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✧ La mort des proches se conjugue au passé, mais leur absence se conjugue au présent. ~ Luphine ✧
par Séraphine Grimm, le Ven 29 Nov - 23:35

Séraphine Grimm

Message : 63
Arrivé en France : 01/09/2019
Nature du sang : Pur - Union d’un De Morangiès et d’une Chastel

Statut Matrimonial : Mariée depuis le 31 juillet 1930 à Toulouse Grimm

Âge : 35 ans

Occupation : Photographe et rédactrice de la rubrique potins et petites annonces sous le prête nom de Martin Soucoupe pour le cri de la grenouille

La particularité Magique : Animagus Vison noir

Camp : Citoyenne
Age : 39

Se promène dans les Rues de Paname
Se promène dans les Rues de Paname
Séraphine Grimm
La mort des proches se conjugue au passé, mais leur absence se conjugue au présent. ~ Luphine Empty
La mort des proches se conjugue au passé, mais leur absence se conjugue au présent. ~ Luphine Nhge



Deux jours déjà que la mort avait pris entre ses bras ma petite sœur. L’étreinte fugace ne nous avait laissé qu’un gout amer en bouche, une plaie béante au niveau du cœur et un petit lange, un bébé, un fils que Lucien avait décidé de nommé Orphée. Deux jours que je passais une partie de mes journées entre ses murs à observer cet enfant à jamais privé de maman. A cause de quoi ? Un cœur défaillant comme sa sœur et son frère avant elle. Mourir en donnant la vie pourrait presque paraitre poétique s’il ne s’agissait pas de ma sœur. En moins de six mois nous étions passé de quatre enfants à deux, notre fratrie se réduisait comme peau de chagrin. Bientôt il serait moins douloureux de disparaitre et qui sait les retrouver ailleurs… Côme, Bénédicte et maintenant Cléophée, je ne pouvais m’empêcher de me demander qui serait le prochain. Dans les couloirs menant à l’étage de la maternité je croisais le médicomage qui suivait ma grossesse. Nous n’avions pas échangé un mot, juste un regard qui en disait long. Il m’avait déjà prévenu sur le risque lié à une grossesse gémellaire avec notre faiblesse cardiaque et la mort de Cléophée n’avait fait que renforcée cette idée. Mais je ne devais pas penser au pire ni à moi, non je me devais d’être présente pour Orphée et un soutien pour Lucien qui se retrouvait veuf à 31 ans avec deux enfants en bas âge. Toulouse avait souligné avec pertinence que m’occuper d’eux me permettait de ne pas m’occuper de moi. S’il avait raison, je lui avais néanmoins promis de me ménager, pour moi, mon cœur et nos futurs enfants. Je me rendais ou j’étais certaine de trouver un, voir deux, Deveraux, la pouponnière. Je posais mon sac et ma cape avant de prendre toutes les précautions médico magique afin de pouvoir prendre dans mes bras mon neveu. Je m’installais dans un fauteuil et une infirmière me déposa le petit ange dans les bras et me confia un biberon. Je n’étais pas coutumière de l’objet et je savais que ma soeur avait l’intention tout comme elle avait pu le faire avec Louis d’allaiter son second fils. Malheureusement le choix n’était plus possible et même si Orphée acceptait avec difficultés la tétine, il devait s’alimenter pour prendre des forces, grandir envers et contre tout. m’observant dans le couloir j’entendais les messes basses de deux infirmières. Agacée je ne laissais pas passer. Monsieur Deveraux nous rejoindra ici, il a beaucoup à faire avec les funérailles de ma soeur. Je vous remercie de vous occuper de vos propres problèmes, vous avez, je n’en doute pas une seconde, déjà fort à faire à commencer par exemple a passer plus de temps à prendre soin de ces enfants que de commérer avec vos collègues. Lucien était très présent pour son fils et s’il avait besoin de prendre l’air, de passer chez lui pour manger ou dormir personne ne pouvait lui en vouloir. Je lui avais promis d’être présente et Orphée ne passait pas ses journées seul dans son lit, il n’avait plus de mère mais il avait une famille qui savait se rassembler lorsqu’il le fallait. Je déposais un baiser sur le front du petit garçon et lui murmurais. Ton père t’aime Orphée, il t’aime énormément et moi aussi. Que pouvait il comprendre? Qu’allait il penser dans quelques années? Aucun de nous ne pouvait le savoir mais si cet enfant n'était pas né sous les meilleurs auspices nous avions tous à coeur faire notre possible pour lui venir en aide, c'était mon rôle de tante et d'amie de Lucien.
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