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✧ absinthe (izzy) ✧
par Aurèle Deveraux, le Jeu 14 Nov - 16:58

Aurèle Deveraux

Message : 65
Arrivé en France : 04/10/2019
Nature du sang : (pur) liqueur ichor. Le rouge clame grandeur nimbée pureté.

Statut Matrimonial : (marié) l'écho d'un Barbe Bleue. deux mariages au tombeau. Les amours fanés. nouvelle alliance célébrée depuis peu.

Âge : (58)

Occupation : (directeur de l'hôtel des ventes). art sorcier exposé et vendu aux porte-feuilles les plus garnis. Des objets nimbés de magie noire. il expertise les plus singuliers, continue d'augmenter la collection du (Cabinet de Curiosités).

La particularité Magique : (legilimens & occlumens) pensées qu'il viole, souille, arrache à leur cortex. caboches d'autrui qu'il peut perforer, s'immiscer, créer capharnaüm entre les souvenirs.

Camp : (aube pourpre)

une soif de pouvoir & de chaos
une soif de pouvoir & de chaos
Aurèle Deveraux
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- la compagnie des spectres .
Noces funèbres célébrées. Mariage de l’unique donzelle perpétré. La voilà éloignée de la bâtisse, vendue aux paluches d’un monstre. Soirée de heurts. Un mois à présent qu’elle n’est plus là. Au joug d’un autre. Silence habille les murs de l'hôtel. Silence des vivants seulement heurté d’une présence qui ne souhaite quitter l’architecture ; Drizella. Plusieurs fois il s’étonne, lui demande, questionne la raison de son enfermement. Jamais il n’a ordonné qu’elle soit figure fantôme, âme cramponnée aux pierres. Deveraux ne parvient à comprendre, à saisir la curiosité. Et voilà qu’est tombée nouvelle. L’offrande d’un titre, et de tout son lot d’avantages. Titre. Le sien, celui de l’épouse. 

Quelques jours s’égrènent.
Bureau. L’aube est noyée. Une nuit à remplir parchemin, à prendre copie d’un carnet retrouvé il y a peu. Notes illisibles, schémas complexes. Évocation d’une boussole or capable d'exaucer voeux. Fantaisie d’enfant pensait-il avant d’acheter le carnet, d’en lire toutes les pages, le récit, de découvrir le schéma du mécanisme enchanté. Montre en vente à Reims. Bijou qui n’a pu être ouvert depuis des décennies. Condamné par des syllabes, mots de passe, et autre cadenas magiques. Il soupire, fatigué d’une nuit à cogiter. La plume est tortillée entre ses doigts. L’impatience mêlée d’une demande qu’il n’a toujours pas formulée. 

Petit déjeuner. Salle fastueuse. Il est à table depuis de longues minutes, attend l’égérie mélusine. “Je dois aller à Reims, pour un achat.” Aucune fioriture verbale. “J’ai entendu votre demande, et ne sais toujours pas y répondre. Ce voyage serait une opportunité pour ma décision.” Négative pour le moment. L’orgueil mâle se refusant à la soumission d’un titre par voie de femme. “Quitter ces murs quelques jours ne pourra vous être nuisible.” Invitation détournée. Question qu’il ne prend pas la peine de poser. Un ordre. Un absolu. Territoire qu’il accepte de découvrir sous les mots de l’épouse. Boussole n’étant que prétexte à gambader dans une ville depuis toujours exécrée. Mauvais souvenirs, quelques mois d’enfance à voguer chez un cousin, à se heurter contre une tante implacable aujourd’hui rognée de vers. Il se lève, laisse un elfe débarrasser la table. Aurèle rejoint Drizella, se pose au dos de sa chaise, les mains sur le dossier. Figure en clair obscur chuchotant ses mots. “Nous irons remercier votre mère pour les précieux conseils qu’elle a su vous donner.” Malice coule d’un baiser sur le cou. Il s’évade, remet de la distance, joint une fenêtre d’où il observe le jardin. 

(c) AMIANTE

✧ Re: absinthe (izzy) ✧
par Drizella Deveraux, le Jeu 14 Nov - 18:35

Drizella Deveraux

Message : 67
Arrivé en France : 04/10/2019
Nature du sang : (Sang pur) immaculée progéniture.

Statut Matrimonial : (Mariée le 09.09) à Aurèle Deveraux, alliance qui fait murmurer par la différence d'âge autant que par le choix de l'épouse.

Âge : (26 années) benjamine d'une fratrie décimée, jeunesse des traits.

Occupation : (Briseuse de sorts indépendante) pour quiconque est assez bien informé et possède quelque chose à offrir.

La particularité Magique : (Fourchelangue) fait fuir les intolérants, intrigue les intrépides.

Camp : (Aube rouge) carmin de vérités.

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Drizella Deveraux
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Absinthe.
Noire, la robe portée. Bruns, les cheveux lâchés sur les épaules, seulement habillés d’un bijou d’or. Noire, était devenue la dame en blanc de la demeure Deveraux. Les jours passaient sans qu’elle accepte de sortir, les visites s’alignaient sans avoir l’air de modifier son détachement pour le monde. Somnambulisme déclenché, accentué en l’absence de l’époux pour partager les draps, promenades nocturnes involontaires. Drizella descend enfin les escaliers, le son des talons marquant la mélodie calme de ses pas jusqu’à la salle luxueuse, presque chaleureuse. Le petit déjeuner ne tarde pas à lui être mis sous le nez par un elfe, glissé devant elle avec délicatesse - ils semblent l’apprécier même si elle les chasse régulièrement des cuisines. Chocolat chaud, viennoiseries. « Quitter ces murs quelques jours ne pourra vous être nuisible. » Les prunelles d’ambre croisent celles d’Aurèle, sans autre réponse que la désapprobation qu’il doit pouvoir y percevoir, lui qui partage désormais son quotidien forgé de réactions pour le moins étranges ; elle ne veut pas quitter l’endroit, pas même pour visiter cet héritage qui lui était tombé dessus.

Il approche. L’odeur chatouille les narines d’un parfum familier. « Nous irons remercier votre mère pour les précieux conseils qu’elle a su vous donner. » Baiser au cou, provoque un frisson le long du dos. Sifflement, souffle d’envie ravivé. « Vous n’étiez pas là, cette nuit. » Poupée toujours avide de ses bras, ne s’en lasse jamais. Joueuse d’une luxure qui serait indécente pour quiconque en aurait vent. Expressions d’amour excessif, sans jamais prononcer le mot. « Je n’ai pas faim. » Pas du repas, en tous cas.

« Madame, vous n’avez.. » Le domestique à peine entré dans la pièce tait la suite de sa phrase, Drizella s’est levée, n’a eu besoin d’aucun mot pour lui intimer le silence. « Bien, madame. » Elle n’est pas de nature autoritaire avec les employés, d’habitude. Elle ne l’est pas à moins qu’on la provoque, qu’on raille ou murmure. Une boîte sur la cheminée la fascine depuis plusieurs semaines, l’ouvrage paraît précieux, très vieux mais impossible à ouvrir, scellé d’une magie complexe, qu’elle sent vibrer de noirceur. L’approche est tranquille, il a marqué la distance, elle a pris le chemin opposé. « Aurèle ? » Monsieur elle ne le dit plus. Monsieur c’est trop formel pour celle qui ne cesse de voler quelques baisers aux détours de couloirs, s’amuse à chatouiller le désir alors qu’elle sait pertinemment qu’il attend des rendez-vous importants, fait des promesses mutines des heures avant qu’il ne soit libéré de ses obligations.

Clic. Le verrou, caressé par pure curiosité d’en découvrir l’exacte texture, pivote. La question qu’elle voulait poser se perd dans le froncement de ses sourcils. Elle se mord la lèvre inférieure, consciente de sa bêtise crasse, parce qu’à force de croiser cet objet, de l’observer, d’en être tentée, elle en a déduit que le lignage en était la clef. Souffle coupé, une seconde. Elle recule : un, deux, trois pas. Clic. La boîte se referme sans qu’elle n’en sache le contenu, elle n’a pas pensé à regarder. « Je ne veux pas voir ma mère. Et je ne veux pas sortir. Vous pouvez aller à Reims seul, vous n’avez pas besoin de moi. » Les mains se joignent au niveau de la taille, les doigts se croisent nerveusement plusieurs fois. « D’ailleurs.. vous devriez partir tout de suite. » Maladresse des mots. Elle ne consent jamais à ce qu’il s’éloigne, se sent idiote d’ainsi le pousser à partir, se sent stupide de ne pas trouver mieux à dire. « Je vais préparer votre valise. Vous ne savez pas nouer vos cravates, c’est insensé. » Demi-tour, pas rapides pour s’extirper au plus vite de la pièce. Le cobra fixe Aurèle, immobile, l’air particulièrement perdu.

COULEUR DIALOGUE : # 3D5C41
(c) AMIANTE

✧ Re: absinthe (izzy) ✧
par Aurèle Deveraux, le Jeu 14 Nov - 21:35

Aurèle Deveraux

Message : 65
Arrivé en France : 04/10/2019
Nature du sang : (pur) liqueur ichor. Le rouge clame grandeur nimbée pureté.

Statut Matrimonial : (marié) l'écho d'un Barbe Bleue. deux mariages au tombeau. Les amours fanés. nouvelle alliance célébrée depuis peu.

Âge : (58)

Occupation : (directeur de l'hôtel des ventes). art sorcier exposé et vendu aux porte-feuilles les plus garnis. Des objets nimbés de magie noire. il expertise les plus singuliers, continue d'augmenter la collection du (Cabinet de Curiosités).

La particularité Magique : (legilimens & occlumens) pensées qu'il viole, souille, arrache à leur cortex. caboches d'autrui qu'il peut perforer, s'immiscer, créer capharnaüm entre les souvenirs.

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Aurèle Deveraux
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- la compagnie des spectres .
Absent la nuit. Il ne répond pas. La nocturne focalise ses pensées, l’aide à mieux se concentrer. Animal de nuit. Un sommeil léger de quelques heures. Il admet, il a fui. Étreinte chaleur à laquelle il ose se laisser bercer. Étonnante relation dont il n’en espérait pas autant. Vivaces émotions. Épouse qui n’est pas chiffon, poupée recalée dans un coin, à craindre agissement. Mais il s’est écarté, quelques heures, pour travailler, démasquer les reliefs du carnet. Excuse qu’il ne formule pas. 

Un refus lui est clamé. Les phalanges deviennent blanches. Poing violent qu’il manque d’éclater sur la table. Retenue de la colère. Il ne lui a jamais montré, pour le moment. Il essaye, il tente de museler. Ne pas l’effrayer, ne pas fracturer ce qu’ils tentent d’ériger. “Vous n’allez pas passer votre vie entre les murs de l’hôtel.” L’intonation grave, autoritaire. “Vous venez avec moi, et malheureusement pour vous, ma parole a autorité sur vos décisions.” Abus de pouvoir. Masculin clamant droit sur l’épouse. Jamais il n’emploie ce droit, cette possibilité houleuse. Pourtant. Il déroge, il réclame sa présence, ne saurait la laisser entre les murs. 

Le clic d’un objet qu’on approche, qu’on scalpe du regard, qu’on effleure de la paume. Nombreuses babioles habillent la demeure. Toutes ont leur habilité, utilité parfois discutable. Aurèle contemple les derniers échos floraux, n’entend pas le second clic. Claquements de doigts, les mots sont prononcés, la magie s’extirpe. La porte se referme, empêche Drizella de s’évader. Hôtel semblant répondre à ses commandes, munie d’une vie, d’une entité. Simple magie qui habite chaque recoin, tapisse les murs. Baguette non nécessaire pour faire ployer la demeure. Sortilèges qu’il a établis depuis des années. Sécurité magique. 

Aurèle se dirige vers la boîte, se souvient du bruit, de ce cliquetis presque muet, défaillant. Objet qu’il tient à une paume gantée, l’empêche de se déverrouiller. Nécessaire contact avec la chair menant à déployer les mécanismes. “Êtes-vous parvenue à l’ouvrir ?” La logique voudrait que… les batifolages mènent toujours à la naissance d’un chiard. Refus qu’il avait prononcé, mais la simple commande n’était pas suffisante. Objet qu’il repose, détourne son attention, quémande un elfe qui apparaît. “Prépare ses affaires. Le nécessaire pour trois jours sera suffisant.” La créature ploie, courbe échine, et disparaît aux étages. “Vous n’allez pas me laisser en proie à toutes les harpies qui sillonnent. Venez avec moi.” Mensongère supplication.

(c) AMIANTE

✧ Re: absinthe (izzy) ✧
par Drizella Deveraux, le Jeu 14 Nov - 23:37

Drizella Deveraux

Message : 67
Arrivé en France : 04/10/2019
Nature du sang : (Sang pur) immaculée progéniture.

Statut Matrimonial : (Mariée le 09.09) à Aurèle Deveraux, alliance qui fait murmurer par la différence d'âge autant que par le choix de l'épouse.

Âge : (26 années) benjamine d'une fratrie décimée, jeunesse des traits.

Occupation : (Briseuse de sorts indépendante) pour quiconque est assez bien informé et possède quelque chose à offrir.

La particularité Magique : (Fourchelangue) fait fuir les intolérants, intrigue les intrépides.

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Absinthe.
Aurèle Deveraux ne gère pas la colère, Drizella le sait bien, s’étonne d’ailleurs de n’être pas victime du sang chaud qui semble souvent lui brûler les veines. « Vous venez avec moi, et malheureusement pour vous, ma parole a autorité sur vos décisions. » Et elle n’est pas femme à s’écraser, à plier pour un simple ton haussé, pourtant là, elle ne dit rien, elle déglutit difficilement, bien incapable de parler. C’est que la maison elle-même se referme, obéit à l’autorité de son propriétaire. « Êtes-vous parvenue à l’ouvrir ? » Il bouge, elle recule d’un pas. Ca vibre. Tout vibre à ses oreilles. La magie lui donne l’impression de dégueuler par toutes les tapisseries, sur le moindre rideau, le moindre tableau. La boîte est reposée. Litanie s’accentue. « Prépare ses affaires. Le nécessaire pour trois jours sera suffisant. » Même l’elfe l’abandonne. Même l’elfe la laisse seule face à ce qu’elle ne veut ni voir ni faire. « Vous n’allez pas me laisser en proie à toutes les harpies qui sillonnent. Venez avec moi. » La tête bouge, refuse, s’agite à la négative. Non, elle ne sortira pas. Elle ne quittera pas la bâtisse silencieuse pour voyager. Ils n’ont pas eu de voyage de noces, c’est très bien ainsi. Grimpe l’angoisse.

Murmures. Est-ce que Pimprenelle allait bien ? Elle n’avait pas reçu de réponse à sa missive qui consistait à demander des nouvelles. Attraction. L’index revient sur la boîte. Clic. Elle sent la piqûre, recule, une goutte perlant sur la peau claire. « Ne.. s’il vous plaît.. » S’effondre l’assurance, s’effondre l’idylle des deux derniers mois. Elle a préféré recevoir que mettre un pied à l’extérieur, elle a préféré aider par hibou qu’aller jusqu’aux foyers réclamant son aide. Mademoiselle Saint-Germain n’était pas très disponible, disait-on. Madame Deveraux était étrange, marmonnait-on, vêtue de noir au mariage de sa belle-fille. « Allez-y avec Lucien.. le domaine doit.. c’est votre héritier. » Papiers faits pour qu’une transmission se fasse, sans elle. Cadeau insensé pour une si jeune femme, à un sorcier qu’elle n’appréciait pas particulièrement.

« Maître. Madame n’a pas mangé depuis deux jours. » L’elfe est réapparu, des valises magiquement déposées près de la porte. Le regard de Drizella pourrait tuer, sur l’instant, faisant baisser les oreilles de la créature. Elle n’a pas envie de manger. Elle veut qu’on la laisse tranquille, avec ses livres, ses potions et ses études solitaires. Que ferait-elle des mondanités ? Sifflement, long, aux intonations jamais employées entre les murs. Raja bouge, d’une rapidité surprenante, coince l’elfe entre ses écailles, s’enroule autour de son corps frêle, crochets en évidence. « Ne sais-tu donc pas garder un secret ? » Le visage se tourne vers Aurèle, marqué d’une contrariété difficile à nier. « Qu’y’a-t-il à la cave ? » Approche. Elle a l’air petite face à lui, Izzy. Elle a l’air d’une allumette qu’il pourrait broyer entre ses bras. « Pourquoi.. pourquoi ça murmure ? Pourquoi je me réveille devant cette porte presque toutes les nuits ? » Cette porte dont elle n’a pas la clef, qu’elle ne peut pas déverrouiller, ne veut pas en chercher les failles par respect pour un mari qui ne consent pas à lui parler. Elle espérait qu’il finisse par faire preuve de confiance.

« Relâche-le. » Elfe libéré, intact. Drizella attrape un verre sur la table et débouche une petite fiole dissimulée dans le décolleté de sa robe. Deux gouttes. Le vin prend une teinte verdâtre. « Allez voir votre trésor, je m’occupe du problème. » Ce dont il ne voulait pas. Ce qu’elle ne pouvait pas se permettre. Aurèle n’était pas un bon père. Elle l’aimait comme son mari, elle l’aimait en tant qu’amant mais elle se devait d’être réaliste - et il avait été très clair sur le sujet de sa descendance. Maryse avait été si heureuse, si enthousiaste à l’idée de fonder une famille, elle. Regrets. Pourquoi leurs places n’avaient pas été inversées ? Venin micro-dosé viendrait à bout de la nature. « Et n'oubliez pas de me le ramener. Je veux tout savoir de ce qui vous fait tant envie. »

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(c) AMIANTE

✧ Re: absinthe (izzy) ✧
par Aurèle Deveraux, le Ven 15 Nov - 19:26

Aurèle Deveraux

Message : 65
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Nature du sang : (pur) liqueur ichor. Le rouge clame grandeur nimbée pureté.

Statut Matrimonial : (marié) l'écho d'un Barbe Bleue. deux mariages au tombeau. Les amours fanés. nouvelle alliance célébrée depuis peu.

Âge : (58)

Occupation : (directeur de l'hôtel des ventes). art sorcier exposé et vendu aux porte-feuilles les plus garnis. Des objets nimbés de magie noire. il expertise les plus singuliers, continue d'augmenter la collection du (Cabinet de Curiosités).

La particularité Magique : (legilimens & occlumens) pensées qu'il viole, souille, arrache à leur cortex. caboches d'autrui qu'il peut perforer, s'immiscer, créer capharnaüm entre les souvenirs.

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Ravage de colère. Il retient, mais tout s’imprime, s’impose au faciès, dans les ambres. Carnage de ce qu’il ne veut exprimer, retient. Refus qu’on ne lui sert pas, jamais. Caprice que formulent les autres, caprices quand ils n’acceptent pas les demandes du sorcier. “Lucien est occupé. Je ne vais pas le déranger pour un voyage qu’il va probablement refuser.” Il a peu vogué avec l’enfant-roi. Quelques fois. Préférence à le laisser gérer l'hôtel des ventes.

Démonstration. 
Le clic résonne. 
Le second. 
Celui informant qu’elle est en capacité de faire fonctionner l’objet. Un mariage n’est pas suffisant pour l’acceptation. C’est l’écho d’une vie, d’un mélange, d’une nouvelle âme. Et s’ajoutent les mots de l’elfe. Confirmation d’une possibilité, de ce qui ne peut être nié. La magie se restreint, n’est pas employée pour sauver l’elfe manquant les crocs du rampant. “La maison, les elfes, le personnel sont à mes ordres. Vous êtes mon épouse mais leur confiance, et leur crainte ne vous sont pas acquises.” Intonation sèche. Cave évoquée qu’il expulse de la conversation. “Vous n’avez rien à faire dans cette pièce. Elle est condamnée.” Minimalisme de la réponse. La verve hachée, expulsée avec difficulté. Questionnement de sa présence devant la porte qu’il remet à plus tard. D’autres affaires, d’autres sujets gagnent leur importance, maintenant! 

Il tremble, un peu. 
Déstabilisé par ce qu’il a compris. 

Baguette aussitôt saisie quand le verre se colore de mort. Valse le cristal sur le plancher, se répand la substance assassine. Il s’approche, ignore le serpent, dédaigne le sifflement qu’il profère à son encontre. Mâchoire de l’épouse qu’il agrippe de sa pogne, lève sa tête, force à l’affront des regards. “Ce n’est pas la première fois.” Certitude. Pensée insensée qu’elle s’empoisonne depuis des mois. Marmot au trépas dont il se moque. C’est sa santé, à elle, sa vie dont il s’inquiète. Trouble qu’il ne peut exprimer que par la colère, la négation, la terreur lardant les calots. Emprise qu’il resserre, pourrait broyer la chair. Fureur maquille le visage, ne laisse place pour aucune autre émotion. Fou. Ivresse soudaine. “Vous vous tuez en même temps qu’eux. C’était donc mon souhait ? Pas d’enfant et en contrepartie vous vous assassinez ?” Malaise de l’idée. Par sa naïveté, par son orgueil. Elle se meurtrit. Douloureuse compréhension. Il relâche, se recule, façonne distance pour éviter les heurts. Magie devenant incontrôlable, furibonde. “Je ne veux pas d’un troisième cadavre, vous ne nourrirez pas la malédiction.” La voix se fissure de douleur, s'emmêle encore à la colère. Monstre estropié émotionnellement. Calvaire du myocarde.

(c) AMIANTE

✧ Re: absinthe (izzy) ✧
par Drizella Deveraux, le Ven 15 Nov - 23:01

Drizella Deveraux

Message : 67
Arrivé en France : 04/10/2019
Nature du sang : (Sang pur) immaculée progéniture.

Statut Matrimonial : (Mariée le 09.09) à Aurèle Deveraux, alliance qui fait murmurer par la différence d'âge autant que par le choix de l'épouse.

Âge : (26 années) benjamine d'une fratrie décimée, jeunesse des traits.

Occupation : (Briseuse de sorts indépendante) pour quiconque est assez bien informé et possède quelque chose à offrir.

La particularité Magique : (Fourchelangue) fait fuir les intolérants, intrigue les intrépides.

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Drizella Deveraux
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Absinthe.
La dame en blanc n’était plus. Entre les doigts du maître des ombres éclatait l’évidence : la dame en blanc sombrait. Et toute la luxure qu’inspiraient les sifflements aux mariés s’évaporait à des sonorités lugubres. Pouvaient-ils s’entretuer ? Pouvaient-ils se détruire ? L’elfe qui servait de femme de chambre semblait le penser suffisamment pour que le décor bascule.

Le chant des oiseaux. L’air frais, pur. Et un charmant petit domaine avec son étang, avec ses allures tranquilles quoiqu’apparemment un peu délaissé. Biscornu, teinté d’un rouge chaleureux. Et c’est comme si le souffle de l’épouse repartait, comme si l’oxygène retrouvait ses poumons après plusieurs semaines, le son de sa respiration est même audible avant que ne viennent rouler les larmes, avant que ne s’éprennent de son enveloppe charnelle de violents tremblements. « Maître, c’est l’hôtel. » Pas un instant de plus, la créature s’évapore. On oubliait trop souvent les talents magiques des elfes de maison, les sorciers se croyant perpétuellement supérieurs. Elle sent encore la force exercée sur sa mâchoire, la colère, la fureur à son encontre. « Je voulais pas.. vous décevoir. » La main dans les cheveux, maladroite, en fait tomber le bijou d’or qui tinte sur les pierres. « Vous avez dit.. et j’y arrivais.. je sais comment.. y’avait pas de danger.. et puis.. » Et puis elle a oublié, quelques fois, elle s’est abandonnée, toute entière, délassée entre ses bras, sous ses baisers. Peut-être que c’est un acte manqué. Peut-être qu’à défaut de parvenir à lui exprimer ses sentiments, elle a choisi inconsciemment la pire des offrandes, celle qui pour d’autres auraient signifié plus que tout, qui pour Aurèle était un erreur. N’est-ce pas, que ça l’était ? « Vous m’auriez mise à la porte et je.. » Les ambres embuées osent enfin un regard sur l’époux, sur celui qui paraît souffrir sans qu’elle ne comprenne immédiatement la raison de cette expression étrange sur son visage. « Elle me parle.. la chose derrière cette porte.. elle murmure des paroles qui n’ont pas de sens.. » La porte condamnée. La porte qu’endormie, elle ne saurait ouvrir, qu’éveillée elle n’a pas osé tenter de déverrouiller.

Un pas maladroit. Un second. L’approche est mal assurée mais pas menaçante, elle termine le chemin entre ses bras, à la sécurité de sa chaleur. Pauvre folle qui a bien constaté les relents de violence qui trainent au coeur du Deveraux mais s’y jette à coeur perdu. « Un monstre.. ils disent tous que je vous donnerais un monstre.. » Cela, elle l’avait déjà évoqué, l’avait-il prise au sérieux ? Avait-il seulement songé quelle blessure serait ravivée ? « Ca ne me tuera pas. Ce sera juste très douloureux. Et long. » Phrase formulée au futur. Marque de détermination, de certitude de ne pas pouvoir mettre au monde un enfant qui saurait s’adapter, poupée persuadée d’être un vase cassé, une pauvre canope défectueuse. Et lui, qui avait un myocarde aussi petit que le sien, trop petit pour aimer deux êtres à la fois. « S’il vous plaît, Aurèle.. vous ne m’aimerez jamais comme je vous aime. Vous ne m’aimerez jamais assez pour l’aimer aussi. » Il y’a ses doigts contre son cou, non loin de l’oreille, d’une caresse triste mais plus calme, d’une tendresse qui s’éclaircit, ravive un peu la clarté de la sorcière. Le soleil joue de reflets sur le brun de ses cheveux, réchauffe le derme resté trop longtemps dans l’obscurité de la demeure.

Vertige. Se penche juste à temps la silhouette, recrache un liquide noir, presque visqueux, provoque la crispation des phalanges restées sur l’épaule masculine. Potion égyptienne, pas anodine, mêlée d’accents, d’un sort largué d’obscurité qu’elle y a ajouté. Je n’ai pas faim. Comment aurait-elle pu avoir faim, avec ça dans l’estomac ? Libération nette, visible. La base de la potion n’est plus dans son système, la suite n’a pas été avalée, renversée par Aurèle. Elle s’essuie les joues d’un revers de manche, n’ose pas en faire de même avec ses lèvres de peur d’abîmer le tissu de cette robe choisie pour lui plaire. « Je ne suis pas maudite. Mes soeurs sont décédées rapidement, si tel était le cas.. vous comprenez. Et vous n’êtes pas maudit non plus. » Elle le dit comme une certitude. Il ne peut pas, ne doit pas. Qui pourrait vivre auprès d’elle sinon lui ? Elle n’avait jamais rencontré quelqu’un qui aime l’entendre siffler au creux de son oreille. « Vos épouses ont eu tellement plus de courage que je n’en aurai jamais. » Ses épouses comme si elle n’en était pas une, comme si elle n’était pas vraiment Madame Deveraux.

C’est joli Reims.
C’est loin des tragédies.
Diable, que dirait sa mère de la voir ainsi.

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(c) AMIANTE

✧ Re: absinthe (izzy) ✧
par Aurèle Deveraux, le Dim 24 Nov - 7:06

Aurèle Deveraux

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Colère serpente, se fait sournoise, s’empare des autres émotions, les dévore. Ne reste que la furieuse qui gangrène, s’éprend de ses gestes, son visage, trace sillons. Colère qu’il musèle, ne laisse s’exprimer qu’en chuchotis à travers ses mots. Violence dont il connaît les abus. Ne pas s’y perdre. De l’elfe qui parle, évoque l'hôtel, Deveraux n’en entend qu’un balbutiement. C’est elle qui l’inquiète, l’effraie, décuple une colère liée de sentiments. La peur. C’est ce qu’il ne veut pas nommer, c’est ce qui l’effraie. La peur. Elle est là, revenue, latente depuis des années. La peur. Elle n’est pas morte avec la seconde épouse. Elle subsiste, s’éprend de la nouvelle dame. La peur. Drizella lui dit avoir craint sa déception. Partage de terreur. Il y a toujours des conséquences. Vous trichez, c’est comme la magie noire, elle vous arrache toujours quelque chose. C’est insidieux, mais c’est là. Tricher. Trancher. Méthodes dont il a entendu quelques échos. Des conversations qu'il n'a pas ignorées. Abattre la possibilité avant de voir se former le chiard. Il n'est pas contre. N'y voit pas de crime. Subsiste juste la peur de la perdre, qu'elle s'éteigne avec ses manigances. Pourquoi vous aurais-je jetée au caniveau ? Vous pouvez penser que je suis un monstre, mais je crois avoir un semblant d’émotion pour vous. Sentiment qui l’écarte des noires venelles, le tient en lisière de la chute. Jamais il ne l’aurait renvoyé à la rue, jetée comme une souillon. Ils piaillent à son dos, ils tissent horreurs. Mensonges. Fabrique du salaud. Quand s’évoque la porte, il nie, encore. Il refoule la vérité, bafoue les questionnements d’un revers tremblant de la main. Certaines portes n’ont pas à être ouvertes. Je vous ai prévenu lors de votre premier jour ici. N’essayez pas de débusquer toutes les énigmes de l’hôtel.

Échine venant s’échouer contre lui. Le corps tendu. Tension musculaire d’une colère qui l’habite toujours. Mais, il accepte, il tolère présence de celle venue se réfugier à ce qui doit être une protection ; ses bras. Sépulcre. Serait-il fourchelangue ? Est-ce pour cela qu’il sera un monstre, ou parce que cette famille baigne dans la magie noire ? Monstre qu’elle tisserait. Matrice terrifiante. À eux deux, l’engeance serait immonde. Probablement qu’ils ont raison et de ça, il s’en moque, renvoie les quolibets entre la gueule des médisants. Je ne l’aimerai pas. Certitude. Les autres pour lesquels il n'éprouve rien. Lucien n'est que petit prince par nécessité. Amour. Non. Enfants qui ne sont que des extensions. Tristesse à ne pas savoir éprouver émotion. Il n’existe que deux options tragiques ? Engendrer ou s’empoisonner. Et elle. Myocarde crevé. Émotions. Curiosité. Intérêt. Mais amour. Tocsin du coeur. Il ne sait pas. Ne sait plus. Les paupières sont closes des doigts joueurs à son cou. Calme qui revient, lentement. 

Nausée noire. Crachat funèbre. Il observe, inquiet, concerné. Potions qui ne sont pas sa spécialité. Domaine inconnu. Crachat qu’il ne peut analyser que comme un bienfait. Apparaît l’elfe, use de magie, efface méfait d’un poison. Aurèle ignore, bafoue la dernière crainte. Courage de ses épouses. Elles dont il ne souhaite plus entendre un mot. Mortes. Trépas pour l’une, et l’autre Deveraux ? L’autre qui chuchote encore, essaye d’alpaguer, de fuir la prison dans laquelle il l’a enfermé. Peut-être que retourner à Reims vous fera du bien. Séjour qu’il n’a pas oublié. Raison première de leur discussion. Il en oublie le malaise d’avant, le crachat, fait abstraction de ce qui déroge à ses plans.

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✧ Re: absinthe (izzy) ✧
par Drizella Deveraux, le Dim 24 Nov - 21:47

Drizella Deveraux

Message : 67
Arrivé en France : 04/10/2019
Nature du sang : (Sang pur) immaculée progéniture.

Statut Matrimonial : (Mariée le 09.09) à Aurèle Deveraux, alliance qui fait murmurer par la différence d'âge autant que par le choix de l'épouse.

Âge : (26 années) benjamine d'une fratrie décimée, jeunesse des traits.

Occupation : (Briseuse de sorts indépendante) pour quiconque est assez bien informé et possède quelque chose à offrir.

La particularité Magique : (Fourchelangue) fait fuir les intolérants, intrigue les intrépides.

Camp : (Aube rouge) carmin de vérités.

une soif de pouvoir & de chaos
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Drizella Deveraux
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Absinthe.
Elle vous arrache toujours quelque chose. La phrase a un long écho en elle. L’espoir. C’est l’espoir qu’elle arrache lentement. « Pourquoi vous aurais-je jetée au caniveau ? Vous pouvez penser que je suis un monstre, mais je crois avoir un semblant d’émotion pour vous. » Elle a honte de pleurer si aisément. Elle a honte de cette faiblesse qui lui fait courber l’âme, elle qui se pensait plus forte, au-dessus de ces considérations. Elle l’observe à travers la brume de ses yeux, un instant. Pourrait-il l’aimer un peu ? Elle a l’impression, parfois, son souffle contre son cou. « Parce que j’ai trahi votre confiance.. » La réponse est d’une honnêteté absolue, de ce ton qui ne ment pas ; violente preuve de ces complications sociales, de ces choses qu’elle prend pour elle, pour ordre ou rejet comme si elle avait vraiment eu le pouvoir d’exaucer sa volonté. Elle ne sait pas, Drizella, ces nuances entre ne pas vouloir et ne pas pouvoir, elle trouvait les moyens. Ca allait de paire, elle connaissait la possibilité, elle avait jugé qu’il en faisait un devoir. « Vous avez dit.. » La phrase meurt. Elle songe à Pimprenelle qui ignorait tout de son corps, du mariage, des relations charnelles. Comment aurait-elle pu savoir si Aurèle avait dit cela sur le ton d’une banalité ou s’il s’agissait d’une menace ?

« Serait-il fourchelangue ? Est-ce pour cela qu’il sera un monstre, ou parce que cette famille baigne dans la magie noire ? » Un frisson contre le torse, un sanglot qu’elle réprime avec toute la volonté du monde : le mot la révulse, l’idée la révulse. C’est l’héritage de son père, pourtant, c’est la magie offerte à une forme de paroxysme, c’est ce qu’elle se disait quand ça n’allait pas, à Beauxbâtons. « Je ne l’aimerai pas. » « Il n’aimerait que vous. » Qui pourrait l’aimer elle ? Pourtant Aurèle n’était-il pas le croquemitaine de sa fille ? « Il n’existe que deux options tragiques ? » Elle ne dit rien. Le coeur est pincé, coupe toute capacité de communication. Elle n’a que ses doigts contre sa peau pour traduire son besoin d’être auprès de lui. « Peut-être que retourner à Reims vous fera du bien. » Reims. Le décor bascule à nouveau à travers un souvenir, d’un battement de cils. Elle s’éloigne en silence, l’épouse, vers un bain salvateur.

« J’avais raison. Vous prendrez ceci, vous êtes trop pâle, il faut renforcer votre système. Et vous êtes trop mince. » Le sifflement est si sombre et long qu’il en fait frémir le médicomage pour la première fois, lui qui se vantait de ne pas craindre une simple caractéristique. Les crochets du cobra fendent l’air à proximité des doigts tenant les fioles tandis que Drizella descend les marches, toute de pourpre vêtue. « Vous me touchez encore et je vous fais tuer. Lentement. Raja adore cela. » La docile se meurt dans le regard d’ambre. La dame de blanc et de bonté semble avoir retourné la carte de la colère, sous-entend un acte dont on pourrait la penser incapable, à vivre avec elle, à la voir si loin de tout.

Voyage empreint de mutisme.
Reims finit par se déployer.
Le petit château à la façade claire montre ses balcons rouges et son environnement presque trop bucolique.

« Mademoiselle Saint-Germain ! Oh cela fait si longtemps ! J’étais heureuse d’apprendre que votre père vous léguait le domaine. J’ai toujours dit, une fille qu’on ne peut pas marier doit avoir des occupations ! » La femme a des allures modestes, laisse supposer qu’elle est domestique depuis longtemps pour la famille et le ton qu’elle utilise en dit long sur l’âge auquel elle a pu connaître la petite Drizella. « Vous avez toujours été si jolie. Vous apprendrez à faire de belles réceptions comme votre grand-mère en son temps, Mademoiselle. » « Madame. » La correction est douce, sans autorité appuyée. « Madame Deveraux, en réalité. » « Ne me dites pas que votre père a des vues sur le fils Deveraux. On ne m’a pas rapporté que ce Lucien puisse vous correspondre ! Vous êtes trop curieuse pour un homme comme ça, vous le savez bien ! » Elle s’interroge sur la manière dont Madeleine peut avoir à ce point occulté la présence d’Aurèle mais sans doute ne fait-elle pas vraiment attention, elle est affectueuse et trop sûre de ses opinions sur les Saint-Germain.

« J’ai fait déplacer votre chambre dans la suite, Drizella. » Elle hoche la tête à l’attention du vieil homme discret derrière Madeleine, l’ombre d’un sourire reconnaissant aux lèvres. L’entrée est colorée. Le luxe du parquet et des murs se mêle aux souvenirs de voyages partout dans le monde, comme autant de trésors du bout du monde dans chaque pièce. Un portrait de Maryse trône dans le salon, le dernier sans doute de part le décor d’Egypte et le petit ventre rond sur lequel sa main est posée. « Je suis désolée, cet endroit ne vous plaira pas. » Et pourtant, c’est aussi une sorte de cabinet des curiosités, il a seulement le coeur d’une famille unie, l’âme d’une chaleur qui n’existe pas chez les Deveraux. Les doigts viennent caresser une statuette poussiéreuse posée sur l’une des bibliothèques, l’expression est nostalgique. « Mon père l’a ramenée de Grèce pour moi. » Une Médusa, superbe. Superbement terrifiante diraient certains, avec le détail des serpents sur la tête, de ses yeux si expressifs qu’on croirait l’objet doté du don de celle qu’il représente. « Médusa, maudite à cause du désir des hommes. J’ai pensé à ce cadeau quand celui-là a déchiré mes vêtements. Vous n’êtes pas un monstre, Aurèle. Votre regard aux obsèques de mes soeurs : vous ne m’auriez jamais forcée. » Celui-là. Différence entre eux deux. Malgré l’insistance de ces billes décortiquant son visage. Malgré l’indécence des lieux. Aurèle ne lui aurait pas fait cet affront. « Vous ne l’avez jamais fait. » Elle ne le regarde pas, elle marche, passe tranquillement d’un bibelot à l’autre, semble en vérifier l’état. « J’avais peur. J’ai toujours peur. Notre première nuit, je me suis mordue la langue pour être incapable de siffler. Un jour, cela vous fera trop honte en société. Ou vous serez dérangé par le son. » Elle parle, beaucoup, plus que jamais. « Et cet enfant pourrait ne jamais pleurer, ne jamais parler. » Elle pivote enfin dans sa direction, appuyée contre le canapé ancien aux boiseries claires. « Ne pas l’aimer est une chose mais le reconnaitriez-vous ? Les recettes de ma famille ont pris racine ici, les ingrédients s’y trouvent tous. Je vous laisse y réfléchir. » La fin de la phrase se murmure. Drizella monte les escaliers, se dirige vers la grande chambre du premier étage, s’allonge sur le lit. Elle ne sait pas vraiment pourquoi elle lui laisse ce choix. Elle ne sait plus grand chose. Il a l’air en colère, il a eu l’air de lui en vouloir mortellement.

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✧ Re: absinthe (izzy) ✧
par Aurèle Deveraux, le Dim 1 Déc - 14:26

Aurèle Deveraux

Message : 65
Arrivé en France : 04/10/2019
Nature du sang : (pur) liqueur ichor. Le rouge clame grandeur nimbée pureté.

Statut Matrimonial : (marié) l'écho d'un Barbe Bleue. deux mariages au tombeau. Les amours fanés. nouvelle alliance célébrée depuis peu.

Âge : (58)

Occupation : (directeur de l'hôtel des ventes). art sorcier exposé et vendu aux porte-feuilles les plus garnis. Des objets nimbés de magie noire. il expertise les plus singuliers, continue d'augmenter la collection du (Cabinet de Curiosités).

La particularité Magique : (legilimens & occlumens) pensées qu'il viole, souille, arrache à leur cortex. caboches d'autrui qu'il peut perforer, s'immiscer, créer capharnaüm entre les souvenirs.

Camp : (aube pourpre)

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Aurèle Deveraux
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- la compagnie des spectres .
Le voyage est accepté. Reims. Ville qu’il connaît, un peu, s’est souvent refusé à voguer en France. Un besoin d’éloignement, de dépaysement. Peut-être une recherche de la fuite. L’ailleurs. Les mondes autres. Une cavale à l’envers de ses obligations. Domaine qu’elle lui offre, titre qu’elle lui octroie. L’égo gronde encore. Fierté mâle. Éducation l’ayant mené à penser que l’homme supplante la femme, qu’il doit dompter la danse. Se voir offrir titre via l’épouse. Il ne devrait pas être outré, a déjà connu une princesse, s’est marié. Différence. Elle était embourbée à ses principes, noyée à ses bouquins protocolaires, n’aurait jamais dérogé à un article, ou alinéa.  

Reims.
La demeure s’étend, s’étire. Domaine qui ne peut être capturé par les globes. Un besoin de se reculer, une sensation de chute quand il tente de saisir l'entièreté de la toiture hérissée. Épouse qu’il suit, se laisse guider à travers dédale du jardin. Surgit une domestique. Familiarité dont il ne s’offusque pas. Habitude qu’il avait avec certains des siens. Morts depuis. Son inexistence et la mention de Lucien font hausser sourcils. Une habitude à prendre. Le fardeau d’avoir marié une jeune figure. Le voilà placé au rang d’oncle, père et autres strates d’autorité familiale.

Bâtisse chaleureuse, bordée de baies, de couleurs apaisantes. Des bibelots de pays exotiques jalonnent les murs, les meubles. Il ne peut s’empêcher d’observer, d’harponner chaque curiosité.  Opposition de sa demeure. L’éclat à l’inverse du macabre. Hôtel qui ne lui a jamais semblé ignoble. Enfant, il craignait, un peu, suivait les bruits, les murmures, l’oreille collée contre les murs. Curiosités dispersées à travers pièces par le paternel et d’autres ancêtres. Deveraux n’a fait que de perpétuer l’héritage. Continuation des collections. Clair contre obscur. Les billes trop habituées aux ombres, à la luminosité faiblarde de l’opale ou d’une bougie. Là, il plisse paupières, se retrouve submergé par le soleil venant se pâmer contre les fenêtres. « Je suis désolée, cet endroit ne vous plaira pas. » Il ne saurait nier. L’endroit n’est pas à ses goûts, pas à ses habitudes. 

Statuette qu'elle lui présente. Méduse. Il songe à d’autres figures mythologiques, empreintes de magie. Femmes forgées dans des caractères terrifiants. Circée dévorant le cœur des hommes. Médée exerçant vengeance terrible. Hécate faisant subir tourments aux traîtres. Les effroyables. Vous vous en souvenez. Ce regard, cet échange furtif. Première fois qu’il voyait Drizella. Oiselle vers qui avaient piaillé ses amis, camarades et autres connaissances. Jeunesse qui n’était pas mise en avant. Juste son étrangeté, l’absence de mariage vu son âge. Moment singulier. Enterrement. L’émoi neuf. Il baisse la tête, un peu. Une politesse qui se mêle à l’acceptation de ce qu’elle lui dit. Barbarie qu’il n’a jamais montrée pour ses femmes. Des sentiments qui ont toujours cadenassé la bête, l’infâme qui se tapit au fond de son âme. Colérique mais la violence toujours maintenue, exercée sur d’autres, souvent ravalée, parfois en explosion. Mais pas elles. Jamais. Et leur échine qu’il n’a jamais domptée sans accord. Racontars qui l’ont toujours effrayé. De ces hommes obligeant les épouses, n’en faisant que matrice à foutre. Respect qu’il a eu pour elles ; aura pour Drizella. Respect qu’il n’a jamais eu pour Pimprenelle, envoyée aux crocs d’un loup, à l’affamé. Je l’aurais tué. Celui qui a tenté, s’est cru pouvoir abuser d’un corps. 

Lassitude. Terreur se forgeant avec les années. Dégoût peut-être. Bizarreries qui ne pourraient le déranger, l’écoeurer. Le fourchelange n’est qu’une pacotille parmi les piaillements à mon sujet. Je me moque de ce qu’ils pensent. Et… soyez amusée de leur donner des histoires à conter pour leurs journées moroses. Détachement nécessaire. Écart avec la société. S’enfoncer plus encore à toutes les superstitions, leur offrir maléfices à conter à travers soirées. Il sera reconnu comme notre fils. Fils. Il se refuse à la possibilité d’une fille, d’un autre échec. Pimprenelle à qui il songe souvent, réalise qu’elle est son double, véritable perte. Pimprenelle qu’il éradique de son esprit. 

L’attention revient au moment présent. Dernières syllabes qu’il agrippe. Secrets de famille. Il pivote, circule entre les bibelots, observe les livres. Secrets qu’il pourrait déterrer. Curieux de ce qui ne lui appartient pas, de ce qu’il ne connaît pas. Remèdes qu’il laisse, les mains se cachent dans les poches du pantalon. Ne rien toucher.

Voltigent les heures.
Dix-neuf s’époumone sur l’horloge.
Rendez-vous donné pour vingt heures. Habits de paon qu’il revêt. Épouse dont il s’étonne de la présence. Il s’imaginait qu’elle ne voudrait pas venir, resterait cloîtrée aux murs. Sourire qu’il ébauche, maladroit. Ils voguent dans un véhicule traîné par des sombrals. Quelques minutes seulement, quinze au total, c’est assez pour lui avoir donné un mal de crâne. Transport qu’il ne supporte pas. Transplanage qu’il ne pouvait employer, lieu inconnu. Rue du faisan doré. Une petite baraque branlante. Ils sont une dizaine pour cinq objets présentés sous vitrine. L’oeil ne va que vers la boussole. Maladif besoin de possession. Deveraux se tourne vers la brune, s'inquiète de sa santé. Je n’ai pas déterré vos recettes de famille. Faites ce qui vous conviendra, tant que votre santé ne vacille pas. Murmure. Discussion qui n’a sa place ici. Il s’éloigne, un peu, inspecte les autres acheteurs. Nous sommes là pour l’achat de la boussole. Ignorez les autres babioles.


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✧ Re: absinthe (izzy) ✧
par Drizella Deveraux, le Lun 2 Déc - 0:44

Drizella Deveraux

Message : 67
Arrivé en France : 04/10/2019
Nature du sang : (Sang pur) immaculée progéniture.

Statut Matrimonial : (Mariée le 09.09) à Aurèle Deveraux, alliance qui fait murmurer par la différence d'âge autant que par le choix de l'épouse.

Âge : (26 années) benjamine d'une fratrie décimée, jeunesse des traits.

Occupation : (Briseuse de sorts indépendante) pour quiconque est assez bien informé et possède quelque chose à offrir.

La particularité Magique : (Fourchelangue) fait fuir les intolérants, intrigue les intrépides.

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Drizella Deveraux
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Absinthe.
Bien sûr qu’elle se souvient. C’est toujours net dans sa mémoire, ça le demeure parce qu’elle se perd aisément dans le regard sombre. Abysses tendres, indécence du lieu de rencontre, indécence surtout d’avoir été attirée au beau milieu d’une vallée de larmes. « Je l’aurais tué. » « .. Je sais. » Un murmure. C’est peut-être ce qu’elle aime, chez lui : il tuerait, sans hésitation, il blesserait. Il ferait ployer quiconque oserait la blesser, probablement par orgueil plus que par amour, probablement par possessivité plus que par affection. Le doute flotte au bord de ses lèvres, elle ne sait que dire, comment considérer l’idée de continuer à alimenter les histoires sordides d’autrui, de cette bonne société à laquelle ils doivent appartenir sans y parvenir vraiment. Elle quitte seulement la pièce, la dame de rouge dans le décor de clarté, d’un calme différent de celui d’autrefois. Reims, son berceau. Le sommeil l’avale une longue heure, l’arrache aux inquiétudes, sans crise de somnambulisme, sans cauchemars, sans murmures lancinants. Repos dont elle peine à s’extirper, s’oblige à se lever du lit sur lequel elle s’était seulement allongée - pour réfléchir, à l’origine.

Il sera reconnu comme notre fils. Le soupir s’échappe d’entre les lèvres légèrement maquillées tandis qu’elle coiffe la longue chevelure brune, y dépose un de ces serpents d’or qu’elle aime tant y glisser. Cadeau de l’époux, babiole pensait-il. Précieux présent pour elle. Ponctualité notable en rejoignant Aurèle dans l’entrée. Le blanc est revenu enrober la silhouette. La tête trouve l’épaule masculine à l’intérieur du véhicule, drôle de manies tactiles pour celle qui n’était pas supposée l’être. Voyage silencieux, sans nécessité de discussions vaines.

« Je n’ai pas déterré vos recettes de famille. Faites ce qui vous conviendra, tant que votre santé ne vacille pas. » Bicoque peu reluisante, sans luxe aucun sinon les objets qui y sont vendus. « Vous en aviez le droit.. » Ce qui lui conviendra, elle l’ignore mais ce qui lui appartient peut être partagé. N’est-il pas sa famille ? « Nous sommes là pour l’achat de la boussole. Ignorez les autres babioles. » Les billes se promènent un moment, observent ce qui est exposé pour les enchères. Bourdonnement. Un parchemin antique est déployé derrière la vitre d’un cadre aux reflets vieillis, attire l’attention de la sorcière perdue dans ses réflexions. « Oh, mademoiselle ! Voilà bien longtemps que vous n’êtes pas venue chasser quelques trésors. J’aurais juré que votre père enverrait votre frère négocier une vente. » Un sourire poli se dessine, hochement de tête acquiesçant l’évidence. « Si tel avait été le cas, nous aurions été en concurrence. » L’homme fronce les sourcils. « Vous avez toujours été une enfant énigmatique quoique redoutablement difficile en affaires.. » Voilà ce qu’elle était, pour Reims : une enfant. Une gamine terrible jouant aux jeux de son papa. « Le parchemin ? » « La boussole. » Et pourtant, les fibres de papyrus envoûtent les prunelles.

Drizella se détourne, retrouve Aurèle. La main se pose à son épaule, les lèvres viennent accrocher tendrement les siennes, défi des conventions, outrage aux convenances. Effluves citron chatouillent les narines de l’époux. « A votre avis, de combien de salons cette histoire fera-t-elle le tour ? » Chuchotement à l’oreille. Tentations régulières qu’elle lui impose, baisers volés souvent, élans amoureux imprévus auxquels elle cède sans chercher à y résister. Les réticences ne s’imposent qu’à la peur de le décevoir. L’éclat de vie paraît renaître loin des ombres d’un hôtel au coeur duquel elle se cachait pourtant. « Qui faut-il corrompre afin d’obtenir l’objet de vos désirs ? » Il avait épousé une princesse, avait vécu mille formes de protocoles, avait grandi en tant qu’homme dans une époque normée et le voilà au bras d’une poupée indocile, d’une gamine capable d’offrir autant de provocations que de distinction hypocrite. Vipère. « Comtesse ! Ca alors. Dire que tout Paris vous prétend séquestrée. » « C’est que tout Paris doit avoir un mariage bien morne pour hurler si vite à la séquestration. » « Vous avez eu bien de la chance que monsieur vous choisisse. » C’est un fait. Un fait qui pique, digne de la guêpe que pouvait être la femme d’une quarantaine d’années, lassée depuis longtemps de son rôle d’obligée à un mari plus intéressé par les hommes, se nourrissant des ragots, des quolibets. Ca n’est pas le lieu des mondanités pourtant Drizella a la désagréable impression que ça ne cesse jamais, que chaque recoin où l’argent peut tomber en gallions dorés attire les mêmes curieux. « Vous ne m’avez pas dit ce qu’elle fait, cette boussole. » Comme s’il avait oublié le sang dans ses veines, les explorations du bout du monde, comme si par son statut de femme, il l’avait écartée des travers de William Saint-Germain avec qui il avait pourtant déjà fait commerce. Elle voit enfin l’objet. « Dois-je en conclure que Lucien n’est pas toujours impliqué dans l’extension des collections ? » Elle a envie de comprendre leur fonctionnement, les choix servant à étendre le patrimoine des Deveraux mais il faut bien avouer que l’alliance avec le Chastel lui a échappé comme l’absence actuelle du fils aîné - non pas qu’elle le regrette - toutefois si elle doit conserver son rôle d’épouse jusqu’au bout, elle refuse de l’être dans l’ignorance. « Combien envisagez-vous d’y mettre ? » Chassez le naturel, il revient au galop. Les voyages lui manquent, les découvertes et les artefacts exotiques. Poser les doigts sur des mystères surtout, dénouer les marques tragiques de sortilèges ancestraux, surtout. Les énigmes sont loin, trop loin. Et l’épée de Damoclès du point de non-retour se trouve trop près de sa tête, suspendue à un ultime choix. « Cette tenue vous va un peu trop bien. Je vais être jalouse. » Aveu. Désagrément à l’idée qu’on lorgne sur celui qui a été veuf trop de fois pour être supposé fidèle.

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✧ Re: absinthe (izzy) ✧
par Aurèle Deveraux, le Sam 14 Déc - 17:31

Aurèle Deveraux

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Nature du sang : (pur) liqueur ichor. Le rouge clame grandeur nimbée pureté.

Statut Matrimonial : (marié) l'écho d'un Barbe Bleue. deux mariages au tombeau. Les amours fanés. nouvelle alliance célébrée depuis peu.

Âge : (58)

Occupation : (directeur de l'hôtel des ventes). art sorcier exposé et vendu aux porte-feuilles les plus garnis. Des objets nimbés de magie noire. il expertise les plus singuliers, continue d'augmenter la collection du (Cabinet de Curiosités).

La particularité Magique : (legilimens & occlumens) pensées qu'il viole, souille, arrache à leur cortex. caboches d'autrui qu'il peut perforer, s'immiscer, créer capharnaüm entre les souvenirs.

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Baiser. Tendresse affichée. Sentiments claqués au faciès de chacun. Conventions en éclats. Il s’étonne, se fige, et répond aux lippes taquines. Fourberie de la jeunesse à laquelle il s’habitue, lentement. “Espérons qu’elle remonte jusqu’à Paris.” La rumeur, l’histoire, cette familiarité qu’ils s’autorisent au-delà des murs. Curieuse attitude de celui qui se complaît dans les règles, conventions et autres lois. Éclat des conventions pour l’audace d’une juvénile. 

Harpie harponne Drizella. Oeillade courroucée. Il n’en saisit pas les propos. Elle, chanceuse ? Un rire monte dans la gorge mais s’écrase, disparait. Subsiste un rictus, une fracture au faciès. “La vérité est tout autre. Je suis chanceux qu’elle ait accepté ma demande. Mais… aurait-elle accepté afin de saisir mon patrimoine à ma mort prochaine ? Me voilà bien naïf.” La voix roucoule de surprise, grimpe en aigu et joue la surprise terrifiante. Mensonge de l’attitude. Ce n’est qu’un moyen de choquer, de jouer. Inapte en société. Il ment, il triche, il érige horreurs juste pour voir s’afficher des visages tordus d’incompréhension. Inconnue délaissée. Nom qu’il ne prend pas le temps de demander. Intérêt néant pour les colporteurs de rumeurs. 

La discussion revient à l’objet. “Ses capacités sont des suppositions. Personne n’est parvenu à l’ouvrir depuis quatre siècles. C’est étonnant qu’elle n’ait pas rejoint les flammes afin que son or soit fondu.” Babiole dont les propriétaires se lassent, n’en connaissent pas la valeur magique ou s’en débarrassent pour récupérer pécule. Miracle qu’elle soit parvenue jusqu’à un possesseur souhaitant la vendre. Les billes observent l’objet, main qu’il retient à sa poche, retient de vouloir toucher ce qu’il doit acquérir. “Lucien gère les achats pour l'hôtel des ventes.” Garçon à qui reviendra la succession. Marmot qu’il a hissé au sommet, lui a inculqué ses connaissances. Petiot préparé depuis ses premières années. À toujours se cacher dans son ombre, à se faufiler dans le bureau. Malheureuse vérité quand il a saisi que le gamin n’avait pas de potentiel magique. Horreur quand il a compris que c’est Pimprenelle qui avait hérité de capacités singulières. “C’est un caprice personnel.” Des envies, des volontés de possession. Tout ce qui est étrange doit être entre ses paluches, finir sous cloche, rayonner dans l'hôtel des Deveraux, sinon à son bureau. Montant à ne pas franchir. Limite à imposer. Il souffle au creux de l’oreille, les lippes relevées de malice. “Je ne suis jamais raisonnable.” Sens multiples qu’il crayonne dans ses mots. Raison qu’il n’a jamais eue pour l'acquisition des objets. Capable de dépenser des sommes affolantes. Raison également absente quand les sentiments s’engagent. 

“De qui pourriez-vous être jalouse ?” Acquéreurs qu’il lorgne, détail, scalpe chaque faciès, reconnaît certaines familles, d’autres lui sont étrangères. Femmes et hommes de son âge. Jeunesse absente. Ils ne s’intéressent pas au passé, sont animés par d’autres idées. À préférer voguer à travers monde pour débusquer eux-mêmes des trésors. Ce qu’il comprend, ce qu’il a fait également, durant des années. “Voyons si votre minois et vos mots enjôleurs vous permettent de faire ployer un vendeur.” Caresse volage au cou de la brune. 


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✧ Re: absinthe (izzy) ✧
par Drizella Deveraux, le Jeu 19 Déc - 22:55

Drizella Deveraux

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Nature du sang : (Sang pur) immaculée progéniture.

Statut Matrimonial : (Mariée le 09.09) à Aurèle Deveraux, alliance qui fait murmurer par la différence d'âge autant que par le choix de l'épouse.

Âge : (26 années) benjamine d'une fratrie décimée, jeunesse des traits.

Occupation : (Briseuse de sorts indépendante) pour quiconque est assez bien informé et possède quelque chose à offrir.

La particularité Magique : (Fourchelangue) fait fuir les intolérants, intrigue les intrépides.

Camp : (Aube rouge) carmin de vérités.

une soif de pouvoir & de chaos
une soif de pouvoir & de chaos
Drizella Deveraux
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Absinthe.
Le regard d’ambre glisse vers Aurèle, doucement. Il y’a de la surprise, de la gêne aussi. Chanceux. Elle ne le croit pas chanceux d’avoir une épouse comme elle pourtant sa répartie touche quelque chose, adoucie les traits de la sorcière en une expression moins froide, moins hostile. Elle a presque envie de souffler qu’elle ne prendrait rien, comme si le doute était permis. Elle a presque envie de lui dire qu’il est inutile d’intervenir, qu’elle a l’habitude, qu’après tout c’est vrai, sans lui que serait-elle devenue ? Elle se contente de glisser une main au bras de l’époux, pression valant tous les mots qu’elle aurait pu prononcer.

« Ses capacités sont des suppositions. Personne n’est parvenu à l’ouvrir depuis quatre siècles. C’est étonnant qu’elle n’ait pas rejoint les flammes afin que son or soit fondu. » Eclat de curiosité. Elle veut savoir. L’irrépressible déraison des Saint-Germain qui désirent toujours dénouer les mystères les plus profonds, jusqu’à y laisser leur peau. « C’est parce qu’il est tout simplement impossible de la faire fondre. » Elle le dit avec une certitude déstabilisante, sans se justifier. Elle n’y a pas posé les doigts, n’a pu que deviner les contours du trésor convoité mais de cela, elle n’a absolument aucun doute. Le caprice personnel se fait contagieux. Elle surveille toujours le papyrus, d’une oreille attentive à ce qui s’en dit mais réprime l’excès, le sien plutôt que celui d’Aurèle. Ne lui doit-elle pas bien cela ? « Je ne suis jamais raisonnable. » Frisson du murmure. Parfum chatouille les sens. Les Deveraux ont fait fructifier leur patrimoine avec talent. Les Saint-Germain n’ont jamais été en reste. A deux, où placer la limite désormais ? Elle sent un regard insistant, probablement dû à leur proximité. On a si souvent murmuré que ce mariage improbable avait été imposé, la curiosité doit être naturelle.

« De qui pourriez-vous être jalouse ? » « De chacune. » La réponse s’est extirpée seule d’entre ses lèvres. Toutes plus âgées, plus respectables, plus stables. Toutes à la mode, dans leur temps, à la page. Toutes de véritables femmes qui n’auraient pas l’audace de briser les codes ou de rompre une simple et bête promesse : pas de progéniture. « Voyons si votre minois et vos mots enjôleurs vous permettent de faire ployer un vendeur. » Caresse fourbe fourbe à son cou extirpe le fin pendentif dissimulé à l’intérieur de la robe. Nouveau baiser, volé, juste assez pour glisser les dents à la peau, mordre sur la lèvre en tentation.

Elle le délaisse pour s’approcher du vendeur. La conversation ne semble pas très animée, ressemble à des messes basses. Elle s’est penchée pour détailler la fameuse boussole et un potentiel acheteur juste à côté s’offusque de se faire passer devant par une gamine. « Sauf votre respect, vous êtes bien incapable de l’expertiser. » Bribe plus audible. Proposition faite, négociée. Drizella refuse d’augmenter la mise mais ne compte pas attendre la lancée de réelles enchères qui seraient un risque de payer plus cher que nécessaire. « J’argue qu’il s’agit d’une escroquerie. » Le ton ne monte que d’un côté, elle demeure parfaitement impassible. « Vous ne pouvez prouver sa valeur puisque vous êtes incapable de l’ouvrir. » « Quatre siècles, jeune fille ! » « Babiole décorative de quatre siècles, ça ne vaut pas une telle fortune. Belle qualité, qui n’a probablement pas été conçue de façon à pouvoir être ouverte. » Ca murmure autour. Et si cette vente était bien une arnaque ? Quelques uns se détournent vers les autres objets. Quelques gallions déposés et le collier défait, abandonné sur le comptoir. Echange acté. Menteuse, telle une arracheuse de dents, qui sait bien à quel point le butin est authentique.

Retour vers Aurèle. Elle ne doute pas qu’il a écouté, qu’il a observé. Le collier orné d’un diamant ouvragé a fini de faire céder. On revend toujours très bien les diamants. « J’ai besoin d’air.. » Supplique qui les entraîne à l’extérieur un moment. Là, elle dépose dans la main du sorcier la boussole tant convoitée. Liquide noir au bord de l’oeil gauche. Elle n’a pourtant pas l’air triste. Douleur vive, paume appuyée au ventre, l’autre main au mur de la bicoque. Noirceur évidente de l’antiquité à laquelle chacun a eu l’air insensible ou, du moins, ne s’est trouvé être qu’un détail en rapport avec ce qui était proposé aux quatre coins de la pièce. Bourdonnement l’empêche d’entendre les bruits alentours durant une fraction de secondes. « En rentrant à Paris.. je veux que vous fassiez des tests. Sur moi. » Pas un médecin. Pas le médicomage. Pas l’infirmière. Aurèle lui-même. Elle inspire profondément, se redresse, défroisse sa robe et pivote à nouveau pour lui faire face, offrant un petit sourire se voulant rassurant - et particulièrement inefficace, les deux filets noirs glissant du bord des yeux s’avérant contre productifs. « Est-ce qu’elle vous plaît ? » Caresse qu’elle offre sur la joue masculine. « Soyez prévenu, je vous interdits de délaisser notre lit pour elle ou je me verrai forcée de me glisser sur votre bureau. » Sous-entendus évidents. « Voulez-vous.. allez dîner quelque part ? »

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