Les perfides sortilèges
janvier 1931, Drizella & Pimprenelle
Le temps file à toute allure, Pimprenelle est comme une feuille emportée par le courant. Incapable de s’extirper, entraînée par le flux, piègée. Rien ne peut la faire rejoindre le rivage qui paraît inaccessible -
échappatoire impossible. Année éprouvante qui s’était achevée lourdement. Rancoeur, et sentiments, les maîtres mots de jadis. Epreuve, attente, déception, la sorcière infernale était passée par tant de ressentis différents l’année dernière. Sa meilleure amie l’avait quitté sans un mot, sans un indice. Marianne l’avait laissé à son sort, à son sort d’épouse qu’elle détestait sans. Sans rien laisser présager. Elle avait eu besoin de sa meilleure amie, par le diable oui, elle en avait eu besoin. Mais, elle n’avait reçu aucune réponse à ses lettres. L’infernale poupée avait pris son courage, ravaler sa fierté et avait eu besoin d’elle au mois de juillet, face à la nouvelle qui l’avait laissé sans voix, interdite. Mais à ses cris de détresses, ses mots qui implorait son amie, elle n’avait reçu qu’un silence glaçant. Elle n’avait pu compter sur le soutien d’une personne de qui elle n’avait jamais rien attendu, et qui pourtant lui avait été d’une aide plus que précieuse.
Jamais, elle n’aurait cru être proche d’elle, sa belle-mère. Femme étrange, mais néanmoins qui trouvait grâce aux yeux de l’épouse enfantine. Une grâce dû sans doute à son intelligence, et à son savoir qui faisait d’elle quelqu’un digne d’intérêt. L’année avait été celle du changement pour Pimprenelle, d’assistante de son frère elle était presque passée nourrice pour les enfants de celui-ci, à son grand damne. Elle n’était donc bonne qu’à cela : sauver la mise de son frère quand il se risquait à la magie trop complexe, et à changer les couches de Louis et Orphée ? La magie noire lui manquait terriblement, parfois elle avait l’impression d’avoir des fourmillements au bout de ses doigts, une affreuse sensation de manque. Un gachi extrême songe-t-elle, narcissiquement - fière de son savoir et de ses capacités. Mais elle devait admettre que certaines choses étaient en dehors de sa portée, comme les envoûtement et les enchantements - pour cause elle avait l’impression d’être victime d’une de ces choses. Sinon comment expliquerait-elle ses étranges actions ? C’est la raison de sa présence, Drizella avait bien plus de connaissance qu’elle en la matière, et peut être saurait-elle démêlé ses impressions et son ressenti.
Dans le salon de son enfance, elle n’est en rien à l’aise. La curieuse impression de ne jamais être à sa place entre ces murs. Jamais elle n’avait été heureuse ici, jamais. Quelque bride d’une enfance avec Roland à rire, mais dans ses souvenirs les rires étaient éclipsés par les larmes, la colère et la peur. Le ventre noué, elle est assise dans un fauteuil, attendant son hôte, et espérant de tout coeur ne pas la voir venir avec l’enfant qui était son demi-frère - par le diable qu’elle détestait ces mini-humains. Par manque de chance, elle la voit entrer dans la pièce l’enfant dans les bras. Son sang en commun avec ce petit être, mais Pimprenelle était plus que mal à l’aise en sa présence. C’était pire encore depuis quelques mois, les enfants l’insupportait plus encore. Lui faisait peur sans doute. ‘
Bonjour Drizella, je suis ravie de vous voir.’ Elle se lève pour l’accueillir, bien élevé. Elle jette un regard à l’enfant et lui adresse un sourire forcé, maladroit, et surtout mal à l’aise. ‘
J'espère que je ne vous dérange pas sinon, je prendrais congé. ’ Enfant polie, toujours ou presque.
Pimprenelle parle en 843d36