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✧ (Lucien) ≤ Maudits trépas. ✧
par Drizella Deveraux, le Ven 29 Nov - 1:31

Drizella Deveraux

Message : 67
Arrivé en France : 04/10/2019
Nature du sang : (Sang pur) immaculée progéniture.

Statut Matrimonial : (Mariée le 09.09) à Aurèle Deveraux, alliance qui fait murmurer par la différence d'âge autant que par le choix de l'épouse.

Âge : (26 années) benjamine d'une fratrie décimée, jeunesse des traits.

Occupation : (Briseuse de sorts indépendante) pour quiconque est assez bien informé et possède quelque chose à offrir.

La particularité Magique : (Fourchelangue) fait fuir les intolérants, intrigue les intrépides.

Camp : (Aube rouge) carmin de vérités.

une soif de pouvoir & de chaos
une soif de pouvoir & de chaos
Drizella Deveraux
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Maudits trépas.
Décembre devrait annoncer son lot de joie. Décembre dessine pourtant ses ombres, étire ses funestes présents. Année mortuaire, dirait Drizella, mais la jeune femme ne parle pas, elle n’a rien à dire. A ses yeux, Cléophée ne semblait pas heureuse. Elle n’avait pas voulu croire Aurèle lorsqu’il avait évoqué une malédiction, elle n’avait pas voulu entendre que c’était inévitable, la mort d’une épouse, pourtant elle pourrait bien se mettre à y croire. Naître et mourir, voilà l’étrange ballet qui se joue trop régulièrement dans cet arbre généalogique. « Madame ? Madame Deveraux, ça ne va pas ? » Elle s’attrape à la rampe, offre un sourire rassurant. Prendre une décision devenait nécessaire, avant que décider ne soit plus possible. Elle n’avait rien dit. Elle ne comptait rien dire. C’était entre elle et son mari. C’était son drame intérieur qui n’avait pas lieu d’être face à la mort, face à ces tristes obsèques, face à ces orphelins. Eux aussi grandiraient dépourvus de mère. Diable qu’elle avait eu de la chance d’être venue au monde Saint-Germain. La porte de la cuisine passée, elle entreprend de ranger le capharnaüm auprès des elfes qui s’affairent, usent de magie d’un côté et de l’autre afin d’assurer à la demeure une tenue perpétuellement impeccable. Ca n’est pas son rôle, on ne cesse de le lui rappeler. Quel est-il, cependant ? Pimprenelle partie, mariée de force, elle n’était plus que l’âme errante attirant les murmures de la bonne société. La troisième épouse.

Elle ignore le temps qui peut s’être écoulé entre son éloignement et le départ de la plupart de ceux venus rendre hommage, persistance de traditions, elle est perdue dans ses pensées, organise avec une précision machinale la vaisselle rendue propre par le personnel. Et la porte s’ouvre : Lucien. On ne peut pas vraiment dire qu’ils se soient parlé, ces deux-là. Il pourrait être son frère aîné, surprenant constat qu’elle avait fait en découvrant l’âge des enfants Deveraux, loin d’en être toujours. Roland, elle l’avait découvert aux noces de Pimprenelle. Lucien, elle l’avait presque rencontré aux siennes, le neuf septembre de cette année touchant à sa fin.

Sifflements persistants s’échappent de sous la table, s’en extirpe le cobra noir de trois mètres trente-six. Il en a des choses à dire, le rampant, beaucoup qu’elle ne prend jamais la peine de traduire d’ailleurs - les gens ne sont pas prêts pour ces fantaisies et il vexerait tout son monde, Raja. « Il y’a encore ce qu’il faut, si vous avez faim. » Pas de paroles réconfortantes, pas les habituelles condoléances ou les mots malheureux, elle ne juge pas cela utile. Chacun a sa vision du trépas et Drizella n’est pas certaine de celle que pourrait posséder Lucien. Elle avait vu bien des tombeaux superbement érigés, en avait assez appris pour ne pas juger l’affection d’autrui à l’éclat ou la sobriété des obsèques. Ses propres soeurs avaient été ensevelies sans qu’elle ne verse une larme durant les cérémonies, elle y avait même rencontré Aurèle pourtant elle ne les oubliait pas. Elle ne cessait pas de s’en vouloir.

La culpabilité qui ne cesse de lanciner, de grandir, de trouver de nouveaux thèmes desquels s’enticher. L’époux n’est pas resté, il est parti avec cette sorte de colère effroyable au fond des yeux, comme si le décès de sa belle-fille avait pu profondément le toucher ; elle sait que le dilemme est autre, que ce sont les circonstance qui sonnent le rappel, qui ravivent un passé trop présent. Il n’y’aura bientôt plus qu’elle et le jeune veuf entre les murs. Bientôt plus que le silence, le glas des murmures qu’elle seule semble entendre. « J’ai une recette de tisane qui pourrait vous faire du bien, sinon. » Tentative de sympathie. N’est-il pas l’héritier, le prince de son père ? Elle est toujours si mal à l’aise avec son rôle de belle-mère, si mal à l’aise avec les membres de cette étrange famille. En vérité, c’est elle qui vient d’un cocon hors normes, elle qui sort d’un environnement anormalement positif à un siècle où tout n’est qu’arrangement, sang et argent. Quelle femme aurait désiré léguer son titre de noblesse à son époux de son plein gré, persuadée de ne jamais pouvoir en transmettre les armoiries, sans rien demander en retour ? « Comtesse ? Monsieur Trévillot réclame à nouveau vos services. » Le domestique semble gêné de transmettre le message, elle fronce les sourcils, désapprouve visiblement l’appellation. « Dites-lui que je viendrai lorsque mon époux sera rentré. » Qui sait si cet endroit ne s’effondrerait pas sur lui-même, leurs dos tournés, tant le malheur semble s’en enticher.

COULEUR DIALOGUE : # 3D5C41
(c) AMIANTE

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