'admettre. Alors le soir, si le ballet prenait du retard elle ne râlait pas. Cependant ce soir là, une lettre lui était parvenue d'urgence : son père n'était pas rentré, son grand-père le soupçonnait ivre mort au restaurant dans ls cuisines. Il fallait que quelqu'un aille le chercher et Marianne en avait la lourde tâche. Anéantie à la lecture des quelques morts gribouillés, elle avait pourtant gardé la tête haute dans les coulisses avant de s'échapper avec hâte. Et puis au Court Bouillon, à peine eut-elle ouvert la porte de la salle qu'elle entendit des fracas dans la cuisine. Laissant tomber son sac sur une chaise retournée, Marianne s'était élancée dans les cuisines avec la peur au ventre de voir son père blessé. L'alcool dangereux. Les couteaux partout. Elle s'imaginait le pire et malgré le chaos qu'elle pu observer en entrant, elle fut tout de même soulagée de le voir tenir debout. C'était déjà ça. ‘Mais que vois-je… Casse-Noisette a fini par retrouver le chemin de la maison …’ Son rire lui glace le sang, lui serre le coeur. Ça la rend même un peu malade d'entendre la raillerie dans la voix de son père. Pourtant, elle garde un visage impassible. Elle avait repris ses habitudes d'adolescente, la maturité qui l'avait frappée d'un coup lorsqu'elle avait du pour la première fois ramasser un père ivre mort sur le tapis de leur salon. Tu es saoul. fit-elle froidement, en colère mais surtout déçue. Son ton sous-entendait le encore. Il faut que tu rentres à la maison Papa, Grand-père m'a envoyée te chercher. cette fois-ci, elle est un peu plus douce, presque désolée. Et elle s'avance en faisant attention à ne pas marcher sur un bout de verre ou de porcelaine.


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